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Les enquêtes de Knut Fjeld tome 3 sur 4
EAN : 9782330058630
386 pages
Actes Sud (06/01/2016)
3.4/5   39 notes
Résumé :
Knut, le flic de l'archipel du Svalbard, est envoyé à Barentsburg à la suite d'un banal accident. La cité minière russe n'est guère éloignée, mais accessible uniquement par hélicoptère ? quand le temps le permet. Or une fois sur place, les morts s?enchaînent, l?effroi s?installe, et Knut se retrouve coincé dans cette ville où il est un étranger. Un polar délicieusement glacial.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Imaginez que vous soyez un inspecteur de police fatigué et avec une grosse gueule de bois, envoyé sur une île isolée tout au nord de la Norvège dans une petite cité minière, pour y faire la lumière sur un accident suspect.

Vous arrivez dans un lieu moribond où vous êtes l'unique client d'un hôtel désert et glacé.
Il y a des pannes d'électricité donc il fait nuit, froid et vous n'avez plus la possibilité de communiquer avec le continent.
Vous ne parlez pas le russe, qui est la langue en vigueur car l'exploitation minière est dirigée par la Russie et l'interprète ne semble pas très coopératif.
Et dehors les ours polaires affamés rôdent dans la ville.

Les habitants sont tous anxieux car outre l'accident mortel qui vient d'avoir lieu, les conditions de travail à la mine sont encore plus difficiles que d'ordinaire, faute d'approvisionnement en matériel et en vivres.
Pour corser le tout, une histoire de sabotage d'usine électrique et de trafic des quotas de pêche vient s'ajouter aux ennuis du moment.
L'inspecteur Knut se retrouve donc totalement seul pour essayer de démêler cette affaire qui va s'avérer bien compliquée.

J'ai beaucoup aimé cette immersion totale dans un univers nouveau et très dépaysant, sans compter que l'enquête tient bien la route et que l'inspecteur Knut est un type vraiment pas ordinaire.
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Un polar froid qui se déguste avec des canapés!
*
Vous avez vu cette couverture? Un ours polaire bien menaçant. Quelle belle entrée en matière.
Je vous déçois peut-être, il n'y a pas un seul ours dans ce polar et pourtant l'histoire se passe au Svalbard, l'archipel norvégien près du cercle arctique, où justement aucun animal et plante ne résistent hormis l'ours...
*
L'hiver là-bas, ça ne rigole pas.
Tiens, il se passe des choses étranges: un accident à la mine dirigée par les Russes (à Barentsburg), un trafic illégal sur des bateaux de pêche...
Un inspecteur norvégien de la ville voisine est dépêché là-bas en hélico. Il doit essayer de résoudre cette histoire somme toute banale pour les Russes -qui veulent vite expédier cette affaire, comme c'est bizarre. Mais accompagné d'un interprète à l'humeur changeante, il a beaucoup de mal à communiquer avec les habitants. Une tempête, une fête cachée dans l'hôtel (qui ferait penser à celui de "Shining"), quelques vodkas de trop, des jeunes dames au comportement mystérieux, un téléphone presque déchargé....
*
L'atmosphère est glaciale autant dans les extérieurs que dans les rapports entre le policier et les habitants.
L'immersion est rapide. On met vite sa parka et chapka. Et on aimerait goûter ces fameux pirojkis, caviars et vodka!
*
J'ai un peu moins aimé la façon dont procède Knut l'inspecteur. Il soupçonne l'assassin seulement vers le dénouement. Peut-être que je n'ai pas l'habitude de lire des polars scandinaves. Mais j'aurais voulu un peu plus d'énigmes à résoudre (surtout avec tous les indices que l'auteur nous met à disposition). Un polar divertissant à lire bien emmitouflé.
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Un de mes derniers rêves, découvrir l'archipel du Svalbard !
Cette aventure n'est pas prévue pour l'instant ....
Alors voilà, avec Monica l'occasion de faire une visite virtuelle !
Après avoir dévoré ses deux autres titres "le sixième homme" et l'"opération Frirham", je continue avec le numéro trois, le théâtre des opérations est le même, le Svalbard !
L'intrigue se passe à Barentsburg, minuscule ville (environ 500 habitants) avec quelques immeubles, un hôpital et une mine.
Nous sommes plongés au milieu d'une communauté russe, survivant par la mine avec l'exploitation du charbon dans des conditions plutôt arctiques, avec juste quelques petits arrangements avec la loi concernant le trafic de .....
