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4,1

sur 983 notes
Paul Auster est un de mes romanciers préférés.
Mais ce roman, 4 3 2 1 est pour moi un chef d'oeuvre.
Comment peut-on avoir des vies différentes suivant des choix, les nôtres ou ceux des autres.
Extraordinaire !
Au départ, j'ai eu un peu de mal à ne pas tout mélanger et puis avec un système de post-il de couleur, j'ai lu chaque histoire à la suite (je n'ai pas réussi à lire en continu)0
Chapeau Monsieur Auster d'avoir eu cette idée et de l'avoir suivie du début à la fin sans anicroche.
C'est un livre à lire et relire et effectivement il aurait sa place auprès de moi sur une île déserte.
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Si l'idée est intéressante, le sujet - la vie vue à travers les yeux d'un enfant dans différentes versions, son ouverture à la sexualité, les drames de familles ... m'auront très peu passionnée. C'est looooong, mais loooong! Bien écrit. Réaliste. Oui. Intéressant.... franchement? Non. J'aime beaucoup les romans de Paul Auster mais là je décroche. Il est rare que je traine un roman sur des mois au point d'oublier que je suis en train de le lire. C'est le cas de celui-ci qui me sert quand je n'ai rien d'autre et un train à attendre.
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« 4 3 2 1 » est un livre hors du commun. Ce roman est un tour de force littéraire dans lequel le lecteur se plonge avec bonheur. Car le projet de Paul Auster est en effet assez incroyable : raconter la vie d'un personnage, Ferguson, de quatre manières différentes. Un seul personnage mais quatre destins. Réunis en un seul roman.

Comme beaucoup d'histoires américaines, tout commence à Ellis Island, point d'arrivée de millions d'immigrés européens. le grand-père du héros a quitté les confins de l'Europe centrale pour tenter sa chance en Amérique. Il surmonte beaucoup de difficultés mais parvient à s'y installer, à construire un foyer. Archie Ferguson, le petit-fils, naît quelques décennies plus tard. L'auteur se concentre sur l'enfance, l'adolescence et l'entrée dans l'âge adulte de ce personnage, sorte de double littéraire qui vit donc quatre existences différentes. A quoi tient le destin d'un homme ? Aux choix personnels, aux rencontres, à la fatalité, au hasard, à la chance… de façon vertigineuse, l'auteur nous parle de la fragilité de toute vie humaine. Nous sommes tous ballottés par des événements qui nous dépassent : que surviennent un divorce, un décès prématuré, un fait divers, une histoire d'amour, le déclenchement d'une guerre et nos vies prennent un chemin auquel nous n'étions pas forcément préparés…

Un point commun toutefois dans ces quatre destins singuliers : le goût de la chose littéraire. Ferguson est passionné par les grands auteurs et par l'écriture. Il devient apprenti écrivain ou bien journaliste. Il a la chance de partir à Paris pour assouvir sa passion pour les poètes français ou il couvre, pour le journal de son université, les manifestations étudiantes et les blocages qui on lieu à Columbia. A New York, il fait éditer de façon confidentielle ses écrits avant-gardistes. A Londres, grâce à ses relations, il rencontre un grand éditeur qui l'aide à lancer sa carrière de jeune écrivain prometteur… La vie est pleine de surprises et de bifurcations possibles.

Comment de pas tomber amoureux de New York en lisant Paul Auster ? La ville est l'un personnages principaux de « 4 3 2 1« . Harlem, Greenwich Village, Broadway, l'Upper West Side et tant d'autres endroits sont la toile de fond de cette quadruple histoire passionnante et addictive. L'auteur aime sa ville et la rend familière à ses lecteurs. On a envie d'y aller pour flâner à Central Park ou pour aller boire un café dans les quartiers étudiants. Paul Auster est un auteur prolifique : « Brooklyn Follies« , « Cité de verre« , « Moon Palace » et beaucoup d'autres livres mettent New York à l'honneur. J'ai hâte de les découvrir.
Lien : https://inthemoodfor.home.bl..
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Une célèbre encyclopédie en ligne dit de Paul Auster qu' "il est par excellence l'écrivain du hasard et de la contingence". C'est bien de cela qu'il s'agit ici. L'exercice est même poussé un cran plus loin lorsqu'on sait que le personnage central, Archie Ferguson, partage plusieurs points communs avec l'auteur (mêmes date et lieu de naissance, etc.).

