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Philippe Legionnet (Traducteur)
EAN : 9782752905543
533 pages
Phébus (05/05/2011)
4.22/5   83 notes
Résumé :

Un jour de l’hiver 1953, un imprimeur-éditeur munichois, en écoutant l’un de ses techniciens raconter sa vie de prisonnier en Russie, son évasion et sa folle errance à travers la Sibérie, lui suggère d’en faire un livre. L’homme ne s’en sentant pas capable, c’est le romancier Josef Martin Bauer, captivé par l’histoire inimaginable de cet inconnu, qui s’en charge. Clemens Forell, soldat allemand enrôlé sous la bannière du Reich, est capturé en août 1945 p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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2 parties distinctes dans le livre :
La vie des prisonniers dans la mine de plomb : des hommes vivants dans un milieux clos en sachant qu'ils sont condamnés , la seule espérance : c'est l'évasion
La déambulation dans la Sibérie que 4 hommes en marges de la société sans aucune espérance.
Ce roman d'aventures est aussi un roman psychologique.
L'auteur dans la seconde partie a pris le parti pris de nous faire vivre à la place de l'évadé. Bien joué !

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Avec "A marche forcée" qui relate la fuite à travers la Sibérie de Slavomir Rawicz, ce livre constitue un des incontournables des récits de fuite de prisonniers dans l'orient soviétique.
Cités par les auteurs contemporains de récits de voyage, Tesson ou Gras, ces ouvrages permettent non seulement de constater ce qu'a pu être l'URSS sous Staline, mais aussi de visiter des lieux dont la topographie est souvent étrangère aux Occidentaux que nous sommes.
Ce livre semble avoir été écrit comme d'une traite par Josef Martin Bauer sur la foi du récit d'un ancien prisonnier allemand nommé Clemens Forell.
D'abord prisonnier de guerre, le jeune officier se retrouve, après un simulacre de procès, condamné à 25 ans de travaux forcés dans une mine de plomb du cap Dejnev.
Commence alors l'enfer, là où prend fin le domaine de l'humanité.
Les conditions du transfert des prisonniers en train puis en traîneau à travers la Sibérie orientale sont glaçantes, de même que les conditions de détention et de travail au coeur du gisement de plomb.
Après cette première partie qui décrit assez bien ce qu'on imagine de la déchéance d'êtres humains sans espoir, Clemens Forell finit par franchir le pas en même temps que les limites du camp pour entamer une marche de plusieurs années jusqu'à la liberté.
Le récit est rythmé et plein de suspense, tant et si bien qu'on peine à lâcher le livre pour savoir ce que sera la prochaine étape de cet incroyable périple.
Si certains épisodes semblent directement tirés du récit de l'ancien forçat, d'autres paraissent moins vraisemblables et sont au minimum romancés, voire peut-être inventés. Certaines des scènes décrites s'étant déroulées hors de la présence du fugitif, il paraît difficile de les retranscrire avec une telle fidélité. Les mêmes doutes sur la véracité du récit de Rawicz émaillent la lecture de son récit, notamment lors de la traversée du désert de Gobi.
Néanmoins, malgré ces quelques passages, l'ouvrage est très bien écrit, très captivant et permet d'effleurer ce que peuvent être les conditions de vie sibériennes.
Tant par les lieux visités que par les personnes croisées lors de cette longue fuite, ce récit mérite qu'on s'y arrête et qu'on accompagne Forell sur ce parcours de milliers de verstes.
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C'est une histoire vraie... on peut en douter tant les péripéties s'accumulent, mais qu'importe : ne boudons pas notre plaisir, c'est une histoire extraordinaire, une aventure humaine hors du commun.
Forell, soldat allemand envoyé sur le front russe lors de la seconde guerre mondiale, est fait prisonnier, puis condamné à 25 ans de travaux forcés dans une mine de plomb en Sibérie.
La description de la vie dans la mine est saisissante, suit l'évasion, puis la traversée de la Sibérie jusqu'à la liberté enfin retrouvée.
De la première à la dernière page, l'intérêt ne faiblit pas, on se prend à trembler pour le héros, on suit avidement les nombreuses rencontres (bonnes ou mauvaises) qu'il fait lors de son incroyable périple.
J'ai découvert à travers ce livre la vie en Sibérie, du moins certains aspects, bien au chaud sous ma couette... comme c'est confortable !
Une lecture que je recommande à tous ceux qui aiment les grandes aventures.
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Quellle aventure extrême! L'être humain ne connait pas de limites à son endurance, sa volonté, son courage, son espoir. Il est capable de tout pour simplement survivre, manger à sa faim, vivre libre. le témoignage de cet homme injustement oublié et évadé révèle les atroces conditions d'exploitation des prisonniers de guerre allemands condamnés pire que des droits communs à des peines défiant notre imagination dans les mines de plomb de Sibérie. L'interminable périple réalisé pour rentrer chez lui est un exploit hors du commun en traversant tous les dangers, en s'adaptant et en apprenant de tous ceux qu'il rencontre pour affronter les aléas climatiques : les éleveurs de rennes, les orpailleurs, les kholkoziens et les représentants de l'Etat , sans oublier les loups. Qu'est il devenu? Je verrais bien le film qui adapte cette histoire vraie et en ferait un document important sur les années 50 en URSS.
