Chère lectrice, Cher lecteur,
Virginia se transforme du jour au lendemain en loup qui grogne sous les yeux de sa soeur Vanessa. Elle a le cafard. Par exemple, elle défend à sa soeur de peindre son portrait ou de porter sa robe préférée. Elle ne veut pas que Vanessa brosse ses dents trop fort. de plus, Virginia rejette ses amis et la maison sombre dans un climat maussade. La fillette refuse de se lever et de parler…Elle n'a plus le moral. Vanessa demande à sa soeur ce qui lui plairait. Cette dernière lui répond qu'elle aimerait s'envoler pour Bloomsberry, le pays des fleurs aux fruits. Vanessa sort ses pinceaux et invente un monde s'appelant Bloomsberry. Grâce aux dessins de sa soeur, Virginia se sent beaucoup mieux…Les deux petites soeurs peuvent recommencer à jouer.
Véritable petit bijou, ce court récit est basé sur la vie de
Virginia Woolf et de sa soeur
Vanessa Bell. Ainsi, l'auteure aborde les problèmes de santé mentale de la célèbre écrivaine britannique pendant son enfance. Elle peuple le récit de signifiants indissociables de l'écrivaine comme le recours au terme Bloomsberry pour Bloomsbury. Il importe de se rappeler que
Virginia Woolf et sa soeur faisaient partie d'un groupe d'artistes ou d'intellectuels nommé Bloomsbury. Par ailleurs, la soeur de Virginia, Vanessa était peintre, autre élément tributaire de la réalité.
J'ai adoré ce petit livre. Ce dernier permet de traiter, tout en douceur et en compassion, d'un problème bien réel dans notre société, la dépression. Malheureusement, les enfants n'y échappent pas…
Toutefois, l'art permet de transformer le quotidien… Comme le mentionne la petite Vanessa :
“J'ai fabriqué un jardin.
J'ai peint des arbres et d'étranges bourgeons confits et de toutes petites pousses vertes et des gâteaux glacés à la crème au beurre. J'ai peint des feuilles qui chantonnent dans le vent et des fruits rutilants. Et c'est ainsi que tout doucement j'ai créé un monde appelé Bloomsberry-le pays des fleurs aux fruits. Je voulais qu'il soit aussi beau que son nom.”
Les illustrations d'
Isabelle Arsenault sont encore une fois magnifiques… empreintes de poésie…Le recours au jaune citron crée une ambiance bien vivante! de plus, elle dessine Virginia sous la forme d'un loup pour évoquer un aspect terrifiant de sa personnalité, en plus de faire écho à son nom…
J'ai acheté ce petit livre en même temps que Jane, le renard et moi. Je dois avouer que je suis complètement charmée par les références littéraires se retrouvant dans ces deux albums de littérature de jeunesse… J'espère encore lire des histoires de ce genre… Un éclat de beauté pour illuminer le ciel de nos vies de lecteur…
Bien à vous,
Madame lit
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