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EAN : 9782021495669
384 pages
Seuil (21/01/2022)
3.3/5   10 notes
Résumé :
Présentation :
Le Manifeste conspirationniste veut offrir, après deux ans de confusion politique et d'offensive "sanitaire" échevelée, une compréhension historique des événements. Il détaille et illustre onze thèses, qui forment aussi ses onze chapitres :


1 - La « guerre au virus » est une guerre qui nous est menée.

2 - Le conspirationnisme est le nom de la conscience qui ne désarme pas.

3 - L’irréalité que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Au vu du titre, j'ai cru à de l'humour, à un livre du type "Gorafi". Ce n'est pas le cas. Malheureusement.

Le pire, c'est que cette chose a pu être acceptée et publiée par un éditeur respectable ( enfin un peu moins maintenant) qui lui donne une caution de sérieux.
A quand le livre sur la terre plate ?
Je vais quand même regarder ce factum de près, mais je crains pour ma tension...
ADDENDUM
Comme promis, j'ai continué un peu plus loin et j'ai rapidement abandonné.
Que peut-on dire de ce livre:
-La forme: elle est insupportable: un ton incantatoire d'imprécateur au petit pied; n'est pas Léon Bloy qui veuf
-le fonds : rien qu'une mise en forme des foutaises qui trainent sur les réseaux sociaux, dans un tissu de fakes avec quelques références exactes, sorties de leur contexte, le tout articulé dans le but d'établir l'existence d'un complot global dont les suspects habituels sont responsables.
Il n'est possible ni de faire de ce livre une analyse rationnelle ni de réfuter point par point les contrevérités qu'il contient, ce qui serait fastidieux, ne servirait à rien parce qu'on ne les convaincrait pas, et est d'ailleurs sans doute impossible parce que les thèses du livre, n'étant pas scientifiques, sont de ce fait infalsifiables( ah mais non, mon argument n'est pas recevable, puisqu'on apprend dans le livre que Popper est un des fondateurs du complot, alors évidemment..
Quand même deux petites perles:
-un chapitre porte le titre suivant qui parle de lui-même :"la société, concept réactionnaire"; où l'on apprend que le concept de société a été inventé par les réactionnaires pour écraser le peuple; Madame Thatcher eut été bien marrie de l'apprendre, elle qui déclara "il n'y a pas de société; aura-t-elle mal lu ses maîtres à penser?
-plus loin, sous le titre "le virus de la sécession" les auteurs proclament leur entrée en résistance, ave référence expresse à juin 40. On ne peut que les féliciter de cette courageuse décision, en notant toutefois que l'entrée en résistance est plus facile en absence de l'armée allemande. On est quand même un peu inquiet de lire le membre de phrase suivant, un peu égaré d'ailleurs dans la structure de la page :"Quand le chef d'une petite entreprise fournissait aux communistes clandestins les tubes où fourrer leurs explosifs". On espère que la lutte armée n'est pas encore d'actualité. Et quand même un petit rappel historique : en 1940, les communistes ne résistaient pas, pacte germano-soviétique oblige. Ils n'entrèrent dans la résistance qu'après l'invention de l'URSS en 1941. Comme quoi il est parfois périlleux de filer les analogies.
Mais voilà bien le problème d'une critique de ce livre: malgré mes bonnes résolutions, je me suis laissé entrainer, et je n'ai commenté que deux affirmations du livre
Alors j'arrête pour de bon.
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Comme souligné dans le numéro 1 de la revue "Observatoire situationniste" (lien sous le commentaire) "quoi qu'il puisse réellement arriver dans le monde, la réalité de tout ce qui arrive est reprise comme spectacle, de sorte que rien n'arrive d'autre que la succession des images qui ramène toujours les spectateurs à une fondamentale passivité.
La société du spectacle est juste une anesthésie planétaire, et la vie des gens un coma animé.
Certes, il arrive, et de plus en plus souvent, que la réalité tire brusquement les peuples de leur sommeil artificiel, mais comme ils sont très démunis, ils se rendorment dès que possible et « le spectacle est le gardien de ce sommeil. »
Nous observons donc prioritairement comment ce sommeil est organisé car, quoi qu'il se passe, une pandémie ou un cirque électoral, un attentat ou une faillite économique, ce qui dominera les regards, c'est sa mise en
spectacle, avec le rôle que la société assignera à chacun dans cette mascarade."

