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La Hanse Galactique tome 4 sur 5
EAN : 9782207301302
352 pages
Denoël (13/01/1971)
3.59/5   11 notes
Résumé :
En ce XXIIIe siècle trépidant, l’humanité s’est implantée sur nombre de planètes, se frottant à un univers exotique grouillant de vie. Afin de protéger leurs intérêts, les négociants interstellaires ont formé une alliance : la Ligue polesotechnique. Nicholas van Rijn, fondateur de la Compagnie solaire des épices et liqueurs, est le plus flamboyant de ces princes-marchands. Le présent volume réunit les récits qui constituent le quatrième volet de ses aventures picare... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je referme ce livre avec un sentiment mitigé. de tous les Poul Anderson que j'ai lu, c'est celui que j'ai le moins aimé. Il s'agit d'un « épisode » de la série de la Ligue polesotechnique.

Il n'est pas très évident de le situer... vu la divergence des sources. On zappera Wikipédia (en français) qui le classe dans les romans indépendants. Sur la couverture d'une des éditions en anglais (j'aime beaucoup comparer les couvertures des différentes éditions) il est indiqué que c'est la « 3ème chronique de la Ligue polesotechnique ». Dans le Bifrost n° 75 (consacré à Poul Anderson) il est indiqué que c'est « le deuxième roman du cycle ». Enfin bref, passons.

David Falkayn travaille pour Nicholas van Rijn. Ses coéquipiers sont Chee (une chatte bipède) et Azdel une créature que j'ai eu du mal à imaginer. Au début, on le décrit comme un croisement entre un centaure et un crocodile qui ressemble à un dragon... euh ?? Plus loin on apprend que ce sophonte (un être intelligent non-humain) est en fait un Dracocenturus sapiens.

David se rend chez Serendipity, une société qui achète des secrets et vend des conseils (sur base des secrets sans pour autant les révéler). C'est là qu'il va découvrir l'existence d'une planète errante qui possède un haut potentiel d'exploitation industrielle. Bref, de l'or en barres pour Nicholas van Rijn.

David est enlevé et Nicholas entre en scène pour reprendre le rôle principal. Ses répliques sont épouvantables d'un point de vue fautes de langage. Je comprends que le but est de faire passer « son accent » et sa connaissance approximative de la langue utilisée (Anglique ? Sais plus?) mais cela m'a plutôt fait penser à une abominable traduction.

Oui, il y a de l'aventure... je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai entendu la phrase : « haut les mains ! » cela m'a bien fait rire. Mais pour les coups de théâtre... bof bof.

On découvre le peuple de la planète Dathyna qui est mêlée à cette intrigue autour de la planète errante. Mais ensuite, je n'ai plus trop vu le rapport entre tous les aspects de l'histoire.

Le tout avec une pincée de hard SF à la sauce Poul Anderson... les albédos cela vous dit quelque chose ? Bref, petit cours de planétologie (je n'y ai pas compris grand chose ^^).

J'ai quand même lu ce livre pour ainsi dire d'une traite... je devais bien m'ennuyer ce dimanche !

Challenge Poul Anderson / Ursula le Guin 2017
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Le Monde de Satan est le quatrième (sur cinq prévus) volume du cycle de « La Hanse galactique ». Une série qui a suscité en moi des sentiments très divers : j'étais mitigé au sortir du Prince-Marchand, très enthousiaste après Aux comptoirs du cosmos, franchement déçu en achevant Les Coureurs d'étoiles. le Monde de Satan me paraît hélas plutôt figurer dans la continuité du tome précédent, encore que je le suppose un peu plus réussi… Pas très glorieux, cependant.



Maintenant, il y a probablement des biais, ici – comme souvent quand je lis et chronique ce genre de SF un peu poussiéreuse sans être véritablement antique : un état d'esprit adapté est requis pour pleinement en profiter – et je fonctionne par vagues ; j'ai lu Aux comptoirs du cosmos au bon moment, celui où ces aventures étaient exactement ce que j'avais envie voire besoin de lire – mais, pour Les Coureurs d'étoiles, et probablement aujourd'hui le Monde de Satan, si l'envie demeurait (je ne suis pas masochiste, j'ai lu tout ça parce que ça m'intéressait a priori), j'étais dans le creux de la vague, et ça n'était pas vraiment l'idéal… Peut-être, si j'avais lu ces deux volumes dans la foulée du deuxième, les aurais-je davantage appréciés ? Pas dit, pourtant, car les redondances des Coureurs d'étoiles n'en auraient peut-être été que plus sensibles, et l'artificialité, à mes yeux, du présent volume.



Le Monde de Satan ne comprend que deux récits de Poul Anderson : le roman éponyme, qui en occupe l'essentiel (et qui avait déjà été édité en son temps en « Présence du Futur », à la différence à vue de nez de bon nombre de textes du cycle), et la nouvelle « L'Étoile-Guide », d'une grosse quarantaine de pages.