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Voici l'histoire extraordinaire d'un inconnu qui a captivé le romancier allemand Joseph Martin Bauer qui la raconte.
A la fin de la guerre 39.45, un prisonnier allemand comme beaucoup d'autres, est envoyé par le train , puis en traîneau à chiens à travers la Sibérie pour se retrouver condamné à travailler pendant 25 ans dans une mine de plomb au Cap Dejnev près du Détroit de Béring. de ce lieu hostile,il tentera de s'enfuir et seul fera un parcours incroyable à travers l'URSS pour se retrouver en Iran!!!
Un témoignage vraiment exceptionnel et cette histoire est tellement bien racontée qu'elle maintient en haleine du début à la fin.
A lire absolument.
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critiques presse (1)
Lexpress
08 août 2011
Cette oeuvre de plus de 500 pages, sans chapitres, intertitres ou respirations, se lit avec passion, tant on épouse les affres et les espoirs du forçat évadé.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Ceux qui ont reçu en partage, pour dissimuler leur êtres profonds, des manières brusques et un air maussade ne peuvent guère y recourir quand ils sont seuls.
C'est pourquoi Danhorn s'accorde de temps à autre une heure de franche gaitté où il se parle à lui même, quand ses compagnons de chambre sont endormis.
De toutes façon, les temps qui s'annoncent seront sombres.
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Depuis qu'il a un tesson de bouteille bien tranchant sous sa couverture, il n'a plus peur de se rendre au fond de la mine pour le travail. Ses mains blessées guérissent lorsqu'il appris à trouver de la pointe de sa pioche les points de roche qui promettent de se détacher sans peine. Il apprend à répartir sa force de sorte qu'elle ne soit pas épuisée à trois heures. C'est en rentrant du lieu de travail que l'angoisse le prend. L'angoisse devant la nuit qui vient. Il a encore peine à dormir. Suivant qu'elle est de bonne ou de mauvaise humeur, la sentinelle ouvre pour une heure la porte qui ferme l'entrée de la grotte. Alors au bout de dix minutes il pénètre un peu d'ait frais. Les bannis du cercle polaire se réjouissent comme des enfants du froid que le vent apporte à travers la porte ouverte.
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La plainte de la parturiente se réduit d'abord à de brefs grognements presque irrités, comme si la douleur la mettait en colère. Puis elle se fait plus forte, avec des intervalles plus rapprochés. Les hommes arrêtent de parler, tandis que les deux matrones débordent de volubilité, jusqu'au moment où, tout émues et ne maîtrisant plus leur admiration, elles annoncent à voix haute, pour elles-mêmes autant que pour les autres, que l'enfant est déjà là, sur la peau de renne. C'est un garçon. Non contentes de le proclamer, elles le montrent d'un geste touchant, et les hommes, conscients de la supériorité masculine, se montrent à présent sous leur jour le plus niais.
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La peur et la haine ont mis dans ses yeux profondément enfoncés dans son visage jaune une flamme inquiète. On peut simuler l'imbécillité une fois mais pas deux. Les trains se trouvaient côte à côte. Forell a lu la pancarte et a changé de train. Assis dans le dernier coin du wagon avec son chien serré contre lui, il a attendu qu'une équipe de contrôle monte en cours de route. Feindre une innocente stupidité n'était plus pensable. C'était quitte ou double. Il n'eut pas conscience, durant ces quelques jours de voyage, de l'altération dans laquelle il était tombé. Devant son mutisme buté, les autres voyageurs gardaient une distance prudente. Et il n'y eut pas de contrôle. Si un inspecteur lui avait demandé son propousk, Forell se serait jeté sur lui et lui aurait enfoncé son long couteau dans le cou, jusqu'aux vertèbres cervicales. Il ne sait plus ce qu'il fait ni ce qu'il dit et cela tient à ce que des jours durant il a joué l'imbecillité. Non, cela tient à la carte du secteur dans le poste de garde du MVD de la gare d'Oulan-Oude. Non, c'est la crainte. Ce sont ses nerfs rongés par l'angoisse. C'est sa vigueur déjà réduite en poussière, l'épouvante de voir sa mémoire le quitter, l'hystérie dont il est saisi à l'idée qu'un détail aille le faire trébucher au moment où il est si près de la frontière. C'est l'animalité en lui qui fait que soudain toutes les épreuves subies au nom de la liberté se transforment en une haine incoercible.
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Si Leibrecht a eu vent de son évasion, il n'en soufflera mot tant que la rumeur, qui traverse même la roche, n'aura pas encore filtré jusque dans la caverne. Après une tentative de ce genre, il faut laisser passer une semaine avant de pouvoir se dire que le fugitif a quitté le territoire des recherches, à moins qu'il ne gise mort dans la neige, disparu sans laisser de traces. Dans l'arithmétique sibérienne de la vie, la mort est la solution la plus simple.
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Video de Joseph Martin Bauer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Martin Bauer
Trailer du film " So weit die Füssen tragen - as far as my feet will carry" (2001)
( en allemand - sou-titrage anglais)
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