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EAN : 9782721009968
Editions des Femmes (12/01/2023)
3.94/5   8 notes
Résumé :
Zao est un ancien colonisé de famille aisée, elle, une très jeune femme blanche d'un milieu pauvre. La rencontre a eu lieu en Asie dans l'empire colonial. Paris, où ils s'exilent, va devenir le décor de la décrépitude du couple. Face à un racisme "ordinaire", Zao perd son statut social et se mure. Sa femme rêve à la fois de liberté et de rentrer dans la norme, mais se confronte à une terrible misogynie. Obnubilés par leurs tragédies personnelles, les deux personnage... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai adoré la littérature singulière de @Myriam Dao. J'ai adoré sa prosodie, son acuité, sa façon de suggérer les choses qui, paradoxalement, nous les rend d'autant plus réelles. J'ai aimé la construction de son roman et sa façon d'enrichir son art littéraire par la photo et la peinture. @Zao, un mari n'est pas un roman classique. Rapidement j'ai pensé à la peinture impressionniste tant la plume de cette auteure est légère et à la fois si persuasive. @Myriam Dao nous emmène, petites touches par petites touches, jusqu'à l'essence des choses. L'essentiel. Rien ne vient parasiter son écriture sobre, tout en retenue et tellement puissante. Les sensations transmises ainsi nous touchent et nous remuent jusqu'au fond de notre être. C'est avec finesse et pudeur que @Myriam Dao nous met face à la violence, raciale, sociale, sexiste ; la violence qui bouillonne, monte, éclate et détruit. En silence ou non. L'écrivaine réussit à ce que nous sentions ce tourbillon, soyons anéantis par sa force et également capable de briser les ailes des personnages. Dans @Zao, un mari, les mots sont comme comptés. Les pages sont courtes, les chapitres sont courts. C'est le coeur des choses que nous devons voir ; c'est au coeur des évènements que nous devons être. Des descriptions de photos scandent le roman. Instantanés de vie, bruts, réels, témoins d'une histoire qui s'étire sur des années. Des années qui passent. Une vie entière qui passe. Une vie.

@Zao, un mari est l'histoire de deux jeunes gens tout juste mariés qui quittent l'Indochine pour aller vivre à Paris. le roman, sur plusieurs plans, se situe à un tournant de l'histoire. Les femmes commencent à s'émanciper. le mouvement féministe prendra réellement forme en 1968 mais déjà, les mentalités ont commencé à bouger. La colonisation du Vietnam va bientôt prendre fin et tout un monde sépare la vie là-bas de celle de Paris.

Les jeunes gens arrivent pile à ce moment-là, n'ayant en commun que le fait d'être nés et d'avoir vécu sous les mêmes latitudes. le malentendu est dès le départ le partenaire tenace de leur vie commune.
L'homme, Zao, est « un mari ». Nous le savons. Elle, sa femme, est « la Blanche ». Jamais nous ne connaîtrons son prénom. Elle est une étrangère, sans individualité. Pour les parents de Zao, cette union avec leur fils était catastrophique mais Zao ne voulait pas de l'avenir tout tracé qu'ils avaient prévu pour lui. Formaté, persuadé par les colonisateurs de la prééminence de la France quel qu'en soit le domaine, épouser « une Blanche » représentait le Graal, la possibilité d'accéder à ce monde si admirable. C'était pour Zao comme un fantasme, un secret inavoué. Et ce souhait si cher se réalise.
Elle, « la Blanche », est déjà enceinte de Zao et ce sont les parents de ce dernier qui s'occupent du mariage, puis leur donnent de quoi s'exiler à Paris.
Elle, seulement âgée de seize ans, a connu bien trop tôt les vicissitudes de la vie, sa dureté, son inhumanité. Elle ne fait pas partie de la « bonne société » coloniale. Elle est au ban de ce monde rance, oisif et superficiel qui va bientôt s'écrouler. Sa mère l'a élevée seule, dans la précarité. Sa fille a dû travailler elle aussi. Reflet des classes populaires privées d'éducation et, double peine, frappées du sceau de l'indignité.
« La Blanche » rêve d'un mari qu'elle admirerait, qui la protégerait et lui permettrait de quitter son milieu. Une épaule sur laquelle s'appuyer. Zao représente tout le contraire de ce qu'elle est. Il est éduqué, instruit, cultivé et bénéficie même des services d'un chauffeur. Sa famille est riche et considérée. Il a une situation incontestable dans cette société qu'il s'apprête à laisser derrière lui.
Tous les deux prennent le bateau avec optimisme ; chacun espère une vie meilleure et plus intéressante.
Or, c'est un aller simple vers la déconstruction et la destruction qui les attend.

