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EAN : 9782738126344
480 pages
Odile Jacob (01/09/2011)
3.9/5   171 notes
Résumé :

Bonne humeur, paix intérieure, confiance, sérénité...
Mais aussi cafard, inquiétude, nostalgie, agacement, désespoir...

Mélange subtil d'émotions et de pensées, nos états d'âme sont le cœur battant de notre lien au monde. Toujours présents, toujours influents, ils accompagnent chaque moment de notre vie.

Ce livre va nous aider à les comprendre et à les moduler. Savoir descendre en soi, accueillir ses états d'âme et les... >Voir plus
Que lire après Les états d'âme : Un apprentissage de la sérénitéVoir plus
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C'est étonnant à quel point nos humeurs et notre état d'esprit peuvent influencer notre perception d'un livre... J'ai lu 'Les états d'âme' pour la première fois il y a quelques années, dans ma période 'développement personnel frénétique' et l'ai trouvé inspirant.

Puis j'ai voulu le relire l'automne dernier, à un moment où je me sentais fatiguée et débordée : il m'a alors semblé verbeux, répétitif, trop long de moitié, pas inintéressant mais proprement indigeste et je l'ai abandonné très vite. Enfin, je l'ai repris récemment, sereinement, tranquillement, voulant faire place nette de tous mes livres entamés sur la table de nuit... et la magie a opéré à nouveau, le livre m'a parlé.

Un phénomène étonnant, qui correspond tout à fait au propos des 'Etats d'âme' : en effet, Christophe André explique que les états d'âme sont toutes nos émotions d'arrière-plan, celles qui persistent, parfois longtemps, après l'événement qui les a déclenchées, et nous influencent.

Colère, tristesse, peur, angoisse, joie... il montre leur importance dans nos vies, leur utilité mais aussi leur danger, et recommande de les traiter avec bienveillance et mesure : ne pas les ignorer ou les rejeter en se plongeant dans l'action, mais ne pas non plus les laisser nous submerger et occuper toute la place.

Je me suis reconnue dans plusieurs exemples, notamment l'émotion qu'on peut ressentir devant certaines scènes en apparence anodines, un enfant qui tombe, des retrouvailles dans une gare, un sourire ou un mot gentil dans un ascenseur.

J'ai aussi pris quelques résolutions après cette lecture, entre autres accepter et reconnaître mes moments de 'pas bien' plutôt que de les oublier dans une frénésie de travail ou d'activités. Pour l'instant, je m'y tiens et ça marche... Je ne suis pas devenue la reine du Bouddha zen, mais j'ai avancé un peu grâce à ce livre dans mon 'Apprentissage de la sérénité'.
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"It's raining again" Supertramp(é)
And me under my yellow umbrella
sur les rues de Mons par les haut et les bas
yeux rieurs 
soleil au coeur
vers le resto

Le pitch métaphorique :

J'habite un pays bien connu pour son climat maritime tempéré : en clair il y a bien des nuages !
Et alors ? Souvent il pleut et parfois (ou même souvent, mais une majorité des gens diront rarement ou très rarement) il y a de magnifiques éclaircies et quelques heures d'un grand soleil, de quoi se réjouir et à chacun de pleinement en profiter. Et après ? Ah après quelques jours de chaleur ... il faut s'attendre à un orage.
Depuis très petit, j'ai bien compris que ce ciel est à l'image de la vie. Ne planifiez pas longtemps d'avance un barbecue, et pour que tout soit parfait sortir de suite les meubles de jardin. Non, si jamais le temps devait être de la partie, sans chichi, ni tralala, allumez-le à l'improviste. Tchin-tchin, santé, joie et bonheur ! Ou comme le disait ma grand-mère qui avait connu deux guerres, marquait d'une croix son pain en remerciement avant de le partager et refusait rarement un morceau de tarte ou un chocolat : "Il faut savoir prendre la grâce quand elle passe !"

Bzzzz, bzzzz... Saloperie de moustique. Paf ! Etés chauds et humides, disais-je. Repaf ! Ca y est, cette fois, je l'ai eu. En pleine conscience, concentré, une grande inspiration, l'air qui rentre dans les poumons, le mouvement du diaphragme, une longue expiration, les épaules se relâchent et puis hop d'un coup, claquement des mains. Sans aucun état d'âme. Est-ce grave docteur ?

