Frédéric Beigbeder, ou plutôt son double littéraire Octave Parango (enfin on ne sait plus très bien qui est qui), aime tester différents produits illicites. Cette fois ci, notre héros va expérimenter l'ecstasy pour trouver l'inspiration littéraire.
Il n'en est pas à sa première expérience, ainsi il y a quelque temps, notre plumitif avait voulu tester un mélange de sa composition personnelle : fanta citron, biazipine concassée, pastis. Notre écrivain met donc son mélange détonant dans une flasque et se rend au Rex club. Assis à une table, il matte la salle en sirotant son mélange. Avec lui, ses potes Michka Esseyas et Simon Liberita lui tiennent compagnie. Une superbe créature l'invite à danser au son de la house music à plein tube. Notre nightclubber baragouine quelques mots à sa partenaire : "Tout est provisoire et tout s'achète. L'homme est un produit comme les autres, avec une date limite de vente." Elle lui répond: " Mais putain de quoi tu parles ?" Et elle le laisse en plan.
Notre romancier reprend une lampée de sa mixture, il se sent très, très en forme. Il fonce dans une salle annexe où on organise des karaokés. Il arrache le micro des mains d'une chanteuse amateure et commence ses diatribes en beuglant tel un télé-évangéliste : "L'amour dure 3 ans. Si les hommes font tant de peine aux femmes, c'est parce qu'elles sont plus belles quand elles pleurent. Notre amour est beau parce qu'il est impossible. J'accuse la société de consommation de m'avoir fait comme je suis : insatiable. le monde est irréel sauf quand il est chiant." Notre écrivain continue ainsi devant la salle désertée, jusqu'à ce que les lumières s'éteignent...
Quelques jours plus tard, un de ses potes le persuade d'aller sur le darknet pour faire son marché de beuh, c'est sûr à 100%, lui assure-t'il. Notre grand écrivain passe donc sa commande de weed sur le dark, on va livrer la marchandise chez lui le lendemain à midi. Ah ça c'est mortel la livraison à domicile ! se dit-il. A six heures du mat, notre écrivain est en plein rêve pornographique quand il entend un boucan d'enfer, des connards sont en train d'exploser sa porte d'entrée. Il se lève, zigounette à l'air et il met ses lunettes noires. "Police" beugle un mec cagoulé tout en noir, suivi d'une dizaine d'autres. C'est ainsi que notre grand nigaud s'est retrouvé au poste pour achat illicite de drogue. de son amusant séjour au commissariat, il écrira "
Un roman français". A quoi ça tient l'inspiration littéraire !