En clair, lorsqu'un écrivain se contente de raconter la vie d'un personnage, celle-ci semble marquée par le sceau du destin, par une succession d'événements inéluctables. Mais, la vie peut inversement se concevoir comme un arbre des possibles, avec une multitudes de bifurcations, le parcours finalement suivi étant lié aux circonstances et aux coïncidences. Dès lors, il suffit de peu (une rencontre, un accident, un événement plus ou moins important dans la vie de nos parents, etc.) pour que notre vie prenne une toute autre direction sans qu'on en ai vraiment conscience puisqu'on ne peut pas observer ce qui aurait été si les choses s'étaient déroulées autrement. L'écrivain, lui, n'est pas soumis aux mêmes contraintes. C'est ainsi que Paul Auster décrit quatre trajectoires possibles pour Ferguson, son personnage principal.

Curieusement, ces trajectoires ont des points communs qui peuvent soulever des questions : Ferguson est un jeune homme persévérant et brillant dans ce qu'il entreprend, et cela tourne toujours autour de l'écriture ! Paul Auster a-t-il pris le peuplier comme modèle d'arbre ? Que serait-il advenu s'il avait choisi le chêne ou le frêne ? (Au passage, un petit truc de lecteur à lecteur à lecteur : il n'est pas inutile de noter sur une feuille les principaux événements qui marquent chacune des vies de Ferguson.)

L'écriture est rythmée. Elle a du souffle, ce qui est indispensable pour permettre au lecteur de traverser ce gros roman. La rapide description de la première moitié du XX° siècle est intéressante, comme le sont les thématiques abordées (de différents points de vue) concernant la période qui va de l'après-guerre au début des années soixante-dix : la réussite économique des États-Unis, les tensions raciales, la fracture inter-générationnelles, la guerre du Vietnam, etc.

Malgré quelques longueurs, j'ai retrouvé mes Ferguson avec plaisir tous les soirs, dans l'attente du sort que l'auteur allait leur réserver.
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Ce livre est énigmatique, pendant la lecture on comprend la démarche de l'auteur, au débout cette démarche est parfois déroutante, mais plus on lit plus on a envie de savoir plus sur la vie de Ferguson. La construction de tout le livre a une raison qu'on comprend malheureusement vers la troisième partie. Plusieurs passages sont révélateurs de la vie aux États-Unis dans des différentes époques. On apprendra comment Ferguson a été éduqué par Fanny et puis a fait sa vie aux États-Unis, mais dans d'autres villes, même Paris ou le personnage y habite pendant un temps. Plusieurs chapitres ont été publiés en blanc. La plume fluide d'Auster nous introduit dans la société américaine d'une façon particulière. J'ai beaucoup apprécié l'histoire des chaussures qui deviennent les narrateurs. Hank y Frank font partie d'une histoire écrite par le personnage principal. Je ne dirai plus, si ce n'est que ce gros pavé mériterait une deuxième lecture. Malheureusement, si je veux finir mon objectif de lecture de cette année, je ne peux plus m'attarder sur cet ouvrage. J'oserai une nouvelle lecture mais cette fois-ci je commencerai à la dernière page.
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J'ai souhaité découvrir cet ovni littéraire grâce au challenge Multi défis 2022 dont un item mentionnait 4321 de Paul Auster avec une liste de tous les livres mentionnés dedans. En lisant les nombreuses critiques élogieuses et cet immense liste de livres mentionnés dans ce roman, j'ai voulu d'abord le lire pour m'en faire une idée.

Un très long roman de plus de 1200 pages (il faut un peu de courage et beaucoup de curiosité), très intéressant sur le fond, son idée de base où on voit différentes façons de vivre du personnage selon des événements différents dans sa vie. Ce qui répond un peu à la question universelle : comment aurait été ma vie si... , si... ? Nous suivons donc le même personnage à travers différentes vies possibles car à chaque chapitre, un élément change.

J'ai bien aimé cette intrigue. Cependant, si j'ai été happée aux premières pages, mon élan a fini par s'épuiser, je me suis lassée. J'ai trouvé de nombreuses pages ennuyeuses à mon goût. J'ai eu souvent envie de connaître la suite, d'avoir plus d'aventures, de retrouver un intérêt, une intrigue ou des pages croustillantes. La routine de vie du personnage a fini par me lasser. Je savais à quoi m'attendre, j'avais compris le but du roman et j'ai fini par le trouver trop long.

Dommage. Je reconnais une écriture savante et la culture variée de l'auteur, j'ai aimé son idée de base, mais c'était juste trop long pour moi, le même roman abrégé m'aurait davantage plu.