Le dialogue inconscient (qui, on le verra, ne manque pas de piquant en la mémoire du défunt moustique) :

Knock, Knock, Knock
- Qui c'est ?
Ah c'est vous Docteur, je vous en prie. Devisons du triomphe de la médecine.^^ 
- C'est pour votre piqure.
- Justement, convenez-en : cette tendance actuelle à vouloir toujours la perfection, le contrôle absolu des paramètres, le bonheur permanent à tout prix c'est bien loin de valoir Epicure.
- Vous n'y connaissez rien : lisez, cela vous fera du bien !
- "J'ai bien pensé mourir
De chagrin et d'ennui,
J'avais cessé de rire,
C'était toujours la nuit."p.167
- C'est malin vous choisissez une citation de Félix Leclerc : le petit bonheur et la placez hors contexte.
- N'est-ce pas leur sort commun, hélas ?
- Vous êtes négatif, vous n'atteindrez jamais le bonheur en étant négatif.
- Je reconnais volontiers avoir oublié après mon ennui de la deuxième partie longuuuue de 125 pages, l'intéressant schéma p.54 qui me fait prendre conscience qu'il m'en faudrait peu pour atteindre le bien-être et en le combinant avec le tableau de la p.250 sur les quatre grands états "corps-esprit" qu'il me suffirait finalement d'augmenter mon niveau d'énergie. J'apprends qu'en me baladant une bonne trentaine de minutes par jour en huit semaines j'aurais vu un effet considérable sur mon corps et mon esprit. Or pendant près de six semaines j'ai consacré ces précieuses minutes à la lecture de ce trop long et pesant ouvrage de 432 pages. Vingt pages l'heure cela me faisait 40 séances. Je ne vous dis pas merci, docteur.
- J'en ai écrit 45 autres, si vous n'avez pas accroché.
- C'est ce que je vous reproche. Total manque de congruence avec votre excellent chapitre : Guérir de la maladie matérialiste. L'accumulation de ce genre de livres conduit dans une impasse, vous avez mille fois raison. En particulier, je médite sur cette phrase qui parait paradoxale mais ne l'est point : collectionner à la folie des classic cars (ancêtres) éloigne de l'autocompassion.^^ 


- Mais...
-"Médecin soigne-toi toi-même" est une locution latine apprise il y a bien longtemps à l'école.

En conclusion, ce qui me gratouille

L'auteur est grand prolixe en citations pour ... pourquoi au juste ??? Aïe, donc un Docte Docteur. Ma petite locution, anonyme, vulgaire (dans le sens venant du peuple) ne serait pas à la hauteur. Voire car elle est reprise comme parole d'évangile dans St Luc sous une forme plus caustique "Médecin guéris-toi toi-même". Un autre traducteur ? Le même, un autre jour dans un autre état d'âme ? Cette belle locution n'apparaît pas dans ce livre. Bizarre. Vous avez dit bizarre ? Comme c'est bizarre....
Bref, comme pour dire que je n'ai pas aimé ce recours trop fréquent aux citations et tout ce qu'il recouvre : posture d'autorité, détention du savoir, ce que d'aucuns appellent dans leur jargon "position haute". 
Pourtant le sujet en lui-même est intéressant, mais n'a pu chasser cette pensée parasite me ramenant chaque fois  à
Knock ou le triomphe de la médecine.^^ 
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En général, pourquoi empoigne-t-on un livre de développement personnel ou de psychologie ? Parce qu'on va bien et que l'avenir nous paraît riant ? Évidemment non. Et c'est là la grosse faiblesse de Christophe André.

On le croise à la gare de Lille en partance pour Marseille et sa conversation sur le quai nous semble suffisamment intéressante pour qu'on s'asseye face à lui dans le même wagon.

Arrivés à Paris, André nous propose contre toute attente de prendre le prochain convoi pour Limoges alors même qu'il affirmait se rendre en Provence, comme nous... On accepte en fin de compte de lui emboiter le pas, car le bougre a de la discussion et des idées percutantes, c'est incontestable.

