Roman à conseiller absolument, ou à faire lire obligatoirement aux harceleurs dans les écoles !
Benny est autiste et très mal dans sa peau. Il a 17 ans. Il est incapable de communiquer oralement, même avec sa mère et son frère.
Mais son autisme n'est pas encore trop profond, il fréquente donc une école « pour normaux ». Mal lui en a pris !
Sa vie devient un enfer : 2 élèves de sa classe le tourmentent, et pas n'importe comment, y compris dans le bus qu'il prend tous les jours, sous les yeux d'élèves légèrement moqueurs ou indifférents.
Sa porte de sortie, son salut, ce sont les jeux vidéos, et principalement « Lethal Assault », où il se déchaîne virtuellement. Et puis, aussi, les réseaux sociaux, où il entre en communication avec une certaine « Barbie », qui comme lui, rédige tout en vers. Cette « Barbie » l'emmènera en dehors de lui-même...
J'ai été horrifiée par cet univers brutal des adolescents. J'ai été choquée aussi par leur langage continuellement sexuel. Je ne voudrais plus être adolescente aujourd'hui.
Mais ce roman très court, je suis contente de l'avoir lu. Oui.
Car je suis prof...
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Ben est différent, il est autisme, il a du mal à communiquer avec les autres. Mais quand il est sur le chat, c'est plus facile de parler, quand l'autre n'est pas en face. Il se fait embêter à l'école, petit à petit, il a de plus en plus de mal à résister à la dépression... Heureusement qu'il y a Barbie !
J'ai eu un mal à rentrer dans l'histoire, les expressions sont curieuses, le rythme pas très trépidant, beaucoup de termes en anglais. Une fois habituée à ces tournures, je me suis attachée aux personnages et cette nouvelle vision qu'un auteur donne d'un autisme, de ses émotions.
Dommage que la narration de Nic Balthazar ne soit pas évidente à décoder (la traduction ??). A voir : l'adaptation du livre en film...
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Lecture jeune, n°128 - Ben aime les jeux vidéos, il écoute sa chanson préférée en boucle, va au lycée tous les jours… Ben est un adolescent pas tout à fait comme les autres. C’est un jeune homme marginal, un autiste. Il semble enfermé dans un monde bien à lui, parfaitement hermétique aux autres, il s’accroche à ses petites manies, comme il tient à la vie. « Changer de chemin, c’était l’incertitude et l’incertitude, c’était l’angoisse. » Alors, pour se rassurer, il se mure dans le silence et il compte tout : les réverbères, les bandes blanches des passages cloutés. Tandis que sa mère tente l’impossible pour l’aider à s’ouvrir aux autres et à s’intégrer, Ben va trouver seul son salut. Sur Internet, il rencontre Barbie, « une créature » virtuelle qui, comme lui, aime parler en vers. Ensemble, ils vont faire un bout de chemin et lorsque Ben veut en finir avec cette vie insensée, la jeune fille lui tend la main et le rejoint dans son petit monde.
L’acceptation. Peut-être est-ce le mot clé pour comprendre ce roman percutant sur la différence. C’est en admettant la singularité de son fils que la mère de Ben va réellement l’aider et les sauver tous les deux de cette maladie qui les détruisait à petit feu. Un roman psychologique et initiatique qui fait entrer le lecteur dans un univers où la réalité et l’imaginaire s’entremêlent, pour le pire, mais aussi pour le meilleur. BenX, d’abord publié en néerlandais en 2001, a déjà fait l’objet d’une adaptation au théâtre, puis au cinéma sous la direction de Nic Balthazar – le film a remporté le Prix des Amériques et le Prix du jury oecuménique au festival de Montréal en 2007.
Amélie Mondésir
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Autisme, autiste marginal, troubles autistiques ! Tous ces termes absurdes pour me dire que vous savez de quelle maladie il souffre mais que vous ne savez pas ce que c'est exactement. Est-ce pour cela qu'il est resté si longtemps en observation? Qu'on l'a éloigné de moi aussi longtemps? Pour m'annoncer de manière triomphante qu'il ne lui manque qu'une ou deux planètes dans la tête? Que mon fils n'est pas un garçon normal, juste un peu malade mais un garçon malade qui essaye désespérément d'être normal?
Je savais déjà tout ça. Mais s'il vit dans son propre monde, dites-moi, dans quel monde dois-je aller le chercher? Car je dois le trouver, vous comprenez ça? Je dois trouver mon fils !
Le bus passait tous les jours à 7h27. On pouvait compter dessus. C'était sûr. C'était bon. Après, c'était la guerre. Après, c'était essayer de survivre. Chaque jour. Car les règles du jeu changeaient chaque jour.
Ben X, film (2008) belge, réalisé par Nic Balthazar. Le film est tiré de la nouvelle « Nothing is all he said » écrite par le réalisateur.