Dès son arrivée, Zao côtoie le racisme et la discrimination au quotidien. La chute de statut est rapide et brutale. Professionnellement, il a eu un espoir. La scène géopolitique est bien obligé de lui retirer son emploi à l'Ambassade et dès lors, Zao va aller de charybde en scylla. L'enfant qu'ils attendaient a agrandi leur foyer. C'est une petite fille. Il y en aura une autre. Deux enfants qui, discrètement, devront supporter les conséquences des dissensions et des comptes à régler de leurs parents. Plus tard, les filles jugeront. Mais pour finir, c'est une famille qui se délite. Peu à peu, le couple voit sa complicité disparaître, le dialogue devenir impossible et les mauvaises interprétations précipiter les disputes. La méfiance s'est immiscée de chaque côté. le ressentiment de Zao, c'est sur sa femme qu'il le projette. Il ne voit pas la détresse dans laquelle elle vit. Et s'enfonce. Zao est un étranger à Paris. Il l'est devenu pour sa famille d'origine. Sa femme lui est étrangère mais lui-aussi est devenu un étranger pour elle. Elle se sent étrangère au sein de son propre foyer. Elle se sent bouffée par son mari. Lui se sent phagocyté par sa femme. L'un et l'autre ne se rencontreront jamais. Ils ne cesseront de vivre l'un à côté de l'autre, à côté de leur vie. Sombreront tous les deux.
Zao, intellectuel, a vite compris que l'instruction donnée par les colonisateurs aux autochtones était comptée à l'aune de leur besoin de domination. Il est victime d'un racisme systémique, odieux, inadmissible, injustifiable mais, à la différence de sa femme, il n'est pas seul, il peut agir, les siens pourront agir. Par la culture, il possède des graines d'émancipation. Sa femme n'a rien. Elle est assignée au rôle que Zao veut bien lui donner. Et elle symbolise dorénavant tout ce qui ne va pas dans leur famille. Ils s'en veulent de cette vie, l'un et l'autre. Il est impossible pour Zao, tellement centré sur lui-même de voir sa femme, de la regarder, de l'envisager. Et elle, crève littéralement de la destruction de son couple, des mésententes, de la peur de ne plus pouvoir nourrir ses enfants. Et elle crève de ne jamais pouvoir s'exprimer, dire, être vue. Zao se comporte comme s'il avait le monopole de la souffrance liée à la couleur de sa peau. Mais il se trompe : la discrimination et le mépris, c'est dès l'enfance que sa femme y a été confrontée. Et ensuite, toujours, par des regards salaces, des horreurs qui sortent des bouches viriles, des gestes déplacés. Mais Zao, aveugle, ira jusqu'à s'approprier sa maladie. Il lui a tout pris, ses maux et ses mots. Et bien sûr, l'émancipation des femmes n'est pas pour elle. Cet homme est d'une misogynie consternante. Les revendications féministes lui semblent une hérésie. Quelque chose qu'il ne peut concevoir.

@Myriam Dao capture chaque nuance de la vie de ses personnages et nous offre un livre d'une richesse inouïe. Elle suggère et c'est la réalité qui domine. @Zao, un mari est un livre âpre également parce qu'ainsi est la vie. Il est aussi dense et sobre.
Comme l'époque, tout vacille autour de ce couple, de cette famille mais Zao ne soutiendra pas sa femme. Il ne sera pas le bras sur lequel elle pensait pouvoir toute sa vie s'appuyer. Elle en rêve, « la Blanche », de « prendre sa vie en main » ; elle se répète que « son corps lui appartient » ; elle entend parler de la contraception et cependant, rien n'est possible, rien ne va comme elle le souhaiterait. Comme si le moment n'était pas propice dans cet « entre-deux » de la période d'après-guerre. Elle représente certainement beaucoup de femmes de cet « entre-deux ».

Je vous laisse découvrir la si émouvante et superbe fin de ce livre où la femme, « La Blanche », a le courage de s'exprimer. Quelle perspective pourrait être envisagée ? Est-il possible d'en trouver une ?

@Zao, un mari est un roman que j'ai lu en deux jours. Les dernières pages sont poignantes. @Zao, un mari est un bijou de littérature. D'humanité. de prise de conscience. de courage. Et ce roman nous rappelle enfin qu'il faut être vigilant(e), toujours. Ce qui nous semble acquis et indéboulonnable, hélas, ne l'est pas.


