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EAN : 9782070305711
240 pages
Gallimard (13/05/2005)
3.61/5   67 notes
Résumé :

" On demande femme seule, 40-45 ans, pour tenir maison de campagne. Pouvant porter uniforme taille 44. Bons gages. Ecrire box n°... " Cette annonce met le feu aux poudres.

Il y a longtemps que le torchon brûle entre Joe Wilmot et sa femme Elisabeth. Cette dernière a introduit Carol sous son toit. Carol louche, elle a la démarche d'un canard et l'élégance d'un sac de pommes de terre.

Telle est la première impression qu'elle f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Quelque part aux Etat-unis , sans doute doute dans les années 1940-1950, Joe ne vit que pour son métier de gérant de salle de cinéma dans une petite ville de 7500 âmes.
"Cent mètres de silence" reste un roman noir.
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Jim Thompson est un auteur que j'affectionne particulièrement, il excelle vraiment dans l'art de créer des ambiances ambiguës et dérangeantes.
Il dresse à chaque fois un portrait assez inquiétant d'une certaine Amérique profonde à travers ses personnages troubles et manipulateurs.
Il flotte un parfum d'amoralité tout au long de cette histoire où il sera utile de se méfier des faux semblants, le tout dégage une certaine force car très vite va s'installer un suspense assez éprouvant, l'auteur nous éclairant avec le tempo idéal, j'ai été captivé du début à la fin, ni plus ni moins.
Je pense qu'il n'est pas utile d'en dire plus que le quatrième de couverture, c'est un roman noir "à l'ancienne" qui tient ses promesses par la grâce d'un bon scénario, la complexité des personnages est un régal, c'est souvent immoral certes, et je me demande comment on pourrait vivre au quotidien dans un tel contexte sans devenir parano.
J'ai adoré le personnage de Joe qui est d'une belle richesse avec toutes ses facettes, de la même façon que j'aurais salué la performance d'un acteur dans un film où l'on dirait qu'il a "crevé l'écran", d'ailleurs c'est amusant car il s'agit un peu de cinéma d'une certaine façon :)
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🎶 La lumière revient déjà, mais le film est terminé… 🎶

À Stoneville petite bourgade de Caroline-du-Nord, Joe Wilmot et sa femme Elisabeth exploitent le cinéma local qui tourne fort et son concurrent sur lequel ils ont mis la main pour mieux le laisser crever. Entre Joe et Elisabeth de dix ans son aînée, rien ne va plus ; mais est-ce que leur mariage en a un jour été un ? Alors quand Carol débarque et que le couple devient trio, les équilibres déjà fragiles sont rompus. Et du déséquilibre au meurtre, il n'y a pas loin… Surtout quand les requins du cinéma rodent…

Dans Un meurtre et rien d'autre (titre préféré à Cent mètres de silence dans cette traduction de Johanne le Ray), l'histoire reste (un peu trop) classique, mais l'esprit de Jim Thompson est là et bien là : une atmosphère années 50 parfaitement restituée, l'univers sans pitié du cinéma version exploitants et distributeurs (ça change des studios…), des personnages incroyablement travaillés et des dialogues aux p'tits oignons.

Bref, en 1949, sous Thompson pointait déjà Thompson et ça envoyait déjà du lourd !
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Nothing than murder, cent mètres de silence. Cherchez l'erreur...
Autant le titre original ne laisse aucun doute quant à la teneur du roman très noir de Jim Thompson, autant sa traduction laisser moins de place à l'extrapolation. J'imaginais sercétement un couloir, la pénombre, l'assassin une fine cordelette de nylon tenue par ses mains gantées. Et la victime, pulpeuse forcément, femme fatale aux moeurs outrageantes.
Et bien non, c'est Nothing than murder, Thompson attrappe une machination criminelle et ce pauvre Joe Wilmot, et jusqu'à la dernière ligne, il ne le lachera plus.
Le plaisir de lire une nouvelle histoire de Jim Thompson c'est toujours de se dire qu'on va avoir à faire avec de la haute chirurgie, du polar façon scalpel d'accord, mais dont le patron aurait été réalisé par le meilleur ouvrier dentellier sur la place. Lire Thompson, c'est oublier tout ce qu'on connait du roman noir contemporain et sa valse omniprésente de cul gratos, de vulgarité, de guns tenus à une une main. Lire Thompson c'est se confronter à l'art du haïku façon caniveau, l'excellence du laid, l'équilibre parfait de l'écriture allié au roman noir. Lire Thompson est toujours un immense plaisir.
Nothing than murder commence son action en embrouillant largement toutes les pistes. Joe Wilmot est propiétaire de cinéma dans une petite ville de province. Les affaires marchent pas mal mais c'est son couple qui bat de l'aile. de même, l'idée d'Elizabeth Wilmot de prendre comme aide ménagère cette pauvre Carol, fille de ferme un brin limitée n'ira pas en arrangeant les choses. "Carol louche, elle a la démarche d'un canard et l'élégance d'un sac de pommes de terre". Mais au bout de quelques temps : " c'est un miel, un sucre, un gâteau. Une vraie garce !"
Ces trois-là vont s'entendre pour résoudre leur problème commun, ils vont imaginer un crime qui sur le papier paraitra sans failles.
Mais nous savons bien que le talent de Jim Thompson s'exprime à la perfection "sur le papier", l'ingrédient qu'il ajoute, c'est son génie.
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Cent mètres de silence est le troisième roman de Jim Thompson, mais le premier édité en France. Les deux premiers n'ont été traduits que bien plus récemment.Comme je ne les ai pas lus, je ne sais pas s'il y a une bonne raison à cela. Mais, bast ! Parlons de celui que je viens de lire.