Mais, voilà que parvenus dans le Limousin, il nous entraîne à sa suite vers Bordeaux. On se dit : « Au moins, on se rapproche du sud ». Mais, ça serait trop simple. Un coup de téléphone le persuade de remonter sur Saint-Etienne et, comme il nous a juré de raconter la fin de son histoire, on le suit à nouveau. Deux jours plus tard, épuisé et déboussolé, on arrive finalement à Nice où le psychologue nous abandonne tout en nous laissant son numéro de portable pour se joindre à lui lors d'un prochain voyage...

Voilà en gros l'impression que m'a laissée la longue lecture de cet ouvrage de vulgarisation scientifique si prometteur : à chaque fois, on croit arriver à une révélation qui va nous permettre d'avancer dans notre vie, d'apprendre quelque chose de vraiment utile, utilisable de suite. Or, l'auteur nous en dit juste assez pour éviter le décrochage, mais pas suffisamment pour qu'on trouve ce qu'on cherchait et qui semblait pourtant promis au départ... Et, après avoir enduré 420 pages dont les informations essentielles auraient dû en noircir à peine 140, on ne sait plus exactement ce qu'on retiendra de ce pavé de science tant son contenu est éclectique.

Mais, en voyant un titre (les états d'âmes) qui ressemble à une auberge espagnole, j'aurais dû me méfier. Quoi de plus fourre-tout ? Et c'est là que le bât blesse. A force de partir dans tous les sens, le cheminement de ce médecin psychiatre nous laisse sur le carreau.

Pourtant, l'homme est sympathique et sa philosophie intéressante. Mais, j'ose le dire, il semble incapable de séparer les informations clés de ce qui est anecdotique. Sous prétexte de nous faire croire que tout est important, il nous sert une logorrhée indigeste.

Et c'est regrettable, car en relisant les passages que j'ai marqués d'un post-it, je me dis qu'il y avait décidément mieux à faire avec la matière récoltée. Comme quoi, on peut être un scientifique brillant et un assez piètre vulgarisateur. Je suis trop sévère ? Alors accrochez-vous à son livre en étant un brin déprimé avec l'espoir d'y trouver un remède à votre spleen. Vous ne tiendrez pas cent pages ! A quoi bon un traité sur le mal-être s'il faut être en pleine forme pour le lire ?
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Ralentir son pas,son esprit et s'insérer dans la réalité.
Etre la et nul part ailleurs juste frissonner de ces instants qui tel des perles s'égrainent dans notre vie.
Etre présent à soi,aux autres,
ne pas laisser la vie nous dépasser,
nous survoler,
nous malaxer de ses inexorables obligations de faire toujours mieux.

Ne rien faire,
penser à rien,
juste être dans la foisonnance des secondes qui passent.

Grrrrr…que de sages conseils que je n'appliquerai que pendant un moment.
Les livres de développement personnels ont de beaux jours devant eux car je les consomme avec ferveur mais je l'ai oublie tout de suite après les avoir refermé.
Encore une fois ,juste pour voir si celui ci me fera plus d'effet…
Sur le moment oui ,il me parle de choses que je sais déjà :ce fameux : carpe diem que je guette depuis des décennies.
Cet instant présent que je frôle quand je suis heureuse.
Cette pleine conscience qui surgit quand je suis joyeuse.
Et puis la vie reprend et mes belles intentions de vivre apaisée s'enfuient dans la nébuleuse des espoirs déchues …
Ce livre est plein de beaux conseils mais encore faut-il les intégrer et les appliquer… et j'avoue que mon seul et unique neurone paresseux fais ce qui lui plait…plait…et s'amuse de tout ou presque…en brassant de l'air un peu…beaucoup…passionnément…pas du tout.
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Nous sommes tous des "êtres de peur", inquiets, "intranquilles", dans ce monde moderne qui est parfois menaçant et incertain.
Ce livre dissèque tous les états d'âme qui nous habitent, nous aide à les comprendre, à les dominer.

Il faut dresser des digues du bonheur et faire des efforts d'hygiène de vie, afin de faire face à ces marées d'états d'âme négatifs qui nous submergent parfois.
Comment retrouver l'équilibre entre nos états d'âme de souffrances ; inquiétudes, ressentiments, tristesses, désespoirs, fragilités, et nos états d'âme de bonheur?
En vivant en pleine conscience, en état d'éveil, en s'essayant à la compassion, l'auto compassion, la force de la douceur, la sagesse.

