Quelle lecture ! Je ne m'attendais pas à ça, je m'attendais un truc un peu plan-plan, à coups de leçon de morale voilée, mais que nenni, certes il y a un message environnemental, mais avec de l'humour.
Ce roman va nous relater une tranche de vie de Toma, qui cherche un nouvel essor au sein du journal pour lequel il écrit en qualité de critique gastronomique. Peu apprécié de son chef "Rdc", il va avoir la chance d'écrire un article sur les habitudes alimentaires du président "NbdspØ".
Ces noms vous surprennent et bien, c'est une des mesures du cher président NbdspØ, qui a instauré une mesure visant à supprimer des prénoms toute traces pouvant traduire une origine.
Car oui, l'histoire se déroule dans une sorte de dystopie, qui prends date après la pandémie de coronavirus vraisemblablement. le monde a pris conscience du niveau catastrophique de l'écologie mondiale et beaucoup de choses ont changés. Je ne déroulerais pas toutes les mesures qui ont été appliquées, car il faut profiter de la découverte, ainsi que les avancées technologique dans certains domaines
Mais la mesure qui va étayer le roman, et celle liée à l'alimentation. La consommation de viande est drastiquement réduite et soumise à quota. L'équilibre alimentaire et revisité et sous la surveillance du gouvernement.
Ce qui amènera notre protagoniste, lors de sa balade quotidienne, à découvrir l'existence d'un groupe de parole clandestin.
Groupe de parole se nommant
les bouffeurs anonymes, à l'instar des alcooliques anonymes, les membres se réunissent pour parler de leurs "déviances" liée à la consommation de nourriture. Conscient de ne pas rentrer dans le moule imposé par le gouvernement, ils se repentent à tour de rôle de leurs bassesses en voulant se réinsérer culinairement parlant.
Et via ce groupe de parole, Toma voit l'opportunité d'écrire l'article qui fera sa renommée. Après je ne rentre pas trop dans les détails, il faut découvrir pour vivre l'enquête de Toma.
Le roman est tenté d'humour, j'y ai pris du plaisir. Il y a une ode à la nourriture tout au long du roman, chaque description des mets est poétique et par moment donneraient presque envie de passer à table, comme un pied de nez aux mesures du président.
J'irai même plus loin, la plume arrive même a faire marcher nos cinq sens de manière inconsciente, extirpant de nos mémoires des gouts, des odeurs, une texture, une couleur, un bruit.
Puis pour clore le tout, une fin plutôt cru ! ;)