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EAN : 9782253130185
848 pages
Le Livre de Poche (16/10/1996)
4.17/5   6 notes
Résumé :

Ce dictionnaire, qui contient l'ensemble du vocabulaire usuel et de nombreux termes techniques ou rares, est conçu dans une double perspective : origine des mots et histoire de leurs sens. Pour chaque mot, la mention de son étymologie, soigneusement précisée, atteste la richesse et la diversité de formation du français : vieux mots directement issus du gaulois, du latin ou du francique, souvent rendus méconnaissables pa... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Confins (XIVème siècle), empr. au lat. méd. confinia, du lat. confinis "limitrophe, voisin". Confiner (XIIIè s.), "être limitrophe" et aussi "reléguer, enfermer".

Et le mot lié qui est reléguer (XIVè s.) empr. au lat. relegare "renvoyer, bannir" [...]

Relégation (XIVè s.) empr. au lat. relegatio "exil".


Nous sommes au cœur du paradoxe que nous vivons et ressentons tous et toutes ces dernières semaines. Et tout est là, dans les entrailles de ces mots, confins, confiner et confinement :

Nous sommes tenus de nous isoler, éloignés de notre quotidien, de notre famille et de nos amis, aux confins de nos vies. Loin.

Mais cela ne peut fonctionner que si cet endroit est borné, limité, défini comme lieu de notre enfermement : quatre murs plus ou moins grands. Délimité.

Et pourtant ce lieu de distanciation sociale est aussi celui où l'on confine aux autres, à nos voisins. Un peu trop parfois. Nos frontières minuscules, de cages de vies à cages de vies. Proche.

Bref, aux confins de nos vies, l'humain confine à ses congénères, étroitement confiné. Loin et proche dans le délimité.

Compliqué. Qui veut dire "plié en roulant". Nos vies recroquevillées sur elles-mêmes.
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Eh oui. Je vais saupoudrer cet endroit des étymologies qui m'ont ravi, glanées au hasard de ce dictionnaire. J'ai toujours grand plaisir à découvrir l'arbre généalogique des mots que nous utilisons tous les jours et je souhaite vous en faire part : les mères, les grand-pères et les origines géographiques, comme un grand album de famille.

On se rend compte que certains termes à leurs naissances avaient un sens proche de celui toujours utilisé aujourd'hui, mais un détail amusant nous permet de comprendre sa forme, sa sonorité, son acuité. C'est un double-fond qui apparaît sous le mot – comme une malle magique ouvrant vers les coulisses, hors-champ – nous faisant nous dire "mais oui, c'est évident".

Comme si la source bruissait de son histoire entre nos dents de manière inconsciente.

D'autres, à l'inverse sont nés avec une signification toute autre que la contemporaine. Comment les milliers de langues qui les ont véhiculés à travers les siècles en sont-elles venues à mâcher, arracher, avaler des parts entières de sens ou à en greffer de nouveaux ? C'est le voyage étymologique et la question. L'émerveillement et l'étonnement.

Estafilade (XVIème siècle), emprunté à l'italien staffilata, "coup d'étrivière". L'étrivière étant la courroie de cuir reliant la selle du cheval à l'étrier. "Coup donné avec la courroie de l'étrier", staffa. Le sens d'entaille sur la peau n'apparaît en français qu'au XVIème siècle.

Je me demande donc si cette expression empruntée ne vient pas du monde militaire et des Guerres d'Italie menées au XVIème siècle par les rois de France.

Les chevaliers ou les écuyers français ont sûrement entendu le mot italien décrivant cet élément de selle. Peut-être ont-ils également vu les blessures que cette courroie pouvait laisser sur les flancs des chevaux par des coups trop répétés, trop violents ?
En effet, cette lanière une fois réglée pour ajuster la position des étriers pouvait laisser pendre une grande longueur de cuir inutilisée. On peut penser qu'elle servait de fouet pour faire obéir le cheval, le pousser au galop ou pour corriger un homme. Par analogie, l'ont ils appliqué aux blessures fines et vives que l'on pouvait récolter sur le champ de bataille ?
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-patibulaire : XIVème siècle, mot savant emprunté au latin patibulum "potence, gibet", au sens de qui "concerne le gibet", puis "inquiétant" (mine -patibulaire) à partir du XVIIème siècle.

Le patibulum chez les romains était une traverse de bois à laquelle on attachait ou clouait les bras d'un condamné et qu'il devait porter jusqu'au lieu de son supplice. Là, on fixait le supplicié et son patibulum à un pieu vertical et on le laissait s'étouffer lentement et douloureusement. Un individu patibulaire est donc devenu une expression servant à désigner un homme à l'aspect inquiétant, destiné à finir crucifié, jugé pour les crimes qu'il aura forcément commis. On retrouve le même sens dans "gibier de potence" ou dans individu de "sac et de cordes". Dans cette acception, Jésus est l'homme patibulaire le plus connu.
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