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EAN : 9782365692649
Editions Les Escales (02/03/2017)
3.38/5   13 notes
Résumé :
Adèle et Joseph ont le pouvoir et la grâce de la jeunesse. Amoureux fous.
Une virée en Belgique leur fait découvrir Ostende. Ils dorment dans les anciens thermes, un immense palais défraîchi est faite pour jouer.

Adèle et Joseph ont rendez-vous avec la chance. Ils sont sûrs d'avoir trouvé la formule pour triompher aux tables de black-jack. Il n'y a qu'une condition pour prolonger le rêve : ne pas dépasser 21.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Adèle et Joseph avaient besoin de plus... Leurs amis à Paris s'abîmaient d'ennui en respirant une ligne sur un miroir pour s'amuser, pas eux. Ils ont choisi Ostende et le 21, 21, 21 !

Sous le portique, ils avaient échangés un OUI. A la minute même où ils s'étaient vus, ils avaient su. Cet amour flamboyant, ils l'ont fait vibrer, dans la grisaille d'Ostende, intensivement.

Le Kursaal, le Black-Jack, bien plus qu'un jeu, une dose d'adrénaline. le besoin de bousculer leurs vies et de la VIVRE intensément. Une martingale pour gagner partout, toujours... Ils peuvent le faire, c'est devenu vital.
"Carole les questionna sur leur plaisir de jouer. "Vous y allez souvent ?". Et puis : "Mais vous savez que ça peut-être dangereux, je veux dire, addictif ?"

Jim, le croupier, les reconnaît tout de suite, ils sont de ceux qui brûlent leur vie et mettent en danger leur passion pour exister ensemble. On peut tout perdre et s'en sortir, il faut juste essayer. La mer ramènera Adèle à bon port, Joseph en est convaincu !

Arthur Loustalot livre cette histoire d'amour ardente où les passions dévorantes du jeu et leurs sentiments sont exacerbés. Il vous laisse croire, parce qu'il ne peut pas en être autrement, que leur amour est plus fort que l'addiction ! C'est ce que j'ai choisi de croire... et vous, qu'en penserez-vous ?!
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Je viens de finir Ostende 21 (mon premier Escales Domaine Français!) et franchement j'ai trouvé qu'il était plutôt réussi. Je ne m'attendais pas du tout à ça en lisant le résumé. J'aurais pensé que le couple prendrait un chemin beaucoup plus glauque et sordide et finalement la lecture n'était pas si oppressante que ça, pourtant vu le sujet il y aurait eu matière.

Cette histoire est racontée par le croupier qui a vu le jeune couple se laisser sombrer dans une spirale autodestructrice, perdre tout contact avec la réalité et se réfugier dans une bulle de félicité éphémère. Il décrit Adèle et Joseph comme deux enfants qui ont choisi l'immédiateté du plaisir et qui se sont autant accroché l'un à l'autre qu'à cette addiction dévorante qui a fini par les submerger, à ne faire d'eux que des êtres parodiques dont le bonheur ne dépendait que des aléas du jeu.

*

C'est vrai que c'est intéressant toute cette réflexion sur le jeu. On parle souvent des autres addictions mais pas tellement de celle-là (dans le débat public en tout cas). J'ai trouvé que le sujet était très bien amené. On joue de manière raisonnable, juste « pour voir » en se fixant des règles et puis très vite on s'en affranchit, presque sans s'en rendre compte parce que l'on pense que l'on ne sera pas assez stupide pour se faire avoir et c'est déjà le début de la fin: de la perte de contrôle jusqu'à la descente aux enfers. L'intérêt ici c'est qu'il s'agit d'un couple donc leur histoire d'amour devient le reflet ou plutôt le pendant dans le réel de leur addiction au jeu. Je ne sais pas ce qui est le pire au fond, tomber à deux dans une addiction (en s'entraînant mutuellement vers le bas mais tout en ayant ce côté « à deux contre le reste du monde ») ou bien tomber tout seul dans l'addiction avec sa seule volonté (ou absence de volonté) comme gardienne de la raison.

Les enjeux étaient très clairs et bien exposés, surtout lorsque l'auteur explique que Joseph est terrifié à l'idée de perdre parce qu'il a cette peur irrationnelle qu'Adèle pourrait mécaniquement lui échapper aussi. C'est terrible en fait cette histoire. Terrible parce que c'est sans fin et que l'on n'est pas addict au jeu en soi, on est addict au contrôle, à l'adrénaline, à l'impression d'être Dieu et de pouvoir impunément s'affranchir de toute règle. Et paradoxalement, il y a aussi ce besoin de perdre, pour mieux pouvoir (re)gagner par la suite. le gain continuel n'aurait aucun intérêt. C'est cette peur de perdre, cette possibilité bien réelle, qui fait que le jeu a du sens et que l'amour de Joseph pour Adèle signifie quelque chose. On ne peut pas perdre quelque chose que l'on n'a pas.

