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EAN : 9782755650976
286 pages
Hugo Poche (06/06/2019)
4.09/5   17 notes
Résumé :
Le Tour de France ? Une hérésie pour Hugo Taquelin, jeune journaliste allergiques aux coureurs bariolés et aux hôtesses Cochonou. Mais quand, la veille du départ, le patron de la Grande Boucle est retrouvé la tête éclatée dans son bureau, Hugo n’a d’autre choix que d’intégrer la caravane pour suivre l’enquête. Pendant trois semaines, épaulé par un collègue déroutant et un père longtemps absent, il va devoir se fondre dans cet univers qui le dépasse. Mais c’est en ac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Meurtre sur le Tour de France
Cette année là, le Tour de France partait de Lyon. La veille du grand départ, la capitale des Gaulle était sens dessus dessous…
Hugo Taquelin jeune journaliste en CDD au Progrès, rubrique Police-Justice, se retrouve parachuté sur la Grande Boucle lorsque le patron du Tour, un certain Benjamin Callaere, est retrouvé mort la veille du départ. Une mort non naturelle… Hugo est chargé de suivre l'enquête au plus près, et pour ça, il va devoir se coltiner les 20 étapes du Tour, accompagnant le journaliste sportif du journal, Ernest Hampteau, -affuté comme un vrai coureur après son régime trente pastis-, lui qui n'est pas particulièrement intéressé par ce sport (on comprendra pourquoi) ! Et tout au long de ces journées passées pour la majeure partie dans la voiture d'Ernest (« une Renault Talisman break, le genre de grosse voiture de daron un peu moche mais pas désagréable ») au coeur de la caravane de la presse et des accompagnants, loin de la course, il va, outre parfaire sa culture vélocipédique, écluser une quantité impressionnante de bières et autres boissons locales, et faire plus ample connaissance avec une charmante hôtesse d'un des sponsors principaux français. Quant à savoir qui a tué le patron du Tour…
J'ai déjà eu l'occasion de le dire, le vélo j'adore ! Héritage de mon enfance, le Tour de France parvient toujours à m'intéresser, encore aujourd'hui et malgré toutes les rumeurs sulfureuses qu'il colporte. Alors un polar qui se déroule dans le milieu du cyclisme professionnel, pendant le Tour ! C'était écrit pour moi ! Je voulais le lire depuis longtemps, et comme souvent, je le referme en me disant que j'aurais du le lire plus tôt !
Ici, vous l'aurez compris, ce n'est pas le volet polar qui prédomine, encore que l'intrigue policière existe et que sa résolution recèle quelques surprises (un peu tirée par les cheveux toutefois). Non, tout l'intérêt de ce roman réside dans la description du milieu du cyclisme professionnel, et plus encore, de l'épreuve majeure de la saison. A priori, seul le parcours du Tour 2019 imaginé par l'auteur est fictif. le reste… Eh bien, ça me parait tout à fait crédible (le panier de crabes de l'organisation, les relations avec la presse, les inimitiés entre les équipes, le dopage –ici principalement le dopage technologique- la vie dans la caravane du Tour…). Alfred Azkabade est journaliste sportif, il connait bien son sujet (cf les descriptions de certaines étapes comme celle qui passe sur les pavés du Paris-Roubaix, ou celle du Ventoux).
J'ai donc passé un excellent moment avec Hugo, Ernest et les autres.
A noter à la fin de chaque chapitre (le livre est découpé en fonction des étapes), les noms du vainqueur de l'étape et de celui qui porte le maillot jaune. Amusez vous à remettre les lettres dans le bon ordre (et j'aurais bien aimé que Adrien Plerrol remporte le Tour, pour de vrai …) !
