L'hyper-développement de la pulsion de connaître est fondé chez Freud sur une fonction substitutive de la satisfaction sexuelle.
"Le processus de pensée lui-même est sexualisé, tandis que le plaisir sexuel qui ordinairement se rapporte au contenu du penser est dirigé vers l'acte de pensée et la satisfaction éprouvée en atteignant à un résultat cogitatif l'est comme une satisfaction sexuelle."
L'impérialisme particulier de l'instinct de connaissance tient à ce qu'il est un rejeton de la pulsion d'emprise sublimé et élevé au plan intellectuel.
(éclairage saisissant sur le lien particulier que "libido sciendi" et "libido sentiendi" partageraient. Ceci n'avait pas même échappé à Saint Augustin qui déjà, au IV siècle, avait mis en garde les croyants à ce sujet...)
Paul-Laurent Assoun. Désir de loi et loi du désir: judaïsme et psychanalyse.