Voilà en fait c'est ça. le problème c'est qu'Adèle et Joseph ne jouaient pas de l'argent. Symboliquement c'était bien plus que ça, ils jouaient leur histoire, leur fierté, leur avenir. C'est pour ça qu'il est si difficile de se défaire d'une addiction quelle qu'elle soit. Parce qu'on ne voit que les symptômes et pas nécessairement les causes plus profondes, inconscientes. En gagnant, Joseph guérit sa blessure narcissique, il se trouve à nouveau digne d'aimer Adèle, de la mériter et a donc moins peur de la perdre. le jeu agit comme un réconfortant. Pour Adèle c'est différent, j'ai l'impression qu'elle était moins consciente des raisons qui la poussaient à jouer…

Critique complète sur le blog
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Ostende 21 est un roman qui aborde l'histoire d'amour d'Adèle et Joseph, deux jeunes gens amoureux qui découvrent par hasard le jeu et tous ses dangers. Cependant, Adèle et Joseph sont vus à travers les yeux d'un croupier du casino d'Ostende. Il y a des tas de choses que l'on ignore donc sur eux, et que notre imagination doit compléter.

Ces deux jeunes vivent une histoire très intense, Leur amour est à la fois violent et tendre, attentionné et possessif. Adèle et Joseph sont très impulsifs. Ils sont emplis d'une fougue déroutante qui les conduit sur le chemin de l'addiction au jeu. C'est le Blackjack qui les piège dans ses filets. On découvre le cheminement qui les conduit au jeu compulsif. Ils pensent contrôler, en apprenant des tableaux de jeu quasiment infaillibles, en posant des limites de pertes et de gain, ... mais ils sont peu à peu dépassés, détournés de leur raison par l'adrénaline, l'appât du gain et les techniques des croupiers. Leur amour subit leur chance, ou leur malchance. Je n'en dirai pas plus à ce sujet, je préfère vous laisser le plaisir de découvrir cette histoire hors du commun.

Ostende 21 dénonce l'addiction. La principale dépendance abordée est celle du jeu au casino. Elle apparaît sournoise, inéluctable, et surtout, elle influe également sur la vie réelle de façon très effrayante. Cependant, Arthur Loustalot effectue un parallèle avec d'autres dépendances qui touchent malheureusement une grande partie de la population moderne. Je parle ici des addictions aux smartphones et aux nombreuses applications qui les peuplent. L'auteur prend les exemples d'Instagram (site pour publier des images commentées), et de Candy Crush (un jeu facile d'accès). Il est assez intéressant de voir que ces applications sont aussi addictives qu'un jeu au casino, et qu'elles peuvent aussi avoir des conséquences, généralement moins dramatiques, mais existantes.

Je suis assez mitigée sur cette lecture, bien qu'elle soit très intéressante. L'histoire d'Adèle est palpitante, passionnée et violente. On doute, même une fois le livre terminé, de ce qu'il adviendra de ce couple étonnant. C'était un des sujets de "discorde" au sein du club. Les dernières pages laissent la porte ouverte à plusieurs interprétations. En deux temps, elle présente la fin logique, inéluctable et, peut-être, une fin plus jolie, peut-être fantasmée, justement par le croupier. N'hésitez pas si vous souhaitez en discuter, à me contacter via les commentaires ou le formulaire de contact. Je serai ravie de découvrir votre vision des choses.

Néanmoins, un point m'a beaucoup dérangée. C'est le croupier qui raconte l'histoire. En soit, c'est une bonne idée, plutôt originale. Mais il y a à la fois trop de détails - beaucoup d'éléments que le croupier aurait eu du mal à apprendre - et pas assez de précisions, ce qui donne un récit un peu trop décousu à mon goût. Il manque de lien. Au final, on s'attache aux personnages mais on s'en détache aussi très fréquemment, entre les ellipses et les paysages un peu trop descriptifs et contemplatifs qui servent certes à planter un décor particulier mais qui empêche parfois d'adhérer au récit.

Conclusion : ♥♥♥ Un avis mitigé sur ce roman qui décrit un amour passionné et violent mis à l'épreuve par le jeu. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur décrit la sournoiserie de la dépendance, mais j'ai trouvé que le récit manquait de cohésion. Coup de coeur pour la fin cependant, en deux temps, qui permet différentes interprétations.
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La première fois dont j'ai entendu parler de ce livre c'était dans les locaux des éditions Les Escales. J'avais rendez-vous pour rencontrer Dominique Fortier pour son roman La porte du ciel. Mais malheureusement à la dernière minute, l'auteure n'a pas pu venir pour des soucis de santé. La rencontre n'a pourtant pas été annulée. Lors de cette soirée, nous avons échangé sur le livre et Caroline Laurent, la directrice de la collection Domaine Français nous a présentés les futures parutions, dont celle-ci. Elle en avait très bien parlé et j'avais donc très envie de le découvrir ! D'ailleurs, je remercie énormément Jade pour l'envoi ! Maintenant que c'est chose faite, je vais pouvoir vous en parler ! Une des choses les plus importantes à retenir avant de commencer ce roman c'est qu'on découvre uniquement l'histoire passionnelle et subversive d'Adèle et Joseph. C'est la seule chose que vous devez savoir.