PS : j'ai beaucoup aimé, du coup, les petits appartés et les fantaisies qui coupaient la narration du roman : la petite histoire sur les chaussures de Ferguson, les lettres avec sa petite amie...
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Un livre, quatre scénarios! J'avoue que ça peut effrayer le ou la lecteur (lectrice)! Heureusement, Paul Auster est un écrivain extrêmement talentueux et il réussit à garder l'attention du lecteur tout au long de cette oeuvre! Après une lecture pareille, on a envie d'en parler, de partager les sentiments avec d'autres lecteurs, ce ne sera pas facile mais j'essaie quand-même!
Lorsque j'ai commencé ce voyage de plus de 1000 pages en anglais (bon, j'avoue, j'avais emprunté une traduction que j'ai dû consulter à quelques reprises ;-)), c'était avec quelques appréhensions, et pour cause, ce n'était pas ma première tentative! J'ai également constaté que je suis une lectrice plus lente ces jours-ci. Cette histoire m'a donc pris près de deux semaines la terminer. Mais cette fois, j'ai été très vite immergée dans la famille Ferguson, dans ses quatre itérations, pendant tant de jours que je me suis laissée emporter par leurs histoires et que j'ai voulu continuer le voyage jusqu'à la fin.
Cette histoire captivante m'a donc pris près de deux semaines la terminer et à présent, Ferguson va me manquer!
Une situation de départ puis 4 directions, 4 versions d'un même individu qui emprunte des voies différentes. C'est à la fois un roman d'initiation et un livre sur la jeunesse new-yorkaise des années 60 et 70. Ou comment se construire dans sa vie amoureuse, trouver sa voie, vivre ses idéaux, dans ces décennies terribles, celles de la lutte pour les droits civils, de la guerre du Vietnam et des assassinats politiques.
L'idée est stimulante et Paul Auster a du talent pour raconter les histoires. Cet épais roman regorge de références culturelles américaines, de la littérature au sport, de l'université au communautarisme sans pour autant tomber dans un roman historique, pas du tout, ce livre est aussi intéressant que gai à lire, les phrases s'enchaînent.
Pour moi, la lecture de ce livre a été une expérience un peu similaire à celle de "Le Chardonneret" de Donna Tartt. Non pas que les deux livres se ressemblent, mais j'ai trouvé les deux livres complètement absorbants jusqu'à la fin des récits malgré la longueur souvent critiquée par beaucoup de lecteurs. Ce sont aussi deux livres fascinants qui parlent de petites choses qui n'ont pas l'air tellement importantes mais qui le deviennent à un moment ou un autre. L'histoire d'Archie Ferguson qui suit 4 trajectoires différentes de possibilités pour sa vie. Chaque piste me maintenait absorbée et fascinée.
Auster y mêle beaucoup d'histoire et de culture populaire, ce qui ajoute encore à l'intérêt.
Je le recommande vivement à tous ceux qui ont la patience de lire un livre long et captivant.
Avec ce livre, "4,3,2,1", Paul Auster a réussi un réel tour de force!
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Étrange sensation que de finir aujourd'hui un livre commencé il y a plus d'un an.... pavé monumental de Paul Auster, 4321 retrace la jeunesse d'un Archie Ferguson très inspiré de l'auteur mais aussi de 3 de ses doubles qui auraient pu exister selon les circonstances. On suit ainsi par intermittence chacun de ses héros, on se perd parfois entre les amis et les trajectoires de vie (Surtout quand on reprend la lecture après une pause de plusieurs mois ^^), mais il reste les fondamentaux: New-York, les études, la classe moyenne juive américaine parcourue de long en large et l'amour de la littérature qui seront toujours présents au fil des aventures parallèles de ces quatre Archie Ferguson.
Il y a surtout le talent de Paul Auster pour raconter des histoires, trouver l'angle et la rencontre qui rendent le banal digne d'intérêt. Et quand on termine la lecture , on peut toujours se demander si celui qui vient de refermer le livre est le même que celui qui l'avait ouvert il y a douze mois.
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Il est des livres dont on se dit qu'ils auraient manqué au monde s'ils n'avaient pas existé. Et d'autres dont on se dit que leur absence n'aurait causé nul dommage. 4321 fait partie de ces derniers. Des livres facultatifs.

