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EAN : 9781596871069
350 pages
ibooks (27/01/2006)
3.73/5   113 notes
Résumé :
Parce qu'il a mené des recherches secrètes sur les "bio-chips", des ordinateurs biologiques vivants de la taille d'une cellule, Vergil Ulam, jeune et brillant généticien, est renvoyé de son laboratoire. Pour sauver le produit de son travail, il s'injecte les précieuses cellules, croyant pouvoir facilement les récupérer. Mais celles-ci se multiplient, pervertissent peu à peu leurs congénères saines, finissent par remodeler tout son organisme. Et l'inquiétude naît qua... >Voir plus
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Un roman qui fait un drôle d'effet ...
Un biologiste chercheur en bio ingénierie fait une découverte qui le dépassera et changera définitivement la face du monde !
C'est UN texte de hard SF bien écrit qui est à la lisière de la hard science et du post-apocalyptique ! Les personnages sont ciselés et l'univers affiche une présence très forte - sans failles - ...
C'est le thème de l'ingénierie biologique en rapport avec l'intelligence artificielle qui est traité. Je pense qu'il faut avoir un net goût pour la hard SF pour s'y sentir comme un poisson dans l'eau .
En fait il n'y a rien de dissuasif dans le « pitch » mais il faut suivre pour ne pas louper le coche conceptuel ..
Le personnage principal est assez peu sympathique mais touchant je trouve ...
Il est bien dessinée et la narration tourne principalement autour de ce personnage à partir duquel rayonnent toutes les problématiques ..
Le rythme est lent pendant un bon tiers du roman mais on sait clairement que l'on est sur les starting blocks .. alors .. ..
C'est un roman certainement et avant tout mais c'est selon moi aussi indéniablement un support pour penser ..
Un livre qui demande un effort .. mais si on s' accroche alors on obtient son diplôme de hard SF - sourires -
Ce bouquin fait donc un drôle d'effet car au paroxysme du changement le monde est devenu assez glauque c'est à cause des aspects « Organiques « des propositions de l'auteur ! et cela peut bloquer certains lecteurs je pense.
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"La Musique du Sang" est un roman prolongeant une nouvelle déjà éditée de Greg Bear. Il s'agit a priori de "hard science", d'obédience biogénétique (chose assez rare pour le notifier!), nous racontant ce qu'il advient lorsque des biopuces, sortes de leucocytes intelligents, prolifèrent et apprennent.

Vrai récit post-apocalyptique, Egan voit la fin comme une transformation dans la chair même de l'humanité : par des corps qui se déforment et s'amalgament, tandis que la pensée tend à s'unifier par une voie presque transhumanisante (et m'ayant fait pensé à l'un des peuples croisé dans "La nuit Du Faune").
Évidemment, au moins du point de vue du ressenti du lecteur, il n'y a rien de "doux" dans cet effondrement biologique qui apparaît régulièrement comme un piège, une manipulation pour asservir les quelques résistants encore présents. Il s'agit finalement d'une confrontation du vivant, si diamétralement opposé qu'il ne s'agit plus d'une simple guerre pour la survie, mais d'assaut sur le réel.

