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EAN : 9782874894398
240 pages
Weyrich (29/09/2017)
2.83/5   6 notes
Résumé :
Des bébés africains retrouvés morts dans l’Enclos des Fusillés, à Liège, là où reposent en paix des héros de la Seconde Guerre mondiale… Une paix bien compromise par l’exhumation de deux corps minuscules enchevêtrés, blottis dans une serviette de bain jaune pour tout linceul. Qui a enterré les nouveau-nés dans ce lieu quasi sacré ?
Gabrielle Werner, la juge d’instruction chargée de l’enquête, est bouleversée par ce gaspillage d’enfants, elle qui cherche dése... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"L'enclos des fusillés" est un cimetière tristement célèbre à Liège sur les hauteurs de la ville à côté de la citadelle où furent torturés et tués de nombreux résistants pendant la deuxième guerre mondiale.
Line Alexandre campe son décor parmi les tombes où on retrouve des petits cadavres de bébés noirs de peau.
La police judiciaire et la juge Werner sont sur l'affaire.
Pour la juge, c'est une situation difficile car elle essaie d'avoir un enfant par procréation médicale assistée dans l'hôpital érigé tout à côté du cimetière.
L'enquête se réalise dans le quartier, un meurtre est commis sur une femme adulte. On côtoie le milieu des drogués à l'héroïne et ils sont légion dans ce quartier.
L'auteure écrit très bien, introduit quelques traits d'humour avec les noms des morts à la guerre qui ont un point commun avec le vin ( Sarment, Merlot...), avec Léopold Rhibama qui propose ses bons services de mâle aux femmes qu'il rencontre car il est très fier de semer des enfants de par le monde.
La façon qu'elle a de papillonner sans profondeur d'un endroit à l'autre, d'une personne à l'autre a fait que je n'ai pas su m'attacher aux personnages.
Il manque une ambiance dans ce livre, une focalisation sur les faits principaux.
Très subjectif mon avis évidemment...

Je remercie Babelio et les éditions Weyrich pour m'avoir permis la découverte du roman.
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Comme dans tout polar (de facture classique) qui se respecte, l'auteure nous distille goutte à goutte son propos nous procurant progressivement et parcimonieusement les différentes pièces de son puzzle narratif bien ancré en certains sites et faubourgs de la ville de Liège (la citadelle et son bastion des fusillés, le CHR, Sainte Walburge, Xhovemont, ...).
Cela aurait pu fonctionner mais globalement le résultat n'est guère à la hauteur de mes attentes :
- d'une part, une écriture précise, concise, simple et agréable et donc, un indéniable plaisir de lecture ;
- d'autre part, une impression à priori contradictoire, de trop ET de trop peu... je m'en explique.
L'adage bien connu de tous, "qui trop embrasse mal étreint", me semble s'appliquer judicieusement à ce roman certes généreux, profondément respectueux de l'humain mais par trop ambitieux en ce qu'il aborde moult thèmes, au demeurant fort intéressants, dont au final aucun ne s'avère suffisamment exploité tout en installant une certaine confusion chez le lecteur lambda.
Permettez-moi de vous citer, en vrac, ce qui nous est proposé en quelque 230 pages : gémellité au départ ignorée et peu à peu dévoilée, stérilité masculine occultée et tardivement avouée, désir obstiné de maternité et les affres de l'insémination artificielle, obscures pratiques coutumières africaines particulièrement mortifères, passé colonial belge et filiation aussi inavouée qu'inavouable, solitudes plus ou moins assumées, séparations, divorces, adoption en échec, ados toxicos, ...
Par ailleurs, Line Alexandre n'évite que très partiellement les poncifs naviguant quelquefois à la limite des stéréotypes, de la caricature voire d'un certain misérabilisme (le personnage de Marcy en est l'exemple type).
Bref, je ne conserverai pas un souvenir impérissable de L'Enclos des Fusillés mais n'en déconseillerai pas pour autant la lecture (c'est déjà ça).
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Des bébés africains sont retrouvés morts dans un enclos, celui des fusillés de la seconde guerre mondiale. Morbides découvertes dont le commissaire Ravel et la juge Gabrielle Werner vont devoir percer le mystère.
Voilà un roman policier bien étrange, lent et assez atypique. Je n'ai pas vraiment compris le rapprochement entre le lieu où ont été enterrés les bébés et les fusillés.
Par contre je me suis attachée aux protagonistes de l'histoire. Cette juge et son désir d'un enfant qui ne vient pas dont la souffrance est exacerbée par l'enquête. La greffière, viscéralement attachée à sa juge. le commissaire bourru et attachant, sorte de patriarche bienveillant mais retors.
Autour de cette histoire fourmille une faune de personnages chaleureux ou abjectes et une étrange tradition transmise de mère en fille...
de nombreux dialogues, une enquête à rebondissements qui s'attachent plus à décortiquer la psychologie des protagonistes donnent un roman intéressant et surprenant. Mais malgré tout un peu fouillis.
Pas vraiment un coup de coeur, mais juste une imprégnation de ce milieu où la mort rode...L'accoucheuse des morts, une histoire sordide et infiniment triste.
J'aimerai les retrouver Gabrielle et Ravel dans un autre roman.
Merci à Masse critique et aux éditions Weyrich pour cet envoi. Un catalogue intéressant où j'ai noté quelques titres qui me donnent envie.

