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Beaucoup d'amis Babeliotes ont attiré mon attention sur cette BD hors norme. Et j'ai décidé, moi qui lis si peu d'oeuvres de ce genre, de la découvrir pendant mes vacances. le sujet (L'Eldorado) me tentait bien. Et franchement l'album, grand et épais, est superbe.

Les ressorts du roman picaresque conviennent particulièrement bien au scénario extrêmement malin. Les rebondissements en sont vertigineux. Et les dessins sont franchement superbes, avec une grande attention portée aux trognes de tous les protagonistes.

Pablos, son héros, est doué pour le théâtre, les coups fourrés et aussi pour sauver sa peau, heureusement pour lui !

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Qu'est-ce qui assure le succès d'un roman graphique ?
D'abord sa visibilité dans les gondoles.
Presque un tableau par son format, ses teintes et cette incroyable gueule, l'ouvrage se voit instantanément, dénote par rapport à toutes les autres couvertures.
Puis, le soin de sa réalisation donne envie de le feuilleter, d'admirer son graphisme, la beauté des dessins et des mises en couleur.
Tout cela fait acheter « Les Indes fourbes ».
C'est un appel esthétique que va conforter l'intelligence de construction de l'histoire.

Car cette histoire est, elle aussi, très originale bien qu'inspirée de tant de romans picaresques qui m'ont enchantés et que plus personne ne lit ou presque !
Originale et rudement bien découpée et dessinée. Il faut voir ces trognes de vauriens aux figures de « Chrétiens », le détail de leur costume, les navires et le port de Callao, les sommets andins, l'audace muette en l'Eldorado, la cour des grands d'Espagne. Il faut aussi lire ces aphorismes qui n'en paraissent pas, savourer ces clins d'oeil à la peinture, à la littérature, au cinéma.
Les « Indes Fourbes » est une merveilleuse réussite sur tous les plans, un véritable chef-d'oeuvre en son genre.
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Magnifique bande dessinée qui nous narre, à la manière des romans picaresques, c'est-à-dire avec force péripéties, retournements de situation, nombreux personnages et aventures échevelées, la vie de Pablos de Ségovie, filou qui veut gagner beaucoup d'argent par tous les moyens, dans les Indes et l'Espagne du 17è siècle ! Beaucoup de billets sur cet ouvrage qui allie un scénario brillant et tarabiscoté à souhait, avec un dessin expressif et de magnifiques couleurs ! Une vraie réussite et un album à offrir autour de soi !

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Révélation incontestable de l'année 2019, les Indes fourbes est un est un chef d'oeuvre.

L'éditeur a incontestablement fait du très bon travail. Ce roman graphique d'un peu plus de cent cinquante pages a pu bénéficier d'un tirage unique alors qu'il aurait pu aisément faire l'objet d'une parution en trois volumes distincts. L'ambition va même au-delà en proposant un tirage de luxe, avec une édition soignée de la première à la quatrième de couverture.

L'association entre le scénariste de la série de cape et de crocs et le dessinateur de Blacksad se traduit par une véritable merveille, qu'il s'agisse de scénario ou du dessin. Cette pièce vous fera voyager, oublier vos soucis. La lecture demandera du temps, mais les minutes puis les heures passent ici à très grande vitesse.

Certes, il y a bien quelques faiblesses qui se font sentir ici ou là. La conclusion de l'épilogue est peut-être un brin trop ambitieuse et certaines scènes de colères sont ici traitées d'une manière trop appuyée, trop caricaturale… mais il faudra vraiment creuser pour mettre les doigts sur ces petites imperfections.

Tout le reste relève ici du sublime : scénario complexe, à tiroirs, et avec plusieurs niveaux de lecture, intrigue palpitante, personnages attachants et détestables… Et les dessins ! Quelle prouesse ! Dire qu'il s'agit ici de tableaux de maîtres n'est rien, tant cela est beau, magnifique… Il faut entrer dans cet album et savoir en ressortir avec le regard ébloui, pour comprendre…