Ces deux aventures confèrent un rôle important à tous les personnages majeurs du cycle : Nicholas van Rijn, à peine moins insupportable que d'usage, David Falkayn, qui l'est quant à lui de plus en plus, la féline Chee Lan, qui demeure égale à son archétype, et enfin Adzel, le « dragon » bouddhiste, un vent de fraîcheur dans ce quatuor sordide porté aux saillies bien graveleuses et à l'humour affligeant.



L'intrigue du Monde de Satan a sa cohérence, et pourtant, dans le déroulé, elle se scinde en trois ou quatre blocs plus ou moins autonomes, et qui constituent autant de récits dans le récit, comme j'ai vu les choses – il a pourtant été publié en tant que roman, pour autant que je sache, mais je lui ai trouvé un caractère si feuilletonesque à cet égard que je n'aurais pas été surpris d'y voir initialement un fix-up.



L'affaire commence sur la Lune, où David Falkayn est dépêché par Nicholas van Rijn auprès de Serendipity, une sorte de société de courtage d'informations d'un genre bien particulier, encore assez récente mais qui a très vite su se rendre indispensable en suscitant la confiance absolue de ses clients. Là-bas, deux choses se produisent : d'une part, David Falkayn se voit (malencontreusement ?) communiquer une information cruciale, à savoir l'existence d'une planète errante que sa course amène à naviguer à proximité d'une étoile, ce qui la rendra « habitable » ou en tout cas extrêmement rentable – il y a beaucoup d'argent à faire, là-bas. D'autre part, et c'est lié, la vérité sur Serendipity est révélée à nos héros : la fonction première de la compagnie est en fait d'espionner la Ligue polesotechnique, via des agents humains domestiqués au service d'une civilisation sophonte inconnue, les Shenna !



Vous savez ce qui se passe, dans ces cas-là, au cours de ce cycle : oui, comme d'hab', David Falkayn est enlevé/retenu contre son gré. Mais ses camarades le tirent de là, of course, et bombent vers la planète errante, qu'un Falkayn en verve poétique baptise Satan une fois sur place. Et, bien sûr, les mystérieux sophontes derrière Serendipity demeurent dans la partie, qui comptent bien accaparer pour eux-mêmes les richesses potentielles de Satan. On frôle la guerre – la « vraie », pas seulement l'économique. Car les Shenna sont colériques, et tout ce laid monde entend planter son pavillon sur la planète et y planter des piquets, affirmant : « CECI EST À MOI. »



Tout cela tandis que les signes commencent à s'accumuler de ce que la Ligue polesotechnique, dont les « mécanismes d'autorégulation » (mon cul) sont à bout, touche à sa fin : nos merveilleux capitalistes du cosmos, si fiers de leur doctrine du « tout pour ma pomme » harmonieux, produisent à travers elle (nul besoin pour ce faire de ce ridicule flic nazicommuniss' qu'on croise brièvement dans le roman) les conditions de leur anéantissement bien étonnamment tardif – la Main invisible s'apprête à coller des baffes, en somme. C'est à vrai dire probablement ce qui m'a le plus intéressé dans tout ça – et ce sera semble-t-il au coeur de l'ultime volume de la série, justement intitulé le Crépuscule de la Hanse. Ce qui pourrait être une raison d'en tenter la lecture malgré tout…



Un aspect qui, parmi d'autres, a semble-t-il totalement échappé à « Denis Philippe » (Jean-Pierre Andrevon sous pseudo, paraît-il) dans une vieille critique à charge contre le roman de Poul Anderson, critique très politique pour un livre jugé très politique, mais qui me paraît un peu trop à courte vue et infondée sur un certain nombre de points. Il ne semble guère faire de doute que Poul Anderson penchait à droite, et même bien à droite, ce cycle comme d'autres écrits en témoignent (et, c'est cadeau, ça fait plaisir, en conclusion de « L'Étoile-Guide » on trouvera un éloge de John W. Campbell qui résonne bizarrement après certaine polémique récente) – politiquement, philosophiquement, il y a plein de choses dans tout ça auxquelles je n'adhère vraiment pas, et parfois, oui, au point de me pincer le nez (j'en avais évoqué pour Les Coureurs d'étoiles, d'une certaine manière) ; mais je demeure convaincu que la critique de « Denis Philippe » est beaucoup trop premier degré, souvent, et parfois carrément de mauvaise foi.



Ceci étant… eh bien, je ne peux pas vraiment défendre ce roman. Je l'ai trouvé régulièrement fastidieux, et je me suis ennuyé plus qu'à mon tour à sa lecture. le cocktail aventure pulp et bonnes idées hard-science, qui avait fait des miracles à mes yeux dans Aux comptoirs du cosmos, est toujours là, mais ne prend pas – une question de dosage, supposera-t-on.



