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EAN : 9782812601750
170 pages
Editions du Rouergue (05/01/2011)
3.81/5   27 notes
Résumé :
Dans son premier roman, Gaël Brunet retrace la vie d’un jeune père et de ses deux enfants, confrontés à la disparition accidentelle de l’épouse et mère. De ces petites scènes du quotidien s’élève une grande émotion, et un hommage très réconfortant à l’amour et à la vie. C’est, aussi, une très belle réflexion sur la paternité.

Leur vie a volé en éclats un dimanche soir de juin. Ils se sont retrouvés tous les trois, un père et ses deux très jeunes enfan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Livre choisi parmi les nombreux titres de la dernière Masse Critique parce que le résumé ressemblait fort à un ce que pouvait écrire Olivier Adam, un auteur que j'affectionne beaucoup : se reconstruire malgré l'absente.

Et en effet, ce roman ressemble bel et bien à du O. Adam. Mêmes thèmes abordés : des personnages comme vous et moi au prise avec les aléas du quotidien, la reconstruction, l'absente comme un personnage à part entière.

Le début est un peu laborieux et n'évite pas les écueils d'un premier roman : avalanche de comparaisons inutiles et répétitives, l'envie de trop en faire avec des phrases un peu clichées:

(exemple : A la différence d'un trou noir dans l'univers absorbant la matière et confinant au néant, j'ai de cette femme maternant ainsi son petit au beau milieu du jardin public, la singulière vision qu'elle forme, dans son extrême évidence, le berceau créateur de toutes chose).

des scènes un peu téléphonées (les enfants qui sur-réagissent à la mort de la maman de Bambi).

Par la suite, le style gagne en simplicité mais aussi en émotion. le personnage du père qui doute, tremble pour ces enfants et qui peu à peu trouve les marques de sa nouvelle vie est assez émouvant.

Pour conclure, je dirais que j'ai passé une soirée plutôt agréable avec ce roman mais avec un goût de déjà lu.

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Louise, Jean et leur papa tentent de survivre à la mort de leur mère dans un accident de voiture. Tous les trois, ils essaient de retrouver un équilibre. Petites scènes du quotidien qui aident à retrouver une vie presque normale mais qui parfois ravivent la douleur de l'absence. Moments de bonheur fugaces, parfois interrompus par le souvenir du drame. Un père qui s'accroche de toutes ses forces à ses deux lapins, grenouilles, caramels, soleils, comme il les appelle pour survivre. Un très beau roman sur le thème de l'absence et du chagrin. L'écriture est magnifique et on a du mal à quitter ces trois magnifiques personnages.
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Tous les trois ou comment survivre à la suite de la perte de sa femme . Un récit écrit avec justesse, des mots simples pour une vie qui ne le sera plus. Un père devant faire face au quotidien pour le bien être de ses trois enfants.
Une écriture fine et délicate dans laquelle la douleur est palpable à chaque ligne. Mais s'il est impossible de vivre, la survie est nécessaire malgré la perte de l'être aimé. Une immense leçon de courage, un hymne à la vie après la mort...
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C'est avec une curiosité non dépourvue d'appréhension que j'ai abordé ce livre traitant d'un thème aussi délicat.

Une écriture sincère et fluide. Des phrases brèves, percutantes et remplies d'émotion. Des mots simples qui touchent par leur caractère universel et leur force symbolique.
L'auteur traduit bien la fragilité du père brisé qui ne vit plus que pour ses deux "petits loups", découvrant en lui-même des ressources et des réflexes jusqu'alors méconnus, sous-jacents. de ce drame sortira grandie et confirmée la révélation de son statut de père comme une évidence, un besoin et une immense richesse.

On sort de ce livre convaincus que malgré les impairs et les drames auxquels la vie nous soumet, elle est aussi synonyme de joie et de tendresse, de petites victoires quotidiennes, anodines en apparence mais qui sont la preuve inconditionnelle du pouvoir de l'amour et de l'union face aux aléas d'une vie parfois trop arbitraire.
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Dans le cadre de l'opération Masse critique organisée par Babelio, j'ai reçu le premier roman de Gaël Brunet et c'est une belle surprise !

J'avais un peu d'appréhension avant de commencer ce livre, je n'avais pas envie d'un récit trop difficile avec beaucoup de pathos même si je me doutais qu'un sujet comme celui-ci serait forcément émouvant.
Mais finalement, le récit s'attache surtout au quotidien des personnages : comment ils continuent à vivre, comment ils s'organisent jour après jour pour surmonter ce drame.
Si l'histoire ne tombe pas dans le larmoyant, c'est surtout grâce aux personnages des enfants, Jean 4 ans et Louise 3 ans apportent beaucoup d'émotion et de légèreté au récit. La mise en valeur du quotidien comme repère sécurisant et familier est particulièrement réussi, les balades dans le parc, la visite à la ludothèque, les glaces à la fraise, tous ces petits détails rythment leur vie et sont des étapes de leur reconstruction.
C'est la réappropriation du quotidien par cette famille qui apprend à fonctionner à trois désormais, que j'ai trouvé très touchante.


