Ben Jelloun TaharL'écrivain public
4ème de couverture
A Fès quand il y avait une bagarre, on me choisissait comme arbitre et juge, à cause de mon état encore fragile d'enfant malade
Je comptais les points et je séparais les belligérants
C'est à ce moment que fusaient les insultes, à celui qui en dira le plus et qui ira le plus loin dans l'audace ; j'aimais bien crier dans la rue déserte toutes les insultes où le sexe, religion et parents étaient mêlés
Il m'arrive encore de penser à Fès comme à un parent disparu ; ce n'est même pas un souvenir, une espèce de fatalité, une image effacée
Reste le cimetière de Bab Ftouh ; des silhouettes passent à la recherche d'une tombe anonyme
Elles y déposent une branche de laurier et y récitent une sourate
J'ai lu plusieurs livre de cet auteur, certains m'ont plus d'autres non, celui-ci je le placerais au milieu, c'est plus une introspection du personnage principal face à la vie du moment, aux gens et coutumes qui l'entourent, ainsi que de la situation politique du Maroc à cette période, il est surtout intéressant pour cela.
Une phrase que j,ai cochée : la différence sociale n'est pas seulement dans l'inégalité économique, elle est aussi dans l'origine, les prétentions et l'histoire de chaque famille