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Stupeur et tremblements sur le Tour de France. À la veille du départ, Benjamin Callaère, patron de la grande boucle, est salement assassiné dans son bureau. Qui l'a tué et pourquoi ?
C'est ce que va tenter de comprendre Hugo Taquelin, jeune journaliste au Progrès de Lyon, obligé de suivre la caravane pour suivre l'enquête. Perdu dans un milieu qu'il ne comprend pas et qu'il exècre . Il va devoir se fondre dans un drôle d'univers où se côtoient sportifs, journaleux, hôtesses affriolantes et suiveurs douteux. Un monde réglé au millimètre près, un tour de force logistique ou envieux, coups bas et luttes de pouvoir semblent pourtant permis. Un monde d'homme pour les hommes où sexisme, machisme et misogynie règnent en maîtres
Aussi Hugo, épaulé par un collègue sévèrement alcoolique et un père trop absent pour cause de passion pour la grande boucle et le cyclisme professionnel en général , va ainsi découvrir la face cachée du Tour.
Il va vivre en marge de cette organisation gigantesque, colossale et démesurée , ses secrets quelques fois honteux voire indignes de l'esprit sportif , ses incroyables légendes.
Et ici c'est Alfred Azkabade journaliste sportif de son état est passionné de cyclisme depuis qu'il a vu en 1986, Bernard Hinault passer à l'offensive dans la descente du col du Tourmalet, attaquer dans les pentes du col d'Aspin. Et franchir en solitaire les cols d'Aspin et de Peyresourde qui met en scène tout ce spectacle.
Et si Alfred Azkabade n'avait jamais écrit sur le Tour, aussi avec ce petit polar il se rattrape à merveille.
Il nous offre une intrigue prenante et rythmée. En effet l'enquête est mené au jour le jour et durant chacune des étapes de ce tour dessiné spécialement pour la circonstance.
Il faut aussi souligner l'originalité du récit qui nous amène à suivre sur les routes du Tour les trace d'un assassin qui se cache au milieu de la caravane et des suiveurs du tour ; au milieu des équipes et de la logistique titanesque de cet événement sportif annuel et mondial.
Nous sommes là dans un huis clos grandeur nature.
On peut aussi mettre en avant la qualité d'écriture de l'auteur. Il a su saisir et retranscrire l'atmosphère de la plus grande course au monde, il a su installer un suspense digne de cette manifestation. Il retrace parfaitement cette incroyable épopée, cette fresque moderne à la dramaturgie parfaitement rodée.
Il a su imaginer une grande boucle imaginaire aux étapes originales avec ses champions et ses célébrités du sport aux noms improbables conçus à partir de leur propres anagrammes.
Pour autant l'auteur ne se prend pas totalement au sérieux, il distille avec pas mal d'humour et de facéties quelques piques bien senti à tout ce cirque, à la mentalité paternaliste et rétrograde de ses organisateurs et à toutes les personnes qui tentent de profiter de ce grand barnum qu'est le tour de France.
Aussi, je l'avoue, j'ai aimé me doper avec ce polar bien ficelé et parfaitement documenté.
Et j'en profite pour remercier Maud qui m'a mise sur la piste de ce roman policier sans savoir que j'étais une passionnée presque inconditionnelle de cette fantaisie, de ce divertissement dantesque qui nous ravit tous les ans à la même époque.
Bref vous l'aurez compris un parfait polar pour amateur de cyclisme mais pas que. Une belle échappée à ne pas manquer !
Lien : https://collectifpolar.com/
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La dernière étape est un livre à suspense un peu particulier. En effet, il se base sur le meurtre du patron du Tour de France, le lecteur le sait dès les premières lignes et cela advient au tout début du "Tour".

