Un enfant souffre de son amour envers une femme.
On ne sait quel âge il a, on le devine plus adolescent qu'écolier.
J'ai trouvé "Pauvre laid" plus intéressant.
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Les grands disent que tout ce qu'ils font, c'est pour notre bien, mais en fait ils ne savent que nous décourager. Maman dit qu'ils font ça pour que nous soyons heureux quand nous serons grands ; mais, d'autres fois, elle dit que les grands ne peuvent jamais être heureux et que le bonheur ne dure que le temps de l'enfance. Après ça, essayez de comprendre...
Mes frères ne m'aiment pas. Ils ne me demandent jamais de jouer avec eux parce qu'ils disent que je ne sais pas. Et ils ont raison ; je ne comprends pas grand chose aux jeux, et c'est parce qu'ils ne me plaisent pas ; et puis les autres gamins ne m'amusent pas, car j'ai bien vu qu'ils sont tous très différents de moi. Ils oublient qui ils sont, ils oublient tout ce qui les entoure et ils peuvent jouer à leur aise tandis que moi je ne peux oublier qui je suis, ni rien, de sorte que je n'arrive jamais à bien suivre le jeu et je fais perdre ceux de mon camp.
J'ai été sur le point de tout lui raconter, enfin, parce que quand on a de la peine et qu'on voit qu'un autre en a aussi, on a envie de raconter.
"Bambou" traduit bien sa taille insensée et sa terrible maigreur, c'est vrai ; mais il est désarticulé et mou. On dirait plutôt un boyau, avec sa couleur graisseuse et son cou élastique qui s'allonge et se replie. Il a aussi un pomme d'Adam qui ressemble à un genou de Don Quichotte.
Mais on ne peut pas pleurer très longtemps. Pourquoi ? On se calme sans le vouloir, on a la poitrine plus libre, et on a beau vouloir continuer à pleurer, on ne peut pas. Moi je dis que ce n'est pas juste, parce qu'on reste avec son chagrin.