L'autre invitée de ce spectacle glacé est la mer de Barents, ces expéditions polaires, ces chalutiers de pêche, avec juste ces petits arrangements avec la loi concernant les quotas de ....
Huit clos étouffant dans une atmosphère glacée, glaçante, au milieu d'individus tous plus torturés les uns que les autres....
Nous attendons nous aussi, le retour à un temps plus clément pour revenir dans la civilisation à
Longyearbyen qui a l'air d'une métropole confortable et accueillante !
Un comble sous ces latitudes !
Ce qui est le plus séduisant dans les romans de cette auteur, c'est que nous ne faisons pas du tourisme, nous vivons avec les protagonistes, nous partageons la vie d'une communauté et nous y sommes reçus comme ce que nous sommes, des étrangers qui essayons de comprendre les us et les coutumes tout comme l'enquêteur norvégien propulsé au milieu de cette colonie ukrainienne ( eh oui, la crise économique a fermé les mines ukrainiennes, la survie économique a poussé ces familles de mineurs à s'exiler dans ces contrées plutôt hostiles !)
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Un roman norvégien, glaçant comme on les aime !
Un accident a eu lieu dans une ville minière aussi glauque qu'inquiétante : Barentsburg et l'agent Knut Fjeld est appelé dans le Svalbard, île arctique, pour constater les faits. L'endroit, régenté par les russes mais où s'applique la loi norvégienne cache bien des secrets, et les différences entre ces deux nations fait naître la tension autant que l'incompréhension. Il y fait froid, autant dans le corps que dans les âmes et il ne tarde qu'une chose à l'agent Knut : rentrer chez lui ! Une seule chose le chiffonne : ce corps n'est pas la somme d'un vulgaire accident, il y a autre chose ! Et nous voilà plongé dans les méandres de cette cité minière où chacun porte un masque, parle ou se tait, mais où personne ne se dévoile jamais.
Ce qui est génialissime dans ce roman c'est l'atmosphère qu'a réussi à créer son auteur : tout au long de l'oeuvre on sent ce climat terrible, on ressent les silences, les inquiétudes, la peur latente, les lieux blafards et les relations cruelles qui peuvent s'y nouer. Ajoutez à tout cela une vieille histoire de meurtre horrible qui traîne depuis plusieurs années et l'impression que vous ne pouvez faire confiance à personne et vous avez le mélange détonnant que voici !
Tout comme l'agent Knut, il nous tarde de refermer le livre et de rentrer chez nous ... mais comme lui nous ne pouvons pas, nous devons subir cette tension terrible, porter sur nos frêles épaules tous ces silences inquiétants et ces jeux de pouvoir que l'on sait seulement survoler. Il faut comprendre !
Un peu à la manière d'un Shutter Island il y a dans ce roman un arrière plan extrêmement bien tissé et une prise totale sur le lecteur.
Alors ok, il faut s'accrocher quand même : beaucoup de personnages, des noms de lieux imprononçables, des rapports entre les protagonistes difficiles, des rebondissements constants mais toujours cette même aura inquiétante autour du personnage principal et autour de nous, et ça c'est une vraie prouesse !
Un livre à découvrir, vraiment !
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Apré avoir lu le sixième homme, juste avant de me rendre au Svalbard et de retrouver les lieux décrits par Monika Kristensen, j'ai dévoré avec délectation à mon retour, ce polar qui se passe à Barentsburg, petite cité minière russe sur cet archipel norvégien. J'y ai retrouvé cette ambiance de bout du monde et de retour en pleine époque soviètique, lieu quasi suréaliste et si sinistre, si particulier aussi.Les Russes qui n'ont pas pouvoir de police sur l'archipel, font appel aux autorités norvégiennes pour venir constater la mort accidentelle d'un mineur. L'inspecteur Knut, envoyé par le gouverneur à Barentsburg où l'on ne peut accéder qu'en hélicoptère ou en bateau, se retrouve avec des Russes trés pressés de lui faire signer un rapport de mort accidentelle. Seul, ne comprenant pas le russe, dépendant d'un traducteur pas trés coopératif et lunatique, tributaire du prochain hélicoptère pour son retour, seul dans un hotel désert avec des pannes d'électricité, avec une population de mineurs hostiles, une veuve mystérieuse, des femmes inquiètes et conspiratrices, il va être vite persuadé que le mort n'est pas décédé accidentellement et va être confronté à de vieilles histoires importées d'Ukraine. Ce rajoute à cela une tempête qui le bloque sur place, un traffic de marchandises, de la pêche illégale et un mystérieux brise glace océanographique. du suspens, une ambiance lourde et prenante, du dépaysement assuré. A lire absolument par tous ceux qui connaissent le Svalbard ou qui rêvent d'y aller.