J'ai trouvé dans l'ensemble "La Musique du Sang" bon. C'est angoissant, très riche en images apocalyptiques atypiques, rarement croisées en littérature horrifique, et c'est en plus intéressant (il y a décidément un vrai questionnement sur nos biotechnologies mais aussi ce qui fait l'humain).
En revanche, si la première partie du roman est excellente, la fin peut être un peu longue et brouillonne. de la même façon, il manque à coup sûr un peu de ferveur dramatique à ce récit, devant lequel nous serons assez contemplatifs et très peu impliqué émotionnellement.
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Bien qu'associé à la Hard Science, le premier roman de Greg Bear, basé sur sa nouvelle multi-primée, reste très accessible. L'intrigue est assez bizarre, partant d'une situation quelque peu série B (un savant un peu fou expérimente sur lui-même) pour verser ensuite dans un thriller catastrophe intimiste (le monde est ravagé par une épidémie nanotechnologique mais le lecteur n'en est jamais vraiment témoin) avant de se recentrer dans une anticipation philosophique déstabilisante. le roman questionne alors l'incompréhension et l'incompatibilité fondamentale entre les humains et les machines, une thématique intéressante à l'heure du développement (incontrôlé ?) des AI.
Comme souvent avec la Hard Science, les personnages sont quelque peu négligés mais le scientifique dérangé s'avère cependant intéressant et ses expériences dans la vie quotidienne, notamment amoureuses, sont plutôt réussies. le récit reste fondamentalement centré sur les USA et nous connaitrons peu le reste du monde, apparemment épargné par la contagion qui conduit à la chute des Etats-Unis. La première partie peut sembler basique, quasiment série B avec son savant qui s'injecte des nanomachines et observe ce qui se déroule dans son corps mais elle m'a semblé plus réussie et pertinente que la suite, capturant une ambiance assez bien retranscrite qui frise, par ses implications, la body-horror. La suite se veut plus ambitieuse mais fonctionne moins bien en dépit de quelques passages là aussi typiques de la Hard Science avec de grandes spéculations et un appel à l'émerveillement via le sense of wonder et la démesure évoquée par ce monde ravagé par l'intelligence artificielle. Jouant sur une pagination relativement restreinte, Bear introduit de (trop ?) nombreux concepts, change de principal protagoniste et questionne l'existence dans un monde postapocalyptique surprenant.
Ecrit en 1985, LA MUSIQUE DU SANG s'est imposé comme un classique précurseur du thriller hard-science catastrophique et des questionnement sur l'IA. Il reste globalement pertinent et intéressant, ayant mieux vieilli que nombre de bouquins intéressés, à la même époque, par des préoccupations similaires (notamment certains « classiques » cyberpunk) mais ne s'élève pas toujours à la hauteur des idées développées. Comme le signale tous les chroniqueurs du roman « c'est bien mais la nouvelle originelle est meilleure ». Les curieux et les amateurs de hard-science liront cependant avec attention ce bon bouquin de SF disponible dans une nouvelle très belle édition.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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La hard science, en ce qui me concerne, c'est un peu comme le bricolage. Quand cela fait longtemps, très longtemps que je n'y ai pas goûté et que l'occasion m'est enfin donnée de m'investir à nouveau dedans, j'y vais le coeur léger, de l'enthousiasme plein les ballons. Cette fois-ci, me dis-je, je vais m'accrocher, faire face aux écueils qui, c'est inévitable, jailliront en travers de ma route. Je ne vais pas faillir. Pas comme les autres fois. Sous prétexte que non, décidément, les voies de l'un et de l'autre sont irrémédiablement impénétrables. En guise de preuve, je pourrais citer tous les ouvrages de hard science que j'ai laissé tomber en cours de route, ceux où je n'y ai compris goutte, ceux qui m'ont laissé de marbre ; je pourrais dresser l'inventaire de mes étagères de guingois, des trous dans les murs bien plus gros que n'importe quelle mèche de perceuse, des tringles qui sans signe avant-coureur succombent tous les trois mois environ aux lois de la gravité.

Avec La Musique de sang qui a paraît-il révélé Greg Bear, je pensais enfin avoir effectué une percée concluante dans le domaine de la hard science. Seulement, après avoir franchi un premier mur, voici que c'est un autre, insurmontable cette fois, qui m'a barré la route.

Explication.

J'avais ce préjugé de croire que les auteurs faisant de la science la matière première de leur récit ne parvenaient jamais à donner de l'envergure à leurs personnages. Ceux-ci n'étant en fin de compte que des faire-valoir, des pions, des balises, des prétextes dans le cadre d'une démonstration inscrite elle-même dans un roman. La question qui me turlupinait - et me turlupine encore - était de savoir comment pouvait-on finalement prétendre parler de l'Humain si les personnages étaient justement si dénués d'humanité, si on ne parvenait jamais à croire en eux, et si ne serait-ce qu'une étincelle d'empathie ne brillait que par son absence ?