Les indes fourbes est un chef d'oeuvre qui trouvera facilement sa place dans toute bibliothèque digne de ce nom ! Difficile après cette lecture d'en entamer une nouvelle sans sentiment de déception…
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Voilà une oeuvre très originale ! Il ne s'agit pas de la transposition d'un classique, comme souvent, mais de la suite qu'Alain Cayroles et Juanjo Garnido ont donné à un ouvrage de Francisco Gómez de Quevedo y Villegas, paru en 1626, à savoir l'Histoire de la vie de l'aventurier nommé don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous. Cette magnifique BD, Les Indes fourbes, est construite en trois chapitres, flanqués d'un prologue et d'un épilogue. Elle relate les aventures picaresques de don Pablos, qui n'est pas « don » du tout, mais qui est un gueux, né dans une famille très pauvre. Ce personnage truculent est prêt à toutes les bassesses pour s'en sortir, s'élever, et plus que tout, survivre ! Il est menteur, voleur, baratineur, retors, cynique, il trahit ceux qui l'aident, et les auteurs réussissent le tour de force de le rendre infiniment… sympathique ! Pablos va se retrouver aux Indes occidentales espagnoles alors que les conquistadores ont déjà pillé ce qu'il y avait à piller. Il n'empêche : certains aventuriers sont toujours prêts à croire à un Eldorado…
***
Le texte off se présente dans des bulles de parchemin tout au long de l'histoire, et les premiers mots du prologue sont « Seigneur, je suis de Ségovie ». Il faudra attendre l'avant-dernière case pour savoir à qui s'adresse vraiment don Pablos. Je suis tombée sous le charme de l'exploitation du tableau de Velasquez, si souvent commenté, Les Ménines (1656), dans le prologue et l'épilogue. La relecture proposée ici reprend la plupart des personnages, omet la reine, permet au spectateur d'adopter le point de vue du peintre plutôt que celui du modèle, modifie ce que reflète le miroir, bref, recompose le tableau au plus grand bonheur de la lectrice admirative que je suis ! Je suis certaine que je n'ai pas repéré le quart des citations littéraires, picturales ou cinématographique contenues dans cette BD, et ça n'enlève rien à son intérêt, au contraire : cela suffirait à imposer une relecture. Les dessins sont absolument magnifiques, la mise en page et la mise en couleurs particulièrement réussies : des teintes qui exploitent la palette des ocres jusqu'à arriver au rouge, des bleus rares et magnifiques (la mer, la nuit), des verts subtils (la forêt), etc. Une mention spéciale pour l'incroyable, foisonnante et dépaysante double page centrale ainsi que pour la magnifique couverture. Chapeau bas !
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Waouh !
Quel vacarme ! Quelle énergie ! Quelle aventure ! Quelle folie ! Laissez-moi reprendre tous mes esprits, souffler, digérer : c'est que mes pérégrinations aux Amériques me laissent moulue, hébétée et presque abrutie…

Décidément, ce fripon de Don Pablos de Ségovie ne laisse pas une seconde de répit aux lecteurs de ses aventures, le bougre !
« Les Indes Fourbes »…Quelle virtuosité aussi, quel talent ! La bande dessinée des sieurs Ayroles (le scénariste de « de capes et de crocs », excusez du peu !) et Guarnido (le non moins génial dessinateur de « Blacksad ») avait beaucoup fait parler d'elle lors de sa sortie et force est de constater que les rumeurs qui la proclamaient excellente, qui la sacraient reine avaient raison !
Depuis quelques années maintenant, l'air du temps est à l'adaptation en bande dessinée de certains classiques. « Les Indes Fourbes » est à la mode, ou s'en sert pour affirmer sa singularité… En effet, plutôt que de proposer une adaptation au sens le plus littéral, l'ouvrage se présente comme la suite de « El Buscon, la vie de l'Aventurier Don Pablos de Ségovie », roman picaresque espagnol que son auteur, Francisco de Quevedo, fit publier en 1626 (heureux temps de mes chers mousquetaires…). le roman aussi picaresque que désabusé est aussi exagérément satirique et invite ses lecteurs à suivre les mésaventures d'une canaille de la pire espèce dans l'Espagne du siècle d'or.
« Les Indes Fourbes » commencent là où s'achève « El Buscon ». Don Pablos est jeté par-dessus bord du galion sur lequel il voyage. le fourbe triche aux cartes. Il échoue sur les rivages des Amériques où armé de sa seule boussole, de sa ruse et de son incroyable aplomb, il se lance à la recherche de la mythique Eldorado et de ses promesses rutilantes d'or et de joyaux… Don Pablos a tout du anti-héros : menteur, voleur, tricheur, déloyal, fourbe… et pourtant on ne peut s'empêcher de s'attacher à cette fripouille qui nous livre lui-même le récit de ses aventures et de son passé, le livre mêlant habilement au récit des retours en arrière très maîtrisés et qui éclairent le personnage.
L'intrigue est savamment maîtrisée et passionnante, feuilletonnante aussi : le récit des tribulations et des ruses de Don Pablos est jouissif, vivant…euphorisant. Divisée en trois parties, cette intrigue ne manque donc ni de panache, ni de faux semblants, ni de tout ce qui fait un grand roman d'aventures ! Ayroles et Guarnido joue habilement avec la vérité, la mise en scène et les leurres. Si la troisième partie et sa chute sont proprement bluffantes, les deux premières sont également très réussies et ne manquent ni d'intelligence, ni de truculence. Ayroles est définitivement un scénariste hors pair, un conteur infernal et génial qui livre avec « Les Indes Fourbes » une histoire résolument addictive sublimée par les dessins de Guarnido qui est ici au sommet de son art. Chaque vignette est un tableau ! Richesse du dessin, amour du détail, luxuriance des couleurs… Tout concourt à faire de ses illustrations de véritables oeuvres d'art !