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En promenant son chien dans « l'Enclos des Fusillés », un homme voit dépasser de la terre meuble une petite main d'enfant. Les experts mettent au jour « deux corps de bébés, minuscules, enchevêtrés, blottis dans une serviette de bain jaune pour tout linceul. »
Gabrielle Werner, la juge appelée sur les lieux ale coeur d'autant plus serré qu'elle-même tente désespérément de devenir mère.
Un tueur d'enfants en série a-t-il choisi ce lieu de mémoire pour cacher ses forfaits ?
Avec ce nouveau roman, c'est dans une Liège froide, brumeuse, triste et inhospitalière que nous entraîne Line Alexandre. Nous voici au carrefour entre vie et mort : d'un côté l'Enclos des Fusillés est un cimetière qui abrite es victimes des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. de l'autre, l'hôpital qui pratique les inséminations artificielles, dernier espoir de celles qui, comme Gabrielle, sont prêtes à tout pour pouvoir serrer un bébé sur leur coeur.
C'est donc la cruelle ironie du sort qui désigne Gabrielle Werner comme juge dans cette enquête dont les victimes sont des enfants.
Deux personnages principaux se détachent sur ce fond macabre. Tous deux sont tristes, solitaires, désabusés. le commissaire Ravel, « la tête lourde sous sa tignasse de cheveux argentés. Au bec, un de ses éternels cigarillos. Pas si loin de la retraite. » Aigri et cynique, il est seul depuis que sa femme est partie avec les enfants. Il a pourtant pitié de la détresse de la juge et l'emmène manger des pizzas pour lui changer les idées.
Elle, c'est Gabrielle Werner. Son mari l'a quittée.Elle ne rêvait que d'une chose : fonder une belle famille. Lui, ça ne l'intéressait pas. La mort de ces petits la touche donc tout particulièrement. Ces deux cadavres, sans doute jumeaux, lui font penser à sa propre jumelle, disparue à la naissance, et dont l'absence la hante.
L'atmosphère est celle d'un mois de novembre gris, humide, brumeux, en accord avec l'humeur des personnages.
Par chance, de temps à autre, une touche d'humour vient alléger un peu cette chape de plomb. Par exemple, cet homme qui aborde Gabrielle sur un banc du parc. Il a sept rejetons avec cinq femmes, il est donc « un bon faiseur d'enfants », bien plus agréable que les services proposés par la clinique, non ? Estomaquée, Gabrielle s'éloigne du « serial father ».
L'enquête amène à la découverte de petits corps inhumés dans les parcelles de « Sarment » et de « Merlot ». le tueur serait-il un amateur de la dive bouteille ? Il i peut-être creuser en priorité chez « deux Labranche, un Lafeuille, un Vigneron et même un Lavigne et un Sauvignon » !
Malgré ces traits d'humour, Ravel est un père mélancolique qui part en vacances à l'endroit où vit sa fille, mais prend bien garde de choisir le moment où elle-même est en villégiature, car la rencontrer lui fait peur.
Gabrielle, elle, n'arrive pas à communiquer avec ses parents. Chaque fois qu'elle se force à aller chez eux, elle voit bouger un rideau, preuve que son père guettait son arrivée. Pourtant, il la laisse battre la semelle devant la porte close, avant d'ouvrir, manière de la punir pour ses éternels retards.
Flic et juge naviguent dans des milieux glauques : galetas loué par un marchand de sommeil, prostituées, drogués, dealers. Les crimes sont odieux, vu l'âge des victimes d'une prétendue tradition ancestrale révoltante.
J'imagine que Line Alexandre a choisi l'endroit que l'on vient profaner pour évoquer cette ignoble affaire au cours de laquelle des vandales ont dérobé les plaques commémoratives du monument et des tombes.
Le roman m'a plu, surtout pour l'atmosphère pesante qui dépose sur nos épaules un lourd manteau de tristesse et pour ses personnages attachants en raison du désarroi qu'ils traînent et ce en dépit de leur rôle important. Plus qu'une enquête palpitante, il s'agit d'une intéressante étude de moeurs qui m'a touchée.
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Ayant (enfin !) eu la chance de rencontrer Line Alexandre (*), j'ai choisi de découvrir sa plume au travers de ce roman, situé dans un lieu que je connais bien, pour m'y être baladée à plusieurs reprises : « L'Enclos des Fusillés ». A Liège, c'est un lieu paisible dans le parc de la Citadelle, où sont enterrés les corps des 415 personnes fusillées durant la Seconde Guerre mondiale. Et c'est là, dans le roman du même nom, que deux bébés d'origine africaine ont été enterrés. Par qui ? Pourquoi ? L'inspecteur Ravel et la juge d'instruction Gabrielle Werner sont dépêchés pour enquêter. La jeune femme, qui se débat avec son désir inassouvi d'être mère, tente de trouver une explication à cette macabre découverte.

