Odile, qu'on surnomme Dilette est une enfant illégitime d'un père maquisard disparu du jour au lendemain et d'une mère qui s'est mariée bien plus tard avec un homme de son village, marchand connu et respecté de tous. Mais, alors qu'elle n'est toujours qu'une enfant, ses parents décèdent dans un accident de voiture. Odile vit chez sa grand-mère et, c'est une jeune fille fermée et qui parle peu fait sa première rentrée à l'école. Luigi (Gigi) est le dernier enfant d'une famille italienne qui s'est installée en France peu avant la guerre. C'est un enfant gentil et choyé par sa mère. Claude, appelé Bouboule, est le petit dernier d'une fratrie de trois soeurs. Issu d'une grossesse tardive, le petit garçon n'était pas désiré par sa mère, une femme froide et aigrie par la charge de ses nombreuses grossesses.
Dans
Les ombres de l'enfance, l'auteure prend le temps de nous présenter chaque famille, leur histoire, dans quel milieu et quelle condition est né chaque enfant. Au coeur de la Meuse, durant la Seconde Guerre mondiale, la jeune Dilette fait battre le coeur de ses deux chevaliers servants. Mais comme dans chaque trio amoureux, elle n'en choisira qu'un. Les deux garçons se battent pour être le centre d'attention de la jeune fille. Dans le cas de figure présent ici, il n'y aura pas de mauvais choix, mais les répercussions sur la vie du « laissé pour compte » vont être importantes : il va mener une vie isolée, vide, faite de rancoeur, de ressentiments, de haine à l'encontre d'autrui. Il n'y a pas de réel suspense dans l'intrigue puisqu'on imagine assez rapidement vers qui l'affection de Dilette va tendre. Il s'agit plus d'un récit qui met en avant le destin d'enfants nés dans certaines conditions, comme une prédisposition à mener telle ou telle vie sans pouvoir échapper à son « destin ».
Une lecture du terroir sympathique qui manquait toutefois de profondeur et d'inattendu.
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