« Les Indes Fourbes », aussi fourbes soient-elles sont délectables, un met à la fois raffiné et opulent. Un chef d'oeuvre à posséder dans sa bibliothèque.
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Un petit bijou ! C'est drôle, précis, avec des récits imbriqués dans la veine picaresque mais une dernière partie qui résonne bien davantage avec les modes de pensée de notre siècle. Les dessins sont somptueux et contribuent grandement à nous laisser bercer par ces histoires auxquelles on veut croire. Certains arrêts sur image figeant les expressions des personnages façon manga sont savoureux d'anachronismes irrévérencieux, et par là même, subtilement dans le ton.
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Avant Noël, les étals faisaient briller cet immense volume aux premières loges avec l'association de 2 célèbres auteurs. Me plongeant dans les BD grâce au challenge, ces auteurs en réalité, je ne les connais que depuis 1 an. Avec cette couverture et ces noms, il m'était impossible de faire l'impasse: il fallait que je le lise alors un peu de patience et le voilà affiché dans les nouveautés de ma biblio communale. Le bouton "Réserver" du site s'est fait exploser !
Verdict : c'est de la bombe, le format est fantastique, les colorisations whaouh et puis, l'histoire imaginée est construite si intelligemment ! La poursuite de l'Eldorado est vraiment bien pensée et.. le personnage principal, incroyable. Plébiscitée par le public, la presse, attendue par les fans des auteurs, la BD des Indes Fourbes remplit amplement ses promesses d'une aventure palpitante !
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Truculentes aventures d'un gueux parvenu aux Indes.

Don Pablos de Ségovie est une sacrée fripouille… Pleutre, servile, opportuniste, mais au demeurant fort sympathique.
L'histoire incroyable de cet illustre vagabond nous est contée dans le style flamboyant du roman picaresque propre à l'Espagne du 17e siècle. Toutes les couches de la société depuis les gueux jusqu'aux grands d'Espagne sont égratignées par cet humour féroce. Le scénario manque un peu de clarté, mais il est habilement servi par un dessin outrancier et cocasse.
Bonne pioche !
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« Les Indes fourbes ou « une seconde partie de l'Histoire de la vie de l'aventurier nommé don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous ; inspirée de la première, telle qu'en son temps la narra don Francisco Gomez de Quevedo Y Villegas, chevalier de l'ordre de Saint Jacques et seigneur de Juan Abad,» est écrit sur la première de couverture, oeuvre publiée en 1626. le ton est donné.

Fabuleux, épique, truculent, foisonnant, passionnant, magnifique ! Don Pablos de Ségovie est venu au monde dans un milieu très pauvre d'Espagne. ll embarque pour les « Indes » afin d'y trouver fortune.

On va suivre ses aventures rocambolesques et majestueuses, on va frémir, être horrifié, se gausser, se réjouir, tout à la fois à la lecture de cette BD. Je ne connaissais pas Ayroles, mais le scénario est époustouflant.

Et que dire du graphisme qui est superbe, précis, flamboyant. Mais comment pourrait-il en être autrement puisque GUARNIDO n'est autre que le dessinateur de Blacksad ? (série que je vous recommande également si vous ne les avez pas encore lu).

Bref, un très bon moment de lecture. C'est bientôt Noël, et cette BD est une très bonne idée de cadeau ! A vous de voir.
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