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EAN : 9782824604190
240 pages
City Editions (05/03/2014)
3.69/5   13 notes
Résumé :
Un matin, la femme de Michel lui annonce que tout est fini entre eux. Michel prend alors son sac à dos, direction Paris. Sa première nuit, il la passe sur un tapis de feuilles, en bordure du périphérique. Commencent alors de longues journées d’errance, d’interminables nuits où il se cloître dans des endroits glauques, dans un monde d’alcool et de violence. Pour survivre, il apprend à marcher et à faire la manche, tête baissée. Pendant huit ans, Michel affronte le re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est avec beaucoup d'émotions que je referme ce livre, bien que je savais bien en le lisant que ce serait une lecture prenante.
Michel Baldy, nous raconte sa descente aux enfers, suite à une séparation, il se retrouve à la rue, avec ses deux chiennes, qui je pense, ont été à elles deux ses bouées de sauvetage.
Michel est un enfant choyé par sa mère, mais battu par son père, il est entre un frère aîné qui réussit et un jeune frère qui très jeune tourne mal. Il n'a pas trop sa place dans ce foyer et va très vite se rebeller, sans être un grand délinquant, il va abandonner l'école jeune, participer à de petits larcins, ne jamais trouver sa place dans une entreprise, jusqu'au jour où, il va rencontrer Françoise, l'épouser et vivre plusieurs années heureux à ses côtés. Mais un jour, c'est le divorce et la descente aux enfers, Michel va se retrouver à la rue pendant huit ans, et nous raconter comment il va s'en sortir grâce à la générosité de beaucoup de personnes.
Au début, j'ai un peu été dure avec Michel, pensant qu'il avait presque chercher à se retrouver dans cette situation, mais très vite, j'ai relativisé et ai compris que si il peut être très facile de se retrouver à la rue, il est tout aussi difficile d'être heureux quand la vie n'est pas toujours tendre avec nous.
J'ai mis 5 étoiles, car quand je lis des témoignages, je pars toujours du principe que l'auteur n'est pas un écrivain, mais juste une personne qui a envie de nous raconter un pan de sa vie.
Je suis toujours très gênée quand je croise des SDF, et même si j'ai envie de leur parler ou tout simplement de leur donner une pièce, je n'ose pas le faire, alors que je peux être généreuse quand il y a une banque alimentaire à la sortie d'un supermarché, j'avoue être mal à l'aise avec la misère des autres, j'espère très sincèrement que Michel Baldy me permettra de changer d'attitude et d'oser aller à la rencontre de ces personnes qui ne demandent que de la chaleur humaine.
Et j'adresse un énorme bravo à Sarah Frikh (la petite fée) qui a su grâce à sa gentillesse et sa générosité, réchauffer le coeur de cet homme.
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Michel parle de sa vie normale avant sa déchéance, à devoir mendier et combattre pour vivre et survivre dans la rue.
Malgré le cadre de vie particulier, on note le combat de Michel, et les côtés positifs de ce mode de vie. On remarque également ses qualités personnelles qui s'affinent au fils du temps. C'est très intéressant de voir que la seule richesse qui lui reste, est celle du coeur, et que ça va l'aider à continuer à se battre et à obtenir de l'aide.

Ce livre décrit surtout les faits, et c'est avec les faits qu'on ressent ses émotions. Il me donne l'impression de voir que le haut de l'iceberg. Comme dit à la fin du livre, l'auteur a souhaité montrer les côtés les moins sombres.
C'est un livre simplement écrit mais qui se dévore.
On regarde les SDF différemment après avoir lu ce livre.
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Un livre très intéressant ue histoire émouvante . Une bonne leçon de vie et le regard qui change
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Beau témoignage qui ne passe pas par 4 chemins pour expliquer le dureté de son ancienne vie. Je ne m'attendais pas à cette fin.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Que c’est bon de se sentir libre, de respirer Paris ! Qu’il est bon d’imaginer des choses, de se mettre en tête des pensées heureuses ! Un privilège de courte durée, car ici, dans quelques heures, les voitures seront à l’arrêt, en file indienne. Les cyclistes doubleront à pleine vitesse, les scootéristes bourdonnants pesteront parce qu’ils n’arriveront pas à se frayer un chemin.
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Je ne suis pas le genre d’homme que ce style de femme côtoie. Elle, elle était plutôt du genre Mini Cooper et travail très bien payé dans un des nombreux bureaux du quartier. Quant à moi…
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On meurt plus à la rue en été qu’en hiver. Et quand il fait chaud, cela devient une hécatombe.
Pour bien comprendre ce phénomène, il faut le vivre et ne pas rester dans un bureau bien chaud l’hiver et climatisé l’été.
Pourtant, nos chères têtes pensantes devraient savoir que, quand il fait froid, on peut s’asseoir ou dormir sur ne bouche d’aération pour se réchauffer.
Mais l’été, quand il fait 30 °C, la bouche ne procure pas un sentiment de fraîcheur.Pour se rafraîchir, beaucoup vont se reposer ou dormir près des fontaines, des bassins ou sur les bords de Seine, là où l’air est plus respirable, là où il y a moins de pollution, moins de poussière.
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J’ai aussi très vite compris les règles entre SDF, le respect dans la rue. Quand tu es SDF, c’est chacun son trottoir et son quartier.
Il ne faut surtout pas prendre le trottoir d’un autre, sinon tu peux être confronté à sa forte colère. Une colère noire qui peut vite se traduire par des coups violents. Un bout de trottoir représente un repère, un semblant de domicile. C’est comme si un jour un inconnu venait s’installer dans votre appartement avec ses affaires… Vous ne seriez pas très content.
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Je sais que tout est fragile. Que demain, un nouveau grain de sable peut enrayer la machine. Mais je veille à ce qu’il n’en soit pas ainsi. Cela se vérifie tous les jours dans mon travail. Je pense que j’ai des facilités pour exercer ce métier. Je les ai certainement toujours eues d’ailleurs.
Dans la rue, cela paraît surprenant, mais c’est vrai, les passants aimaient bien discuter avec moi et surtout me demander conseil.
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