Je suis un peu frustrée, en refermant ce roman ! Il est bourré de qualités : une plume claire, agréable, vive, avec une pointe d'humour piquant, des thèmes forts et intéressants (désir et déni de maternité, solitude, drogue, immigration, coutumes), des personnages principaux dont la psychologie n'est pas trop mal construite, une intrigue qui tient assez bien la route. Mais, paradoxalement, le texte est tellement court que l'intrigue est très ramassée et que les thèmes, peut-être un peu trop nombreux, ne sont pas être creusés à fond. J'ai eu l'impression de survoler certaines parties de l'intrigue ou certains faits qui auraient pu être plus développés, alors que je me suis parfois demandé ce que certains personnages venaient faire dans l'histoire.

C'est dommage parce Line Alexandre tenait vraiment là une bonne intrigue, dans des lieux qui donnent du corps à l'histoire (même pour un lecteur qui ne connait pas Liège), avec une belle équipe d'enquêteurs (la juge Werner, l'inspecteur Ravel, ses équipiers Tan et Germain, la greffière Anna et la légiste Cécile) digne d'une bonne série policière.

Un autre roman de l'auteur attend sagement dans ma PAL, pour ne pas rester sur cette première lecteure un peu mitigée.

(*) Line Alexandre, romaniste de formation (comme moi), a été prof de français dans l'école où j'ai enseigné la même matière pendant dix ans. Mais comme elle a raccroché son cartable et troqué la craie contre la plume l'année où j'ai atterri devant une classe, nous ne nous étions jamais croisées. J'avais par contre beaucoup entendu parler d'elle par les collègues qui l'avaient bien connue et la rencontrer pour l'écouter parler de ses romans a été un réel plaisir !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Elle n'aimait pas les anniversaires, c'étaient des jours où on était moins innocent que d'habitude face au temps qui passe. Le sien ne faisait pas exception. Elle se sentit triste car elle le passerait seule et cette nouvelle solitude, comment la vivrait-elle si un enfant venait?
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La vengeance noircit l'image des morts, ils ne demandent pas de sang, ils n'en ont plus besoin. Ils veulent de l'amour et des larmes pour les arroser encore un peu.
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