Ainsi, s'il est clair que le coronavirus existe/a existé, il est tout aussi clair - pour qui ne se laisse pas aveugler - que sa mise en spectacle existe aussi, et qu'elle en organise, domine et formate massivement la perception.
Il semble que le ou les auteurs de ce pamphlet disent la même chose.

Il semble tout aussi clair que la pandémie étant en réalité une syndémie (cf. Richard Horton, rédacteur en chef de la revue Lancet) - « un entrelacement de maladies, de facteurs biologiques et environnementaux qui, par leur synergie, aggravent les conséquences de ces maladies sur une population » -, elle est juste un des révélateurs de l'état maladif de nos sociétés.

C'est apparemment aussi ce que dit ce livre : "il faut bien admettre que, s'il y a une “cause” à cette maladie, c'est bien moins le virus lui-même que l'état pathologique normal propre à ce monde."

Dernier point au stade où j'en suis de ma lecture/réflexion. le ou les auteurs soulignent qu'il n'y a certainement pas un complot mondial, mais un entrecroisement incessant de conspirations en tous genres. Qui en douterait ?

J'ai repensé ici à ce qu'écrivait Debord dans ses Commentaires sur la société du spectacle (1988), concernant l'insoluble « contradiction entre la masse des informations relevées sur un nombre croissant d'individus, et le temps et l'intelligence disponibles pour les analyser ; ou tout simplement leur intérêt possible. L'abondance de la matière oblige à la résumer à chaque étage : beaucoup en disparaît, et le restant est encore trop long pour être lu. La conduite de la surveillance et de la manipulation n'est pas unifiée. Partout en effet, on lutte pour le partage des profits ; et donc aussi pour le développement prioritaire de telle ou telle virtualité de la société existante, au détriment de toutes ses autres virtualités. »

De sorte que les rivalités des pouvoirs de toutes sortes leur font continuellement miroiter l'espoir d'une « espèce d'hégémonie » qui se trouve néanmoins, ajoutait-il, « privée de sens. Car le sens s'est perdu avec le centre connaissable. »

De sorte qu'on peut dire que si le spectacle ne nous aura sans doute rien épargné, il ne s'est pas non plus arrêté aux portes des Palais : là-bas aussi, l'illusion sert de boussole.

J'aurais quelques autres remarques à faire sur ce livre dont je ne partage certainement pas tout (notamment concernant le style), mais en quoi je vois une balise réflexive intéressante.
Ce sera pour une autre fois, et ailleurs.