Ce roman c'est avant tout l'histoire d'Adèle et Joseph qui s'aiment éperdument et vivent leur histoire un peu à la Bonnie&Clyde. Ils sont prêts à tout pour vivre des sensations fortes. Pour cela, ils vont se lancer dans une folle aventure où le black Jack va rythmer leur vie. Ils vont alors découvrir le monde du casino en parcourant certaines villes et tomberont sur la ville d'Ostende qui signera leur amour pour ce jeu.

Pourtant, cet amour pourrait bien les mener à leur perte. Réussiront-ils à sauver leur propre histoire ?

Au fil du roman, leur histoire &leur amour progressent sur un terrain de mines. Tout peut s'arrêter du jour au lendemain. Un jour ça va et l'autre ça ne va plus. Il y a des hauts, des bas et cela reflète totalement l'ère de notre temps. L'instabilité des couples, le « je t'aime moi non plus », la jalousie, la peur, l'inquiétude mais aussi la joie, les rires, l'ivresse. Un tas de sentiments criant de vérité et de sincérité.

Ostende 21 reflète une descente aux enfers aussi bien sentimentale que sociétale à travers une addiction au jeu. Une addiction destructive et perverse qui conduit chacun d'entre nous dans un gouffre dont on peine à sortir.

Adèle et Joseph en ont fait les frais à travers leur amour.

Ce roman est assez particulier parce que j'ai aimé sans vraiment prendre du plaisir. Il y a de bons et mauvais côtés. En effet, même si ce roman fait 200 pages, il ne se dévore pas car on n'est pas forcement happé par l'histoire mais plus par les sentiments qui émergent au fil des pages et notamment à la fin lorsque la chute arrive. L'histoire est intéressante à travers une introduction au black jack et ça a été divertissant d'en apprendre davantage sur les manières de jouer mais sans pour autant que ce soit excellent. C'est une lecture en demi-teinte qui ne captive pas réellement le lecteur mais le happe par une montée d'émotions. La fin nous submerge brutalement comme l'addiction a submergé l'amour d'Adèle et Joseph qui se sont aimés en se détruisant.
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Adèle et Joseph s'aiment d'une passion inextinguible, sans limite. C'est à Etretat qu'ils se découvrent une autre passion : celle du blackjack dans un casino. Adèle offre à Joseph un voyage à Ostende, au coeur du plus grand casino de Belgique. Ils se fixent des règles pour contenir leur soif du jeu. Pour autant, en entamant leur première partie belge, ils vont franchir un point sans retour.

« Ostende 21 », paru en 2017, est le troisième roman d'Arthur Loustalot, écrivain de 28 ans qui vit à Paris. Dans un style enlevé et haletant, l'auteur nous conduit dans les méandres d'un jeune couple dont la passion semble sans limite et qu'une autre passion va bousculer, celle du jeu, telle une déferlante. Qui restera debout après la tempête belge ? La soif pour le jeu ? le couple ? Si la passion du blackjack retient captifs Adèle et Joseph, l'auteur sait aussi ferrer son lecteur dans les rets d'une intrigue qui épouse le rythme et le credo du couple : vivre intensément chaque minute, plus fort et plus vite en surfant sur Instagram, l'alcool, la fête et le jeu et pour autant vouloir construire ensemble un lien pérenne que consacrerait la naissance d'un enfant.
Avec un souffle lyrique, quoique parfois trop appuyé voire maladroit, de belles métaphores poétiques, des phrases courtes et ciselées, l'auteur livre une ode brûlante et brillante sur la démesure, la passion, la soif de vivre de de gagner ; l'humanité.
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critiques presse (1)
LaCroix
20 juillet 2017
Un jeune couple de Parisiens se met à jouer au casino avec l’espoir de s’offrir une nouvelle vie sous d’autres cieux.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Moi, j’officiais derrière la seule table ouverte pour l’occasion dans la salle de jeu. Je n’avais eu qu’un client de la soirée. Et puis ils débarquèrent, main dans la main – lui était débraillé et elle essayait de boire au goulot tout en trottinant, des sourires d’ange aux lèvres. Il s’assit à la table, elle resta debout derrière lui et il dit : "Jim" en regardant mon badge, "Nous jouons ce soir pour une autre vie." Alors on entendit, venant du Grand Hall, les échos d’une chanson italienne et Adèle s’écria : "J’adore celle-là !" Joseph se leva et l’entraîna à travers la pièce, il cria : "Ne bougez surtout pas, Jim ! On revient !" Je n’ai pas bougé.
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Souvent, on m'a demandé de raconter cette histoire. Il est rare que je m'exécute. C'est la leur, ils l'ont emportée avec eux. Mais il arrive que la blessure s'ouvre.
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- C’est bien une chambre avec vue sur la mer ? s’inquiéta Adèle.
- Oui, Mademoiselle. Et si ce n’est pas la mer, c’est le parking.
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Ils eurent ensemble la même idée ; personne ne la formula à voix haute. Dans le lit, ils répondirent seulement à deux questions. Combien voulaient-ils gagner. Combien ils étaient prêts à perdre.
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À la gare, il mit 2 euros dans le distributeur à tourniquet et lui offrit une bague.
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