Merci à toute l'équipe BABELIO, merci à Myriam Dao pour avoir commis un tel ouvrage et merci aux Editions des femmes, Antoinette Fouque. Auteure nouvelle, Maison d'édition nouvelle que je vais désormais suivre avec intérêt. Merci. Merci mille fois. A la rentrée des vacances scolaires, Zao, un mari est déjà réservé pour une étudiante. Ce roman va être lu par d'autres que moi, des jeunes gens très sensibles aux problématiques évoquées et au style dont tant bien que mal, j'ai essayé de décrire à l'oral ! de nombreux échanges et de la réflexion m'attendent. Et ce sera encore du bonheur pour moi !
@Zao, un mari : une pépite. A lire. Absolument.






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A Saïgon, dans le Vietnam de la colonisation française, Zao, un fils de bonne famille colonisée met enceinte une jeune fille de 16 ans, blanche, née à Saïgon, d'une famille de colons français pauvres. La famille de Zao impose le mariage mais aussi l'exil à Paris où nous assistons à la décomposition d'un mariage non désiré malgré la naissance de deux petites filles mais aussi, paradoxalement, à la persistance d'un lien ténu, fondé sur la perte commune de ses racines et de son pays.
Ce court roman (142 pages) est très singulier dans sa forme; les courts chapitres sont comme des instantanés de vie sans fluidité apparente de la narration entre lesquels s'intercalent des descriptions de photos où apparaissent les personnages et leur évolution physique qui est le reflet de leur évolution intérieure. On dirait que l'on feuillette un journal auquel on se confie, qui reçoit les confidences sur des moments marquants.
Ce roman aborde le colonialisme et le racisme par le regard de Zao et de sa femme qui en sont les victimes directes, comment concrètement ils rejettent à la périphérie de la société française ceux qui ont été exploités.
Il est question aussi d'identité; celle de l'épouse qui étouffe dans sa vie et son couple, qui rêvait d'une autre vie et qui finit par ne plus se battre; celle de Zao qui est diluée dans l'assimilation. Chacun a vu dans l'autre, au début, un objectif à atteindre : pour elle, se sortir de sa condition en fréquentant un homme plus âgé, riche; pour lui, sortir de son statut de colonisé en ayant une relation avec une femme blanche, fusse-t-elle de classe sociale inférieure. de plus, Zao, comme le titre l'indique, est réduit à sa fonction d'époux et non d'individu, d'homme.
Il est aussi question de différences sociales et culturelles exacerbées par le manque d'amour, par l'exil, l'exclusion.
J'ai lu ce roman très riche, hors des sentiers battus, presque d'une traite, happée par la déréliction de ce couple dont le destin était pratiquement scellé lors de leur rencontre par le déterminisme social et historique. Regard original et émouvant, sans jugement, qui permet au lecteur/trice de réfléchir aux thèmes évoqués en toute liberté.
Je remercie Babelio et les éditions des femmes pour cette découverte.
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Tu me rendais muette

De courts chapitres, une histoire dessinée aussi par des descriptions de photographies, les années cinquante en France, le racisme « ordinaire », la misogynie, une femme et un homme, la dégradation d'un couple, les asymétries recomposées, le poids des contraintes sociales intériorisées et les espérances…

Cholon. Un mariage comme affront et déshonneur pour les familles. Myriam Dao fixe rapidement le « volet exotique de la première partie de leur existence ». L'histoire d'un couple, le défi des préjugés, la difficulté de s'insérer en métropole.

La grossesse, une naissance, deux jeunes gens « non encore abimés par une vie de famille non désirée », les regards et la hiérarchie sociale, l'attachement à l'enfant (l'espoir d'être une « bonne mère »), la confiance mutuelle absente, le regard des homme sur le corps de la femme, « elle se sentait comme le poisson échappé du bocal », lui en « marge de la société française ».

L'autrice mêle étroitement les ressentis de l'un et de l'autre. le tourbillon du rêve de la réussite sociale, l'assimilation et la perte d'identité, « dissolution de sa personnalité », le racisme et les « indigènes », la perte d'attrait pour celui devenu l'époux, « le père de sa fille. Un homme invisible », la guerre entre les deux pays.

Les emplois sous-qualifiés, « Se retrouver larbin dans des usines qui avaient exploité sa terre natale », la cohabitation forcée, la fillette, les mots, « le masque que Zao se forçait à porter s'était envolé. Il était trop fragile, comme une feuille dans la brise », la construction de la haine de soi, la mécanique de la mise à distance du monde blanc.

Le foyer, l'idée de travailler, des lettres entre époux-épouse, les grands rêves et les réalités, l'espérance du respect par la plume, les éclats de voix et les gestes violents, une nouvelle grossesse, le rejet de l'autre corps, « tu ne me fais plus d'effet au lit. Rien. Je ne ressens plus rien, ta peau me dégoute », les apparences, « ils s'étaient retranchés, chacun dans son camp », les commandements masculins.