Quand la science s'immisce dans le récit, c'est au travers de véritables tunnels narratifs qui cassent le rythme (une dimension qui affecte également « L'Étoile-Guide »), et c'est d'autant plus regrettable que les idées traitées sont intrinsèquement bonnes : cette histoire de planète errante dont l'écosystème sera bientôt bouleversé a des aspects très intéressants aussi bien au plan physique qu'au plan économique, et au fond c'était bien ce genre de choses que l'on était en droit d'attendre du cycle de « La Hanse galactique » ; et si l'histoire du développement des Shenna peut se montrer vaguement puante, elle repose sur des idées qui méritent sans doute d'être creusées… Mais, non, ça ne prend pas vraiment – pour des raisons essentiellement formelles, je crois.



Quant à l'aventure pulp, eh bien, elle se montre souvent redondante – un défaut criant des Coureurs d'étoiles. Cet énième enlèvement de David Falkayn sonne un peu comme une mauvaise blague, à ce stade. Quant aux scènes davantage imprégnées d'action, elles ne sont guère palpitantes.



Ce qui fonctionne probablement le mieux, ici, ce sont les séquences de « premier contact » avec les Shenna (un thème régulier du cycle, et dont la redondance affectait déjà, là encore, Les Coureurs d'étoiles) : ici, tout spécialement, la lecture de « Denis Philippe » sur les « gentils » et les « méchants » me paraît bien artificiellement plaquée sur un récit en fait plus subtil, et en tout cas pas si manichéen.



Mais, globalement, en ce qui me concerne, ça ne prend jamais vraiment – et c'est dommage.



Hélas, ce n'est pas « L'Étoile-Guide » qui va remonter le niveau. Là aussi, il y a de bonnes idées hard-science, mais, plus encore que dans le Monde de Satan, elles impliquent de véritables tunnels narratifs des plus ennuyeux.



Un nouveau personnage apparaît, Coya Conyon, qui est la propre petite fille de Nicholas van Rijn, lequel a cependant pour elles les yeux de Trump lorgnant sur Ivanka (ça n'est certes pas la première fois que je suis amené à comparer van Rijn au Donald, à la différence cruciale bien sûr que le prince marchand, lui, n'est pas un imbécile) – et, oui, elle est forcément maquée avec David Falkayn. L'auteur essaye de lui donner du caractère, mais sans grand succès.



Notre quatuor habituel est là, par ailleurs, mais l'artifice de leurs rencontres est bien trop marqué pour ne serait-ce que vaguement convaincre ; du coup, la structure du récit n'en est que plus bancale.



Ultime problème et pas des moindres : la redondance, à nouveau, car l'histoire de « L'Étoile-Guide » (dont le thème central aurait donc été soufflé à l'auteur par John W. Campbell) évoque plus qu'un peu celle du Monde de Satan, et, à vrai dire, sciemment : les références ouvertes au roman ne manquent pas dans la nouvelle.



Seule dimension à véritablement sauver, me concernant : la sensation plus appuyée encore que dans le Monde de Satan de ce que la Ligue polesotechnique, à force de contradictions irréconciliables, touche à sa fin – une dimension qui s'immisce, ici, jusque dans les relations entre les héros, qui jusqu'alors en semblaient relativement épargnés.



Mais non, tout cela ne m'a guère emballé. Je crois que j'ai trouvé l'ensemble un cran au-dessus des Coureurs d'étoiles – mais ça n'en fait pas une lecture que je pourrais véritablement recommander pour autant.



Lirai-je le Crépuscule de la Hanse ? La relativement mauvaise expérience des Coureurs d'étoiles et du Monde de Satan devrait m'en dissuader – à ce stade, je n'escompte plus vraiment retrouver le cocktail merveilleusement harmonieux d'Aux comptoirs du cosmos. Mais l'idée même de ce que la Ligue polesotechnique va s'effondrer me titille, alors je n'exclus encore rien…
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Nous ne pouvons penser à tout. Personne ne le peut. Nous sommes condamnés à apprendre, surtout par essais et erreurs.
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"Allô, allô. Adzel au vaisseau. Es-tu là?"
"Non." Sa réponse était mi-reniflement, mi-sanglot. "Je suis sur Mars et j'organise un spectacle au profit de la Société d'Etude de l'Utilité du Tricot et de la Guillotine pour les Gentilles Petites Vieilles. Dans quel pétrin t'es-tu fourré?"
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Lorsque vous demandez ce que nos amis font "maintenant", ce n'est pas correct, car des distances interstellaires nous séparent d'eux. Bien sûr, lorsqu'ils nous aurons rejoints, nous pourrons comparer nos montres, et trouver que le même laps de temps y est enregistré. Mais, identifier un moment de l'intervalle que nous avons mesuré avec un moment du leur est aller au-delà de l'évidence, et, en fait, énoncer une affirmation dépourvue de sens.
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Dans un fourreau de glace - peut-être plus vieux que la Terre elle-même - cette planète désolée, vide, sans nom, sans signification flottait à travers le temps, sans but si ce n'est l'éternité.
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Falkayn reçut cette idée comme un coup de poing dans l'estomac, puis elle s'élança vers son cerveau dans un pétillement de bulles de champagne.
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