Lien : https://observatoiresituatio..
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Un immense merci aux Éditions Seuil pour la sortie de cet ouvrage. Oui, les morts du Covid sont infiniment tristes. Mais les 132000 décès au sein de populations âgées ou fragiles ne sont pas plus criants que les 157400 morts du cancer pour la seule année 2021. Ils ne sont pas plus injustes que les 25 suicides quotidiens et l'augmentation de 40% des gestes suicidaires chez les enfants et ados en 2 ans.
Et que nous disent ces chiffres si ce n'est la gabegie d'un service de santé pulvérisé par des politiques toujours plus indécentes? Les si tristement célèbres comorbidités nous parlent de malbouffe, d'isolement social, de sédentarité, et, là encore, mettent en évidence les lacunes criantes des mesures de prévention et d'éducation à la santé.
1000 € par minute... C'est ce qu'empochent les géants pharmaceutiques au nom d'un dieu vaccin dont on ignore tout de l'évangile.
Ce livre fait le job en décryptant socialement, historiquement, économiquement les dessous d'une crise qui aurait dû être évitée. Mais pour cela, il aurait fallu chercher les informations, accepter les disensus, débattre, s'écouter, se regarder, s'unir. Et si c'est la nouvelle définition du conspirationnisme ou du complotisme, validons là !
Or, il restera dans l'histoire que cette crise nous aura clivé, isolé, sidéré d'injonctions contradictoires et ineptes.
J'espère, avec le ou les auteurs que je remercie, qu'une fin heureuse est encore possible. Il le faut. Il y a urgence, ou bien nous ne donnons pas cher de notre monde.
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Cet ouvrage mérite d'être lu.
Les parallèles historiques sont très intéressants.
Ce livre tape où cela fait mal et, s'il ne s'agit pas d'en faire une bible, il permet peut-être d'ouvrir les yeux, d'être sceptique et ne pas accepter cette avalanche d'absurdités et de peurs mise en place début 2020.
Il serait curieux de voir pourquoi la chine a surjoué cette épidémie avec des hôpitaux surchargés, des morts dans la rue, des jeunes en soins critiques !!!
Cela venait fort à propos pour maîtriser la crise de Hong Kong qui risquait de se généraliser.
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Que ce torchon eugéniste ait trouvé à se loger chez un grand éditeur est consternant. La pandémie ne serait qu'une mise en scène. Des morts il n'est fait aucune mention, relégués sans doute à des rôles de figurants. Pour en savoir plus, lire l'excellente critique en suivant le lien ci-dessous :
Lien : http://mathieupottebonnevill..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La gauche a toujours été du côté des promenades ridicules dans les rues, des plantations d'arbres de la liberté et des phrases sonores d'avocat. C'est l'une des clartés définitives jetées par ces deux dernières années. De la droite, il n'y a jamais rien eu à attendre, sinon la perpétuation de l'injustice héritée. Mais que la gauche ait, au fond, toujours été du côté des vainqueurs, dont elle n'était que la mauvaise conscience hystérique, voilà qui n'était apparu aux yeux de tous, dans l'histoire, que par éclats vite oubliés. Depuis deux ans, c'est un spectacle quotidien, interminable, immanquable. Réactive, empêtrée, poids mort, la gauche a toujours été contre-révolutionnaire de la façon la plus efficace qui soit : en prétendant "soutenir le mouvement". Toujours absente au moment où il faut être là, elle ne vit qu'au futur antérieur, à produire les récits, les notions, les justifications qui expliquent et entérinent la défaite. Du prolétariat, elle n'a d'ailleurs jamais aimé que sa défaite, qui forme aussi la condition de son existence à elle. L'épisode des Gilets jaunes, qui a vu la gauche à l'unisson de la calomnie générale tant que le mouvement était insurrectionnel pour se trouver avec lui des affinités toujours plus fortes à mesure que celui-ci était plus faible, l'avait certes remisée au cagibi. Mais les deux dernières années nous en ont enfin débarrassé. N'importe quel esprit vivace peut à présent entendre ces mots, inaudibles lorsqu'ils furent écrits en 1955 par l'écrivain communiste Dionys Mascolo : "Le contraire d'être de gauche, ce n'est pas être de droite, mais être révolutionnaire [...] De tout ce qui n'ose pas être franchement, absolument de droite, ou réactionnaire (ou fasciste) à tout ce qui n'ose pas être franchement révolutionnaire, c'est le règne de la gauche, douteuse, instable, composite, inconséquente, en proie à toutes les contradictions, empêchée d'être elle-même par le nombre indéfini des manières d'être unie qui se proposent à elle, encore une fois déchirée, comme on dit, et jamais déchirée par malchance, malveillance ou maladresse, mais par nature." (Sur le sens et l'usage du mot "gauche")
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Il n’y a pas eu besoin du tonitruant titre du Lancet d’octobre 2020, "Covid-19 is not a pandemic", pour s’aviser que le Covid est le nom donné à la rencontre fortuite entre un agent pathogène et un terrain morbide fait d’obésité et d’hypertension, de diabète et de carences, d’asthme et d’emphysème, de misère et de sédentarité.
Depuis deux ans, la fiction du virus comme entité hostile qui s’en prend indistinctement à l’Humanité est parvenue à refouler l’évidence même : le Covid est une maladie de civilisation.
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Vivre, ce n’est pas être un centre organique autogène, ni même une volonté de puissance ou une force d’organisation – c’est participer de ce qui nous entoure. C’est être en état de participation cosmique.
C’est en cela qu’un corps vivant est toujours bien plus qu’un corps.
Si l’âme est pourtant aussi le lieu de notre singularité, c’est que, pour chacun, ce qui est le plus singulier est précisément sa manière particulière de s’enraciner dans ce souffle commun, la modalité expressive particulière qu’il offre à ce même souffle. Comme on le disait dans l’Antiquité, « tout est dans tout, mais pour chacun selon son mode propre ».
« Ah ! Ne pas être isolé ! Ne pas être exclu, par le moindre cloisonnement de la loi des étoiles ! La vie intérieure, qu’est-ce que c’est ? Si ce n’est le ciel dense où se précipitent des oiseaux et où les rafales du vent nous ramènent chez nous », écrivait Rainer Maria Rilke.
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Par moments, il nous vient le soupçon que toute cette entreprise d’effroi planétaire planifié autour du Covid vise d’abord à un immense dérèglement de l’instinct de survie au moment même où celui-ci se réveille, et où tout lui indique qu’il y a urgence à quitter le navire, à arrêter sa course par tous les moyens nécessaires.
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