Myriam Dao, par les formes choisies, par l'architecture des paragraphes et des pages, par le choix des mots, souligne les ressentis de la femme et de l'homme, la domination masculine, le corps sur lequel « il tentait d'écrire sa vie », et pour elle « fuir la fatalité, réinventer sa vie », l'homme de lettres, un autre jour, la trêve fut de courte durée, « Il se sentait comme un pion sur un échiquier, ne maîtrisait plus le cours de sa vie ».

Emancipation, pilule, Ton corps t'appartient. le Planning familial, mais une certaine acceptation de « la servitude imposée », la société et la femme au foyer, « Ses espoirs d'une autre vie, ce souhait viscéral de tout quitter, elle devait y renoncer, s'en détacher ».
Les lieux historiques d'exhibition d'êtres humains, l'autre personne lui prodiguant des regards aimants, les rêves en français, le verbe phagocyter, le temps écoulé, les mots sur le réfrigérateur, le travail domestique et la femme qui l'assure invisibles et à l'homme et aux filles, la vie pour les autres ou la vie à travers les autres.

La banalité du tragique.

« … me sentir piétinée par un homme qui se plaignait lui-même d'être considéré comme « citoyen de seconde zone », et luttait pour avoir les mêmes droits que les autres »
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Très court texte de Myriam Dao qui réussit l'exploit dans ces très belles 145 pages de parler du racisme, de la misogynie, d'un couple qui s'étiole, de la différence de classe sociale, de la difficulté d'être une femme dans les années 50 lorsqu'on ne peut travailler et dépenser de l'argent qu'avec l'accord de son mari, du lien marital difficile à rompre, de la difficulté d'être un immigré qualifié lorsque les Français ne voient que l'immigré donc nécessairement un tâcheron. "A mesure que Zao traçait sa misérable trajectoire, assujetti, pour ne pas dire aliéné, à des industries automobiles ou textiles ayant grassement tiré bénéfice du colonialisme par la production de caoutchouc ou du coton, son pays écrivait une nouvelle page d'histoire, celle de l'indépendance. L'ironie de la situation lui laissait un goût amer. Se retrouver larbin dans des usines qui avaient exploité sa terre natale." (p.57)

Myriam Dao va au plus court, au plus direct sans s'étendre sur des détails superflus. A coups d'anecdotes, de faits, de mots que les époux s'écrivent après une dispute, de descriptions de photos au fil des années, le lecteur reconstruit la vie du couple et bientôt de la famille, le lent effritement, puis l'inexorable éloignement des deux conjoints voire la détestation. Et tour à tour, on peut trouver la femme injuste quand elle ne soutient pas son mari attaqué pour ses origines ethniques et penser que Zao est dur, misogyne lorsqu'il l'empêche de sortir. Aucun des deux n'est blanc ou noir.

Myriam Dao élague, épure son texte duquel émane une poésie et une grâce certaines. Un premier roman très réussi, très beau, très juste.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Incipit
"A Cholon, le bruit avait couru qu'il l'avait mise enceinte.
Dès les premiers signes, la mère l'avait deviné et le frère s'était montré railleur ma petite soeur engrossée par son indigène ! "

"Zao, un mari" est le premier roman de Myriam Dao.

Années 50, Vietnam. Un couple mixte s'exile à Paris. Aux prises avec leurs désillusions, le racisme, leur statut social..., nous les suivons pas à pas pendant plusieurs années et assistons, impuissants, à la déchéance de leur couple.
C'est un livre fort qui parle également de perte d'identité et de repères.

L'écriture franche et sans détour de l'autrice m'a beaucoup plu. Dès l'incipit, j'ai été happée par l'histoire de ce couple dont on partage l'intimité et les difficultés du début à la fin.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'éclat des yeux et la joie fébrile dont ils sont empreints, les bouches avides, presque à l'unisson au milieu de leurs visages hâves, on peut lire dans leur apparence la fièvre et le désespoir de la grande ville. Deux jeunes gens à Paris, non encore abîmés par une vie de famille non désirée.
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Le masque que Zao se forçait à porter s’était envolé. Il était trop fragile, comme une feuille dans la brise
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… me sentir piétinée par un homme qui se plaignait lui-même d’être considéré comme « citoyen de seconde zone », et luttait pour avoir les mêmes droits que les autres
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Ses espoirs d’une autre vie, ce souhait viscéral de tout quitter, elle devait y renoncer, s’en détacher
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