J'ai découvert cet écrivain par hasard par un volume de la collection Rivages/Noir trouvé sur un vide-grenier. Et jusque-là je n'ai pas eu l'occasion de regretter. Quoi que, avec le début de celui-ci... ça a failli.

En effet, je n'ai pas été emballé par le début. Un peu lent. Trop marqué par les vicissitudes un gérant de cinéma d'une petite ville de province américaine. Mais quand ça démarre... ça démarre !

Et là, c'est du grand Thompson. Il est même surprenant qu'il n'est pas été adapté au cinéma à la grande époque du film noir.

En bref : À lire, absolument. Il est bref - du moins dans sa version Série Noire - mais il mérite d'être lu. Peut-être justement parce qu'il est bref. Je lirai la version non-expurgée si je la trouve un jour d'occasion.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, le Club littéraire avait invité un auteur et, comme je m'étais laissé avoir d'un billet, j'allai l'entendre. C'était une espèce de grand empoté Thomas ou Thompson, peu importe, et je présume qu'il devait en avoir gros sur la patate, parce qu'il mettait la gomme.
Il passa le plus clair de son temps à nous parler des gens qui lui demandaient ses livres gratis et qui semblaient persuadés lui faire ainsi un plaisir extraordinaire.
Il déclara qu'on perdait son temps à faire de l'ironie avec eux, et que le code criminel devait bien être révisé pour permettre l'homicide quand ils s'agit de crétins pareils.
Il n'y avait pas un seul individu dans la salle qui ne m'eût, à un moment ou à un autre, demandé des entrées de faveur. Eh bien, figurez-vous qu'au lieu de se fâcher ou d'avoir honte, ils manquèrent de se décrocher les bras à force d'applaudir ! Ils ne se rendaient nullement compte qu'ils étaient de ceux dont parlait l'auteur.
Bref.... (page 75)

NB : Jim Thompson s'est inséré dans l'histoire .
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Elle avait un air craquant et fou, marrant et doux.
Elle donnait l'impression d'avoir bien démarré et d'avoir été chiffonnée en cours de route.
C'était un amour. C'était un délice. C'était une garce.
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Elle sourit comme sourit un garçon d'ascenseur à qui on demande : "Vous avec beaucoup de hauts et de bas, dans votre métier ?"
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Ils ne peuvent pas me pendre. Je suis déjà mort. Ça fait très, très longtemps que je suis mort.
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Les cliques jouent, les gens chantent, chacun à sa façon qui, à leurs yeux, est la bonne ; les généraux, les hommes politiques, les présidentes d’associations féminines débitent chacun un petit discours pour soi-même.
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Videos de Jim Thompson (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jim Thompson
L?action se déroule sur une journée, un samedi de Pâques. Tôt le matin, la foudre s?abat sur Richard Weatherford, pasteur respecté d?une petite communauté de l?Arkansas. Son jeune amant vient lui réclamer le prix de son silence : 30 000 dollars. Marié, cinq enfants, prêcheur intégriste, toujours prompt à invoquer la figure de Satan pour stigmatiser les homosexuels, embarqué dans une croisade pour la prohibition de l?alcool, Richard va tout faire pour préserver la façade de respectabilité qu?il a patiemment construite. A n?importe quel prix. Au nom du bien. Au bout de ce samedi noir, la petite ville sera à feu et à sang, mais Richard Weatherford aura réussi à sauver sa réputation?
Fils d?un prêcheur baptiste, Jake Hinkson continue à régler ses comptes. Après L?Enfer de Church Street et Sans lendemain, Au nom du bien enfonce le clou avec une rage jouissive. Admirateur de Flannery O?Connor et de Jim Thompson, Hinkson livre un texte polyphonique, radicalement noir, portrait au tranchoir d?une petite communauté étouffante, prisonnière de valeurs hypocrites et d?une morale d?un autre âge. En bon auteur du Sud, il pousse le jeu jusqu?à son paroxysme. La fin, qui se déroule un an plus tard et montre le pasteur dans son prêche de Pâques, droit devant l?armée des âmes bien pensantes, est un monument de cynisme ravageur. Entre-temps, Donald Trump est arrivé à la Maison-Blanche. Michel Abescat Dry County, traduit de l?anglais (Etats-Unis) par Sophie Aslanides, éd. Gallmeister, 320 p., 22,60 ?.
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+ Lire la suite
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