Après Les Miroirs de Venise, voici la Toile saison 2 : et nous voici projetés en sa compagnie à Naples, vers 1630. Mais la vie de cette héroïne autrefois blanche et tant de fois peinte est toujours aussi tumultueuse, ballottée au fil des caprices humains et telluriques : intrigues, révolutions, éruption du Vésuve... La Toile garde à la fois son flegme et sa trame critique acérée au milieu de tant d'agitations, qui pourtant souvent la vexent ou la lèsent : ne va-t-on pas la quadriller pour reproduire en fresque l'oeuvre qu'elle porte ?
Ce nouvel opus apporte un étourdissant déluge de péripéties, que la plume baroque de François de Bernard déroule à merveille. Mais il sait s'arrêter aussi sur une figure attachante très joliment décrite et mise en scène,
Artemisia Gentileschi, si courageuse femme-peintre de l'époque, si talentueuse, si émouvante, dont on retrouve l'oeuvre et les traits sur la couverture-même du livre.
Emotion et aventure, érudition et humour : c'est la digne suite des Miroirs, et le talent de l'écrivain y est à la fois plus « énorme » et plus subtil. Brillantissime.