Là où l'originalité prend place, c'est que le lecteur se retrouve à suivre une enquête journalistique et non policière, même si la police apparait parfois (en de rares occasions), c'est "Hugo", journaliste sans grande expérience, jeune et assez cool, que nous allons accompagner lors de chaque étape du "Tour" (un chapitre est une étape). Il va se voir de plus en plus passionné par son enquête malgré une aversion pour le cyclisme, nous allons donc nous, lecteurs, découvrir la face cachée de cet événement, les coulisses, les intervenants, les enjeux, les stratégies, la triche ou encore la magie du sport tout au long de cette enquête.

J'ai beaucoup aimé cette histoire, originale, écrite sans langue de bois et surtout qui ne se prend pas au sérieux, on sourit souvent et l'on sent l'ambiance estivale.

Que l'on aime le Tour de France ou pas, que l'on aime le sport ou pas, que l'on aime les livres à suspense ou pas, on apprécie forcément ce petit roman qui se lit facilement et a le mérite de nous donner envie de lire encore et encore pour connaitre le dénouement qui est pour le moins original et surprenant. Une bonne lecture en cette période de vacances.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Encore un inédit sorti direct en poche chez Hugo & Cie. Après l'excellent Je ne t'oublie pas de Sébastien Didier, j'ai continué sur ma lancée des poches de chez Hugo et me suis attaquée au Tour de France. Car oui, ce polar est sorti dans la collection Hugo Sport ! L'auteur est fan de cyclisme et est devenu journaliste sportif. Il n'avait jamais écrit sur le cyclisme et ce court polar rattrape cette lacune !

Le livre commence avec une carte des étapes du Tour 2019 (inventée pour le roman, ce n'est pas celle prévue cette année). Sans répit, ni pour nous ni pour Hugo, jeune journaliste lyonnais, on apprend d'entrée de jeu la mort louche du grand patron du Tour de France qui s'est fait fracasser la tête le jour du départ. Hugo étant sur place, son boss au journal le place sur l'enquête : il devra suivre le Tour avec les journalistes et surtout suivre l'enquête. Hélas pour lui, on lui colle son collègue bien beauf (que j'ai adoré !)

Dubitative au départ, car le Tour de France est un phénomène qui ne m'attire pas (même si j'ai failli y bosser), j'ai vite été conquise par la plume bourrée d'humour de l'auteur ! Je me suis bien marrée à plusieurs reprises et j'ai été mise complètement dans l'ambiance du Tour côté coulisses ! Un polar qui sort des sentiers battus et des cadres plus classiques, citadins ou ruraux. Un polar toujours en mouvement puisqu'on suit le peloton d'étape en étape. Les personnages sont tous atypiques et tous attachants.