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critiques presse (1)
Actualitte
13 août 2014
Une histoire mouvementée, parfois éprouvante mais sans ennui, pleine de rythme et de variété, assurément capable de contrebalancer un dénouement finalement trop simple, en deçà d'une intrigue complexe et hautement plus palpitante.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
– OK, il faut donc que je prenne… les renseignements de routine sur le mort, que je passe en revue la scène de crime…?
– La scène de crime ? Il est question d’un accident, Knut.
– Oui, bon, tu vois ce que je veux dire… son lieu de travail, là où s’est produit l’accident, appelle ça comme tu veux. » Knut se pencha en avant, en soutenant sa tête d’une main.
Le chef de la police le regarda. « Ça ne va pas ?
– Je ne te le fais pas dire. J’aurais préféré qu’on m’épargne le trajet en hélicoptère jusqu’au Grønfjord. La seule idée des turbulences ou d’un déjeuner russe bien lourd me donne des… » Il soupira.
Mais le chef de la police ne manifesta pas la moindre compassion.
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« Dis-moi Vania, comment ça va à la mine ? » Elle parlait d’un ton solennel, comme si elle et lui étaient des personnes importantes discutant d’affaires dont ils pourraient changer le cours pour peu que celui-ci leur déplaise. Il esquissa un sourire, elle n’avait pas tout à fait tort.
« Je ne nierai pas que les temps sont durs. Mais on a connu pire. Tu te souviens de l’automne 1996 ? Quelle tragédie, ce terrible accident d’avion… Durant toute cette année-là, j’ai cru que l’exploitation minière à Barentsburg était condamnée.
– Et le 23 septembre, l’an passé ? » Elle le dit avec circonspection, sachant qu’il n’aimait pas en parler.
« Oui.
– Vingt-trois morts, dont sept corps gisant toujours dans les galeries. Il faut mettre le holà à cette gestion calamiteuse. Nous auraient-ils oubliés sur le continent ? L’approvisionnement que nous recevons est insuffisant… De quoi allons-nous vivre cet hiver ? De la charité de Longyearbyen ? »
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« Où étais-tu, nom de Dieu ? Ça fait plus d’une demi-heure que je cherche à te joindre. T’as encore éteint ton portable ? » Pour une fois, la voix de Tom Andreassen, le chef de la police, était cinglante et furieuse.
« Il n’est pas un peu tôt le matin pour me gueuler dessus comme ça ? » Knut s’affala dans un fauteuil et renversa la tête en arrière. Tout tournait autour de lui. Peut-être ferait-il mieux de dire carrément qu’il ne viendrait pas au bureau aujourd’hui ?
« Tu es de garde, je te rappelle. La standardiste a essayé de te joindre. On a reçu un appel de Barentsburg. Les Russes ont trouvé un homme mort à l’extérieur de la mine, un accident probablement. Le départ est dans une heure.
– Le départ ? »
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La maison en mélèze était une bâtisse construite selon la tradition russe. On pouvait encore y percevoir la peine que s’étaient donnée les artisans pour décorer l’embrasure de la porte, la petite terrasse, le chambranle des fenêtres. Si la frise joliment sculptée qui courait tout le long du toit avait été peinte à une époque, il n’en restait plus aucune trace aujourd’hui. La maison, toute grise, était en piteux état. Son emplacement, dans un environnement pelé, à l’écart, dans la grande pente qui séparait les habitations des vilains entrepôts sur le quai en contrebas, renforçait encore l’impression d’abandon que l’on éprouvait en la regardant.
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Le petit écran digital du standard indiquait 7 h 23. Quel genre de catastrophe avait bien pu se produire dans la ville russe pour que le consul appelle le gouverneur à une heure aussi matinale ? Ce devait évidemment être important, un accident ou quelque chose de ce genre. Mais le bureau de police de Longyearbyen était rarement informé de ce type d’événement sur-le-champ, d’ordinaire les Russes menaient leur propre enquête et faisaient le ménage avant de présenter aux Norvégiens des conclusions relativement irréfutables. Qu’est-ce qui pressait tant cette fois-ci ?
Et pourquoi le policier de garde n’avait-il pas répondu au téléphone ?
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