Lien : http://tribulations-litterai..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Dans le parc, le soleil donne partout. Il y a du monde sur les pelouses, et les quelques endroits à l’ombre sont prisés. Nous nous trouvons un petit coin pour nous allonger tous trois. En étoile.
Une drôle de forme à trois branches. Notre étoile. Nous restons un bon moment ainsi installés tous trois. En étoile.
Une drôle de forme à trois branches. Notre étoile.
Nous restons un bon moment ainsi installés. Les mains derrière la tête et le regard accroché au ciel. Louise et Jean jouent à deviner ce que représentent les quelques nuages blancs, bouts de coton évanescents dans l’azur.
Un train, un cheval, un ballon, une grue, un vase, Mme Viviane même d’après Jean. Nous partons dans un même rire. Qui nous transporte loin. Très loin. Là où ça fait du bien.
Et puis le rire cesse. Louise demande quand Maman apparaîtra au travers des nuages. La magie de l’instant meurt dans la seconde. Elle continue son idée et se demande pourquoi elle ne se montre pas alors qu’on sait bien qu’elle est dans le Ciel. Que c’est pas juste et qu’elle a envie de pleurer. Qu’elle veut sa maman. Là tout près d’elle. Qu’elle ne se souvient plus de son odeur.
Je déplace mon bras et caresse d’une main tremblante sa joue déjà humide. Je ne suis pas en capacité de dire quoi que ce soit et me réfugie presque égoïstement dans un mutisme absolu.
Jean ne bronche pas. Jean ne bronche jamais quand il est question de cela. Et ça me fait aussi mal.
Les paroles de Louise et le silence de Jean. Deux attitudes suspendues au-dessus du vide. Deux inclinations parfaitement différentes pour faire face et résister à l’abîme. Ceux vents contraires mais tout aussi violents qui n’en finissent jamais de tourbillonner dans ma tête. Me laissant hagard. Eventré. Je n’en peux plus de passer du rire aux larmes en un éclair.
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La vie elle-même me semble parfois si brève. Ne formant que cette suite insaisissable d’instants éphémères. Petite forme fugace entre un début et une fin. Un film en accéléré. L’espace de quelques souffles et puis la voilà qui s’en va. La vie. Une pensée me rassure. La réminiscence que gamin je considérais les choses autrement. Que le temps ne passait pas vite. Qu’il fallait attendre. Que c’était pour ainsi dire trop long. Beaucoup trop long. Même les vacances en devenaient interminables. Qu’à la limite, il y en avait trop, du temps. L’idée que mes enfants peuvent eux aussi raisonner ainsi me réconforte. Ils sont encore sur un sol ferme, inaltérable. Pas celui sur lequel j’évolue. Comme si à chacun de mes pas, le terrain manquait de se dérober.
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Notre vie a volé en éclats un dimanche soir de juin. Dans l’exact instant où la porte d’entrée s’est ouverte lourdement sur un uniforme sombre au regard vide. Deux yeux comme des hublots de dépressurisation m’ont, un court instant, fixé. Un lieutenant de gendarmerie. Il n’a pas eu à parler. Un regard a suffi. Celui qui annonce que votre vie ne sera plus jamais la même. […]
Et vouloir oublier est devenu cette préoccupation de chaque instant. Une aberration chronique que je n’arrive pas à étouffer. Constamment penser qu’il faille ne plus y penser, justement. Comme une tyrannie de l’esprit. Tout mon être suspendu à cette nouvelle constante vitale au seuil d’alerte sans cesse dépassé.
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Avant de devenir père, avant de pouvoir mettre un visage, puis deux,sur l'horizon tendu, j'avais toujours appréhendé le rapport à la paternité comme une source de doutes intimes, profonds, de failles inférieures me laissant supposer qu'être un bon père n'était pas donné à tout le monde. qu'à la limite, il s'agissait d'un don naturel, qu'on possédait ou pas. Comme la capacité de faire passer le feu et de guérir certaines blessures. Que je n'étais peut-être pas de ceux-là. Que le désir d'enfants de ma femme me faisait peur. Trop intense. A mes yeux, démesuré. La force de l'instinct maternel. La conviction inébranlable d'une femme déjà mère bien avant que l'enfant ne soit apparu.
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Alors qu'eux meurent d'envie d'y être, à Noël, moi je redoute chaque jour un peu plus cette échéance. J'appréhende tout. Plein de choses. La réaction des enfants face à l'absence de leur mère. Les regards de biais de mes parents. Ne sachant ni quoi faire ni quoi dire. Des regards emplis de gêne et criant à l'injustice. Des regards mal dissimulés. Je crains aussi et surtout mes propres réactions face à cette absence qui me hante nuit et jour depuis des mois. Que je n'arrive pas à apprivoiser. Encore moins à combler. surtout pas à combler.
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Video de Gaël Brunet (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gaël Brunet
Tous les trois de Gaël Brunet .Un soir de juin, un accident, une famille brisée, un père reste seul avec ses deux enfants.Tous les trois, le 1er roman de Gaël Brunet. Comment renaître après la douleur, comment apprivoiser l?absence, comment croire encore à la vie.Une écriture simple, touchante, toute en pudeur et en émotion, sur le thème du deuil et de la paternité. Tous les trois par Gaël Brunet, aux éditions du Rouergue, un livre coup de c?ur.Gaël Brunet est sur WTC.
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