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EAN : 9782070133598
184 pages
Gallimard (01/09/2011)
2.72/5   9 notes
Résumé :
A la suite d’un accident qui manque de lui coûter la vie dans une gare, Colette revit et raconte ses souvenirs parisiens des années 1967-1968.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Si je ne doute pas que Colette Fellous a des choses intéressantes à raconter, je suis un peu déçue par ce roman dans lequel on se perd.
Dans "Un amour de frère" il ne s'agit pas seulement d'un livre de mémoire sur le frère diabétique mort prématurément mais de ses souvenirs. Elle fait des allers-retours spatio-temporels entre la France et la Tunisie, ses rêves et la réalité, ses souvenirs d'enfance et sa vie d'étudiante.

Venue de son pays Natal la Tunisie elle arrive à Paris fin 1967 pour étudier à la Sorbonne. Deux de ses frères y vivent Pierrot et Georgy. Ce dernier a sept ans de plus qu'elle, ils vont vivre plus de trois ans ensemble, très proche l'un de l'autre à tel point qu'on se demande parfois s'ils n'ont pas des rapports incestueux mais apparemment ce n'est pas le cas puisqu'elle dit ne jamais avoir vu son sexe quand il meurt à vingt-sept ans.
Si j'ai bien compris elle cherche à reconstituer le puzzle de sa vie pour retrouver les pièces manquantes comme Alice, une petite fille qui avait perdu un petit mouton. Quand Colette va lui chercher cette pièce elle coince sa sandale dorée dans le rail alors qu'elle traverse la voie ferrée.
Cette imprudence va exacerber sa peur de la mort et si elle pense souvent à son frère Georgy, elle rêve aussi de sa propre mort.

Les propos sont plutôt décousus. Malgré cela, il y a quelques beaux passages sur le Paris des années 60 notamment au moment des manifestations de mai 1968 et sur son frère aimé dont le portrait aurait mérité d'être plus central.


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Colette Fellous assiste en Tunisie au réveil de la population qui aspire goulument, jour après jour, l'oxygène de la liberté. Est-ce cela ou est-ce d'avoir échappé de peu à un accident sur la voie de chemin de fer où s'était accrochée sa sandale alors que le train arrivait, tout un flot de souvenirs remonte à la surface. Elle se souvient de son enfance, de l'attention des siens tournée vers Georgy, le frère diabétique, de son adolescence forgée dans l'attente de plus en plus vive de rejoindre la métropole et son frère chéri.
Elle retrouve intactes les émotions de ses premières années à Paris, des cours à la Sorbonne, des rencontres dans les cafés, dans la frénésie qui s'empare de sa jeune existence quand tout est initié par ce frère qui joue les mentors en la précipitant vers les lectures, les rencontres, les discussions, les plaisirs... que son jeune âge engloutit avec avidité. Mais l'ombre de ce frère est aussi celle de la maladie, de la mort annoncée très tôt, du poison qui se mêle à l'ivresse.
le récit de Colette Fellous est d'une grande pudeur, mais aussi d'une grande lucidité – celle qu'apportent l'expérience et la maturité. Georgy, en perdant très tôt l'espoir de vivre, a tenté d'immuniser sa petite soeur contre la médiocrité et la mesure au risque de la détruire. Ce frère aimé, chéri, adoré, avait franchi depuis longtemps le seuil des morts et menaçait de l'entraîner avec lui. La perte de cet être, la douleur de la séparation l'ont ramenée du côté des vivants.
Colette Fellous ne s'adresse pas tant à nous qu'à lui, dans un murmure insistant et mélancolique, pour lui dire que la vie l'a choisie, elle, comme elle l'a abandonné, lui, sans qu'il y ait la moindre raison à cela, sinon le destin de chaque être.
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(...)
Si, comme l'auteur, vous avez fréquenté un tant soit peu Le Quartier latin, la Sorbonne, la Cinémathèque, les cafés des alentours, le Paris littéraire de ces années-là, vous aimerez retrouver une partie de vos propres souvenirs car ce livre est une évocation de la vie de toute une époque
Cependant j'ai été déroutée par ce qui n'est annoncé ni comme un roman ni comme un récit autobiographique. Il m'a manqué un fil conducteur pour m'éviter de me sentir perdue au milieu d'un tas de souvenirs dispersés ici et là. Comme si c'était à moi de faire le travail de les réunir, mais dans quel but ? Et cet amour de frère, quel est vraiment son rôle? Sa place est bien réduite face à la ville envahissante. le seul personnage fort pour moi, lorsque j'évoquerai ce livre, restera le Paris des années 68/69, avec tous ces noms mythiques ressuscités le temps d'une page. J'oublierai tout le reste, probablement.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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critiques presse (1)
LeMonde
21 octobre 2011
Tel un poème, le magnifique récit de Colette Fellous est à la fois "ouvert, mobile, transparent, et complètement secret, à jamais secret". Accompagné par les sombres accents d'une cantate de Bach, Actus tragicus, c'est un splendide mémorial pour la vie brève d'un frère tant aimé, éperdu dans sa poursuite d'une "beauté noire, brillante, fatale, magique".
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un livre est une forme de conversation permanente, il est aléatoire, il dépend des saisons, des langues, des pays, de l’heure à laquelle il a été écrit, de l’âge qu’on a quand on le lit ou qu’on le bâtit, s’il y avait du soleil, si on était amoureux, si la fenêtre était ouverte et que la respiration des passants semblait venir jusqu’à nous, si on avait envie d’être seul ou au contraire si on avait voulu embrasser quelqu’un et qu’il n’y avait jamais eu la bonne personne à cette seconde-là.
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Nous ne choisirions plus, nous avancerions comme avait toujours su avancer notre vie. Par bouffées, par glissades, par miroitements et retentissements. Comme savait avancer un livre. Exactement de la même façon.
Vie aléatoire, modeste et sublime, vie toupie, vie labyrinthe. Nous disparaîtrions ensemble très discrètement.
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