On suppose donc que c'est pour des raisons purement alimentaires qu'Auster a écrit les 1200 pages de ce récit, dont le lecteur ne gardera rien qu'une vague écume un peu écoeurante. On se dit que l'auteur, après l'avoir achevé, a dû se sentir dans le même état d'esprit que le personnage central de son récit à la p. 799 : "Ferguson s'assit sur le lit ... et tout à coup [il eut] une sorte de haut-le-coeur ... Il n'avait jamais rien éprouvé de pire. Jamais connu une telle honte ... Puis, toujours nu, il ... sortit sur le balcon et lança la liasse de billets dans la nuit froide de janvier".

Alors oui, c'est malin et habilement ficelé, cette quadruple auto-biographie imaginaire de quatre Ferguson potentiels. Mais derrière la virtuosité il n'y a que du vide. le livre n'est qu'un long, très long, bavardage. Auster écrit bien et surtout facilement, mais il ne suffit pas de faire des phrases d'une page et demie pour être Proust. Auster est certainement un type cultivé, mais énumérer à longueur de récit des dizaines de titres de livres sans réussir à en dire le moindre mot original ne justifie pas le temps qu'il a passé à l'écrire, ni encore moins le temps que le lecteur passe à la lire. le dénommé Ferguson, dont on suppose qu'il est un double de l'auteur même s'il est raconté en quadruple exemplaire, est un gars très ordinaire, sans épaisseur ni profondeur, et globalement sans intérêt, et tout ceux qui l'entourent, tout ce qui lui arrive, tout ce qui arrive autour de lui, est ou devient pareillement insignifiant.

Au total, un indéniable savoir-faire, et probablement beaucoup de travail, pour mettre en place un habillage habile et chatoyant qui ne réussit pas à masquer la vacuité du propos. On ne retiendra finalement de ce livre qu'une seule chose : l'amusante genèse imaginaire du nom d'Ichabod Ferguson, le grand père du personnage central, ainsi baptisé par une improbable déformation de la réponse en yiddish qu'il fit à l'officier de l'immigration qui, à son arrivée à Ellis Island, lui demandait son nom : "Ikh hob fargessen" C'est drôle, mais c'est un peu juste pour justifier un livre, surtout de 1200 pages.
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Si j'étais née à un autre endroit…
Si mes parents avaient eu une autre situation financière…
Si j'avais rencontré d'autres personnes…
Si j'avais fait d'autres études…
Si j'avais épousé quelqu'un d'autre…
Si je n'avais pas eu d'enfants…
Je ne serais assurément pas ce que je suis. Mais ça, on ne le saura jamais !

Qui ne s'est jamais posé ces questions ?
Paul Auster l'a fait, lui aussi, et l'a mis en pratique dans son énorme roman de plus de 1200 pages en édition de poche.
Il a imaginé 4 Archie Ferguson, avec la même famille, mais habitant chaque fois dans un endroit différent, rencontrant des personnes différentes, ayant une enfance différente, une adolescence différente, un début d'âge adulte différent. Il en fait mourir 3, pour n'en rester plus qu'un. 4,3,2,1.
Certaines personnes sont récurrentes, mais agissent différemment.

Beaucoup de thèmes sont présents : la famille, les relations parents-enfants, l'amitié/ l'amour, le sexe, l'homosexualité/ l'université, les études supérieures/ la littérature, le cinéma, le monde de l'édition, le journalisme/ la politique américaine, Kennedy, Nixon, la guerre du Vietnam, les révoltes estudiantines, le Black Power, le racisme/ l'argent, le capitalisme/ le sport, notamment le baseball et le basket/ les influences positives et négatives sur l'individu … et j'en oublie certainement.
Et toujours cette idée : le destin nous manipule, mais nos choix nous façonnent.

Un roman touffu, foisonnant, inépuisable, encyclopédique.
Un style quasi irrespirable, à cause de phrases interminables.
Bref, si l'idée au départ m'a plu énormément, j'ai dû tenir le coup pour terminer cette histoire, ou plutôt ces histoires. Déjà j'ai dû prendre des notes pour m'aider à me repérer, et cela m'a plu moyennement.
Et puis même si toutes les idées lancées et creusées par Paul Auster sont très intéressantes, instructives et sont le point de départ à des réflexions, je les ai trouvées moins originales que celles de ses romans précédents.
N'ayons pas peur des mots : je m'attendais à beaucoup mieux. Beaucoup plus surprenant. Beaucoup plus politiquement incorrect. Beaucoup plus fou.

Mais je ne voudrais pas vous empêcher de lire cette somme de la vie américaine sur 2 décennies (de 1947 à 1970 à peu près).
Alors …4, 3, 2, 1 : partez !
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