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EAN : 9782849010211
560 pages
Editions des Riaux (12/09/2005)
4.5/5   5 notes
Résumé :
Alors que nous venons de commémorer les 100 ans de la bataille de Verdun, l'ouvrage de Jacques-Henri Lefebvre, publié en collaboration avec le Mémorial de Verdun, apparaît comme une référence en matière d'emploi des sources en histoire sociale des conflits. Collationnant une multitude de témoignages et les remettant sommairement en perspective, l'auteur dresse le portrait de Verdun sous les angles humains mais aussi tactiques, technologiques et stratégiques. Il en r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une seule chronique courte déposée sur Babelio nous dit à propos de ce livre “Utile, mais malheureusement daté dans le ton.”
Mon exemplaire de 1995 (onzième édition) a une préface initiale datée de novembre 1960 : “Aux morts de Verdun qui ne connurent de la Victoire que les chemins sanglants du calvaire”.
Et pourtant sa conclusion reste d'une actualité insolente : “Puisse ce récit d'une effroyable Passion inspirer aux générations à venir l'horreur de la guerre et de toutes les violences.”

Tout le monde connaît le début de la bataille : 21 février 1916, 7h15, il avait neigé la veille…
La suite est difficile à imaginer car “tout de suite nos soldats eurent un sentiment de jamais-vu, de jamais-ouï, de jamais éprouvé”.

Nous prendrons dans cette chronique le parti-pris de donner la parole aux survivants, car c'est celui du livre : “Ce qu'étaient ces déchaînements ? – L'enfer !
Des ébranlements formidables, des explosions déchirantes, des gerbes de flammes, des tourbillons de fumée, une pluie de terre, de pierres, de fer !” (suite en citation).
En regard de ces témoignages sont soulignées les fautes des gradés, “qu'il eût été juste de passer par les armes en vengeance des 100 000 martyrs que cette faute criminelle allait vouer par la suite au trépas ? Nous garderons le souvenir d'innocents ”hommes de soupe”, “fusillés pour l'exemple” parce que, ayant oublié ou perdu leur masque à gaz, ils étaient restés trois heures indécis, avec leurs bouthéons, devant un carrefour de boyaux marmités ! “

Parmi les erreurs, celle du fort de Douaumont : “Comment cette forteresse équipée de canons et de mitrailleuses, disposant de merveilleux observatoires, enfouie sous une lourde carapace de béton, a-t-elle pu être abandonnée, oui A-BAN-DON-NEE au mépris de tous les règlements et en dépit du plus élémentaire bon sens.”

Je vous avoue que je n'ai pas lu tous les chapitres avec la même attention, tant le document est riche de témoignages, de documents (photos, cartes, plans) qui font autorité en la matière, au milieu de la boue, du froid, des gaz…
Je sais que je pourrai y revenir pour préparer mes prochains circuits historiques sur les terrains de Douaumont, Vaux, Fleury, le Mort-Homme, Souville, la côte 304….
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Utile, mais malheureusement daté dans le ton
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le souffle des explosions bousculait les choses et les hommes. Il y avait des armes, des munitions détruites, dispersées, enfouies ; des tranchées écrasées, comblées, des abris écrasés, des hommes enterrés vivants ; des blessés, des morts !...
Ce que devenait le défenseur ? Une loque !
A travers le ronflement des obus, des miaulements et les sifflets de leurs éclats, le fracas des explosions, la mort menaçait, le fascinait.
L’homme allait se blottir dans un abri, s’il le pouvait, ou bien au profond de la tranchée, ou encore derrière le moindre couvert qui lui paraissait protecteur. Il s’y faisait petit, petit, se tassait, se recroquevillait au possible. Hébété, tête vide, l'œil fixe ; hagard, la pupille dilatée, les vaisseaux sanguins contractés à l’extrême, il avait les nerfs brisés. Le défenseur du retranchement n'existait plus, parce que, momentanément du moins, sa volonté était abolie : il était littéralement réduit à l’état de loque humaine ! …

Général Germain Passaga
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Je voyais aller au feu de Verdun des jeunes gens de vingt ans : quel découragement quand ils revenaient. Leur regard, insaisissable, semblait figé dans une vision d'épouvante. Leur démarche et leurs attitudes trahissaient l'accablement le plus complet, ils fléchissaient sous le poids de souvenirs horrifiants...
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Deux lieutenants de 347è R.I., ayant assisté à l'anéantissement de leur régiment et voyant leur compagnie réduite à 35 hommes désarmés, ordonnèrent le repli après s'être courageusement défendus pendant 48 heures.
Ce furent leurs propres soldats qui, les larmes aux yeux, durent exécuter les deux officiers...
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