Malgré un jargon scientifique assez pointu

"Tout d'abord, il faut trouver un segment d'ADN viral qui code pour les topoïsomérases et les gyrases. Tu l'attaches à ton ADN cible et tu l'aides à diminuer le nombre d'attaches... pour hyper-enrouler négativement la molécule cible. Dans mes premières expériences, je me suis servi d'éthidium, mais..."

que certains auront heureusement le plaisir d'apprécier, Greg Bear m'a convaincu que je me trompais... jusqu'à la moitié du roman où j'ai retrouvé les travers que j'impute à la hard science - et encore une fois, je ne demande pas mieux qu'on me démontre combien j'ai tout faux.

Vergil Ulam est un beau personnage, complexe et déroutant. Contraint de quitter en urgence le laboratoire pour lequel il travaillait, il s'injecte les cellules intelligentes dont il faisait la culture. le résultat ne se fait pas attendre, le corps de Vergil connaît des transformations physiques mélioratives.

Cette partie du roman est la plus prenante. Parce que l'on avance en territoire inconnu sans jamais appréhender la capacité évolutive des cellules dans son ensemble, tout en devinant que leurs intentions ne sont pas mauvaises. Mais aussi parce que Vergil interpelle et subjugue dans son oscillation entre fascination, répulsion et acceptation autour d'un phénomène artificiel, marquant la fin d'une ère et le début d'un nouveau jalon dans la marche de l'évolution.

La seconde partie du roman, même si Greg Bear fait toujours preuve d'une bien belle imagination, marque tout de même le pas et se révèle nettement moins intéressante. La faute à des personnages carton-pâte dont on se fout complètement et qui arrivent à point nommé pour soulever la grande question du Choix, ou pour démontrer que les hommes ont toujours redouté toute forme de changement.

Pour finir, le côté nous ne faisons qu'Un, l'information à tous pour tous et par tous dans une communion salutaire, je l'avoue, très peu pour moi. Je préfère de loin me taper sur le doigt avec un marteau et en assumer la douleur tout seul sans en faire profiter les autres.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Roman de hard science.
Une histoire tordue, improbable et pourtant...

On verse dans le bizarroïde, mais la lecture est accessible, on suit avec intérêt le développement de l'histoire jusqu'à son dénouement si surprenant.

Un roman catastrophe (??), mais pas de grand spectacle, intimiste plutôt.

Très bonne lecture.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- On ne peut pas posséder une femme, Mike. Ce sont de merveilleuses compagnes, mais on ne peut pas les posséder.
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Le moment le plus effrayant, ce fut lorsqu’il découvrit qu’il
n’avait pas seulement créé de petits ordinateurs. Une fois qu’il
eut mis en route le processus et amorcé les séquences qui
combinaient et répliquaient les segments bio-logiques d’ ADN ,
les cellules commencèrent à fonctionner comme des unités
autonomes. Elles se mirent à « penser » pour elles-mêmes et à
développer des « cerveaux » plus complexes.
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Délogez-vous de la paroi et suivez la piste de l’amas de commandement. Vous allez avoir un entretien.

Bernard sent son amas retourner dans le capillaire. Les parois se rétrécissent, l’obligeant à s’échelonner en une longue file ; ses communications intercellulaires se réduisent au point de lui faire éprouver l’équivalent noocyte de la suffocation. Puis il traverse la paroi du capillaire et baigne dans le liquide interstitiel. La piste est très nette. Il peut « goûter » la présence de noocytes matures, en très grand nombre.


p. 234
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— Vous voulez la relire ?
Paulsen-Fuchs secoua négativement la tête.
— Alors, elle n’est pas réelle, dit-il.
— Oh, assez réelle pour être ici si je veux la lire. Seulement,
ce n’est jamais tout à fait la même, ce qui m’amène à croire
qu’elle n’est pas faite de matière.


P. 275
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Après tout, qu’est-ce que la matière, sinon une onde stationnaire d’information dans le vide ?


P. 276.
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