L'enquête en elle-même est bien ficelé et le monde du sport, même s'il est forcément très présent, n'étouffe pas le côté polar. Les chapitres sont les étapes du Tour et les révélations et secrets sur le monde du cyclism et sur l'enquête et les protagonistes tombent au fur et à mesure avec un dosage parfait pour le maintien du suspense. Un excellent équilibre. A lire cet été pendant le Tour !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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J'ai tout de suite été séduite par l'originalité du pitch : un meurtre sur le Tour de France. Tout comme Hugo, jeune journaliste je ne suis pas du tout une grande passionnée par ce sport.
Et pourtant, dès les premières pages j'ai été embarqué dans cette intrigue mêlant suspense, meurtre, rancoeur et politique. En effet, lorsque le directeur de cette institution est assassiné, toutes les possibilités sont envisagées, politique, jalousie, concurrent…
Hugo souhaite obtenir son CDI, couvrir cette enquête pour sa rédaction est sa clé d'entrée. Il va devoir ruser et se faire son propre avis. Au fil des étapes, il va découvrir le Off et se faire une idée très précise des principaux protagonistes. de soirées en festivités, certaines langues se délient. Son côté candide va à la fois lui servir et lui porter défaut. En renouant avec son père, incollable sur le Tour, il va rapidement progresser dans le déchiffrage des codes qui régissent ce domaine. Et pourtant… Reste à convaincre le commissaire du bien fondé de ses trouvailles.
Une enquête rythmée au gré des différentes étapes, mêlant à la fois déboires professionnels et personnels. Une plume directe, mêlant humour et sarcasmes, un sacré bon moment de lecture. de surprises en rebondissements, tout comme les étapes rien n'est gagné d'avance, nous ne sommes pas à l'abris d'une échappée qui changerait la donne. Les évidences trop flagrantes ne sont-elles pas trompeuses ? L'auteur démontre également le off des manifestations sportives à grande échelle, les différents enjeux économiques et de carrière. Un crime de ce genre, qui profite-t-il réellement ? Je vous laisse voyager et vous faire votre propre idée.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La course, elle, virait au grand n’importe quoi. Il y avait des coureurs absolument partout, en perdition. Des Espagnols ou des Colombiens qui n’avaient jamais vu un pavé de leur vie et traversaient la trouée à moins de dix kilomètres à l’heure, des courageux qui tenaient leur guidon d’une main, l’autre soutenant une clavicule qui avait dû se déboîter après une mauvaise chute. Un coureur est même passé en courant, avec son vélo sur l’épaule. Il avait crevé et ne trouvait pas de mécanicien pour lui changer sa roue, alors il continuait comme ça, en glissant sur les pavés avec ses chaussures faites pour tout sauf pour la course à pied. Il glissait, se rattrapait contre une barrière, redémarrait. C’était un héroïsme impossible à expliquer, il avait déjà perdu sept ou huit minutes, il n’était plus à trente secondes près, mais l’inutilité de son combat forçait le respect.
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Extrait :
La salle de presse était en ébullition, BFM TV venait de diffuser l'interview exclusive de Sébastien Lauden, qu'ils avaient décrochée un peu plus tôt. Extorquée plutôt, ils l'avaient chopé en pleine étape, dans sa voiture, il aurait dû refuser de répondre mais il n'avait sans doute pas trouver le courage. Le résultat n'était pas à son avantage. Il bafouillait, transpirait beaucoup, alors qu'il faisait encore frais sur les route du Tour, il n'avait rien à dire à part qu'il était innocent et qu'il ne comprenait pas d'où venait ces accusations.
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J’avais rarement vu un tel bordel sur les quais. Des voitures dans tous les sens, collées les unes aux autres comme un Carambar entre les dents. Ça klaxonnait plus qu’après un mariage en banlieue triste ou une victoire de l’Algérie en coupe d’Afrique des nations. Ça s’insultait bien sûr, ça pointait son majeur bien haut, ça se traitait de mou du cul, d’handicapé, de Stéphanoise. C’était Lyon, un soir de juillet, à la veille du grand départ du Tour de France 2019.
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"Mais là, j’ai fait le régime trente pastis, t’as vu le corps d’athlète ?

— Le régime quoi ?

— Trente pastis, tu connais pas ? Pendant un mois, tu bouffes rien, tu te nourris au Ricard. Trente par jour, je te jure, ça tient au corps. Et à l’arrivée, tac, j’ai perdu douze kilos. Pas mal hein ?

— C’est pas dangereux pour la santé, ça ?

— Ben non pourquoi ? Le régime Dukan, tu bouffes que du poulet, c’est pas moins con. »
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Vortaire, c’était un peu le mouton noir de la caravane. Pendant des années, il avait été l’entraîneur principal de l’équipe Gardinier, j’ai compris que c’est comme ça qu’il avait connu mon père, c’est dans cette équipe qu’il avait essayé de vivre le rêve de sa vie. Et puis un jour, Vortaire s’était barré, dégoûté par le recours au dopage systématique sur lequel l’entourage de son équipe fermait les yeux. Les responsables n’organisaient pas le truc, ça ne se faisait plus trop depuis l’affaire Festina, mais ils faisaient comprendre aux coureurs qu’une petite piqûre dans la fesse n’était pas un crime. Deux non plus, c’était même encouragé si on faisait ça suffisamment bien pour ne pas se faire choper au contrôle antidopage. Vortaire aurait pu claquer la porte et aller vivre une autre vie, comme d’autres dégoûtés avant lui, mais il avait décidé de faire chier en enfilant sa cape de redresseur de torts.
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