Même Ariane a toujours vécu dans la hantise de devoir "rattraper" quelque chose : l'interlocuteur qu'elle soupçonne de vouloir se défiler avant qu'elle ait fini sa phrase, les balles qu'elle lance n'importe où, le bus qui démarre (et qu'un autre suivra dans cinq ou dix minutes !), une maille qui file, ou même des inconnus qui marchent devant, enfin tout ce qui se "rattrape" ou se "manque" comme si la vie entière n'était que perpétuelle course poursuite... -
Je ne sais plus quand je l'ai appris (on ne fait pas attention à ces choses-là) mais j'ai su très tôt, et Ariane aussi, qu'on fait "passer" les gosses à peine en bourgeon en avalant des cochonneries. On sait bien que, dans les premières semaines de leur germination, presque tous les mômes de la rue ont été traités comme des digestions difficiles.
Gertrude a peur des Allemands Gertrude a peur des Français Gertrude a peur de tout le monde.
Les nouvelles sont bonnes
Bernard PIVOT et les six auteurs de nouvelles qu'il a invités, tentent de définir ce genre littéraire et de comprendre son manque de notoriété en France avant de parler de leurs ouvrages respectifs : "Histoires à mourir debout" de
Marcel SCHNEIDER, "
Baby boom" de
Jean VAUTRIN, "
Une extrême attention" de
Mireille Best, "Douce amère" de
Maurice Pons, "Accident de parcours" de Roger...