Chacun peut se reconnaître dans ce livre, les hypersensibles, les dépressifs, les angoissés, les timides, les matérialistes, les boulimiques...
Il faut passer par l'acceptation de cette vie imparfaite, de nos êtres imparfaits.
Prendre du temps pour soi et pour ses proches, comprendre qui on est vraiment , être à l'écoute de son corps et de ses états d'âme et réagir en fonction de ce qu'ils nous chuchotent ou nous crient parfois.

Dans la brièveté de nos existences, tâchons d'aller à l'essentiel, d'être soi-même et de ne pas se forcer de ressembler à la multitude, de se comparer au voisin ou au collègue. Accepter ses différences, ses faiblesses, car chacun a quelque chose à apporter à l'autre, à sa façon, avec sa touche personnelle, son vécu, ses émotions.

"Les états d'âme" apporte une lueur d'espoir pour tous ceux que la tristesse et le désespoir ont envahis le quotidien. Il nous démontre que l'on peut changer, par des gestes simples et de nouvelles habitudes, mais bien sûr aussi par un long apprentissage de la sérénité pour aller dans le sens d'une vie plus épanouie, en pleine conscience ; non exempte de malheurs mais parsemée de petits bonheurs tranquilles.

J'ai apprécié toutes les citations de grands philosophes, d'écrivains, d'artistes qui émaillent les propos de l'auteur. Elles nous illuminent un instant de leur précieux savoir.
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Mais les hypersensibles disposent surtout d'une vie intérieure très riche, de mondes imaginaires intenses, depuis l'enfance. Ils ont plus que les autres besoin de moments de calme pour se reconnecter à eux-mêmes, sinon ils éprouvent un sentiment d'aliénation et d'épuisement rapide. Ils ont du mal à supporter en permanence des situations de groupe, et le besoin de se mettre régulièrement à l'écart : lors de vacances en famille, ils aspirent régulièrement à se retrouver tout seuls pour aller se balader, ou lire tranquillement dans leur coin. D'où la fréquence dans leurs rangs d'artistes et de poètes, qui sont à peu près tous des hypersensibles. Ce qui en induit quelques-uns jusqu'à la maladie psychique. Car il existe aussi une face sombre à l'hypersensibilité : le sur-risque anxieux et dépressif.
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Marchons en bavardant avec Cioran rue de l'Amertume, pour nous rendre place de la Déception, et finir ensuite dans le jardin de la Tristesse. Là, ça ira mieux : on pourra commencer à vraiment comprendre ce qui nous arrive, et passer à autre chose : emprunter le passage de l'Acceptation, nous balader avenue de l'Action.
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Car ce qui fait un être , ce sont peut-être moins ses actes publics que ses habitudes secrètes, moins ses intentions planifiées que ses rêveries floues. Ce sont nos états d’âme, cette part la plus secrète de nous-même, qui en est aussi la plus révélatrice.
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Il y a de nombreux états d'âme liés au bonheur : allégresse, légèreté, confiance, force, harmonie, plénitude, paix intérieure, sérénité ; sentiments d'appartenance, de fraternité, et tous les états d'âme liés aux liens sociaux. Le bonheur ressemble ainsi à un tableau impressionniste : tous ces états d'âme positifs en composent les touches minuscules ; mais il y a aussi, nous le verrons, des touches plus sombres d'états d'âme négatifs, qui font que le résultat final n'est pas rose bonbon. Il n'est même jamais rose bonbon, du moins dans la vraie vie. Les poètes romantiques sont là pour nous le rappeler, comme Chateaubriand : "Les danses s'établissent sur la poussière des morts, et les tombeaux poussent sous les pas de la joie." Toujours la proximité du bonheur et du tragique : il ne peut y avoir, durablement, de bonheur inconscient ou insouciant. Et toujours de l'ombre, un peu d'ombre, venant avec toute lumière.
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En thérapie , je blague souvent avec mes patients à ce propos : " J'ai une bonne nouvelle : le monde sans soucis dont vous rêvez existe. Et une mauvaise : ça s'appelle le paradis et ce n'est pas pour tout de suite. En attendant, on va essayer avec ce monde-ci, qui s'appelle la Vie..."
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