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EAN : 9782368466933
Steinkis Editions (18/01/2024)
3.28/5   25 notes
Résumé :
Schizophrénie : du grec skizo qui signifie "fendre, séparer" et de phrên qui signifie"l'âme, l'esprit".
L'hôpital psychiatrique est un endroit empreint de fantasmes et d'appréhensions. Lieu de libération pour certains, de peur pour d'autres, il traverse nos imaginaires. Mais que se passe-t-il réellement derrière ses murs ? Quelles maladies y sont soignées et par quelles méthodes ? Qui sont ces malades souffrant de stigmatisation sociale ? C'est en plongeant d... >Voir plus
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Les âmes fendues nous plonge dans le quotidien d'un hôpital psychiatrique.
J'ai trouvé cet album extrêmement brouillon. On passe d'un sujet à un autre sans transition, on ne suit pas un personnage en particulier qui nous servirait de guide dans la narration. On a des petites scènettes pas vraiment contextualisées, bref, on est un peu perdu. J'attendais quelque chose peut-être de plus explicatif, qu'on me tienne la main dans cet univers si particulier, qu'on me raconte les patients, les soignants, l'humain.
Les dessins n'aident pas trop à s'y retrouver. Je trouve que les personnages se ressemblent et l'on ne sait jamais si on a déjà croiser untel ou pas. Par contre, j'ai aimé l'idée que les patients soient colorisés de manière différente des soignants.
Pour moi, cet album se perd à vouloir trop dire, oubliant l'humain au passage.
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Avant il y avait les électrochocs, l'isolement. Aujourd'hui les conditions de traitement des maladies mentales ont évolué. Mais l'accueil des schizophrènes et autres malades mentaux est-elle pour autant satisfaisant ?

Après "Noir métal" et "La balance, le glaive et les fourmis", le duo Bétaucourt-Loyer se reforme pour une véritable immersion dans le centre hospitalier Camille Claudel, tout proche d'Angoulême. Tel un documentaire, il nous met au plus proche des soignants et des malades. La parole leur est donnée, les uns pour parler de leurs conditions de travail, de la difficulté d'accueillir au mieux les patients, les autres évoquent leurs souffrances, la solitude.

Le dessin semi-réaliste accompagne la dureté du récit en apportant une certaine distance et en privilégiant l'humanité. Pas d'exagération ni de voyeurisme, l'écueil de la caricature est évité et permet aussi de briser quelques idées préconçues sur ces lieux qui accueillent ces malades.

Les âmes fendues, quel titre magnifique pour un album qui traite de la maladie mentale ! Ce récit emprunt d'humanité met en avant ceux qui souffrent et ceux qui tentent de les soigner. Et on en sort pour le moins touché.
A noter l'intéressant cahier finale qui creuse la question de la schizophrénie et l'histoire de la psychiatrie en France.
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Je remercie Babelio et les éditions Steinkis de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage. J'en suis d'autant plus ravie que je suis angoumoisine.

"Les âmes fendues", une façon tellement juste de décrire les personnes atteintes de troubles psychiatriques. Une fissure dans la psyché d'un être par laquelle s'infiltre la peur, la terreur même, sous la forme d'hallucinations visuelles, sonores, tactiles ou olfactives. de cette fissure ressort la souffrance et la détresse vécues par cet âme fendue, impliquant une difficulté de vivre en société, difficulté accentuée par la méconnaissance de tout un chacun de la maladie mentale.

Dans cette BD, les auteurs présentent un historique rapide de la psychiatrie en France, avant de mettre le focus sur le Centre hospitalier Camille Claudel, situé près d'Angoulême, en Charente. Les différents mode de prise en charge de la maladie psychiatrique, en particulier la schizophrénie, sont décrits à travers les histoires de plusieurs malades rencontrés tout au long du récit. Les difficultés de prise en charge propres à la psychiatrie sont évoquées, ainsi que les problèmes engendrés par le manque de moyens généralisé touchant le système de santé français.

En ce qui concerne le graphisme, j'ai apprécié le choix des auteurs d'utiliser des teintes beige - marron pour représenter les patients. Cela permet de clarifier le récit au regard de la multiplicité des personnages représentés.

J'ai apprécié trouver à la fin de l'ouvrage un complément d'informations apporté sur la schizophrénie, ainsi que l'historique de l'établissement charentais de sa création à aujourd'hui.

Une BD très instructive et très utile pour comprendre et ne plus avoir peur de la maladie mentale, et ainsi mieux inclure les personnes atteintes dans la société. Statistiquement, les personnes schizophrènes ne sont pas plus dangereuses que le reste de la population.
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600 000 personnes sont atteintes de schizophrénie en France, soit 1 % de la population. Cette pathologie a une connotation très négative, et cela, dû aux préjugés et à la méconnaissance de cette maladie. La peur naît de l'inconnu, et se renseigner est la première chose à faire pour pallier cette peur. C'est ce que nous explique cette bande dessinée.

Stigmatisés comme fous, les patients sont dans une solitude extrême, assaillis par des visions accablantes et effrayantes.
Le personnel soignant est d'une empathie exemplaire, malgré le manque de moyens et de personnel.
Il y a une avancée spectaculaire dans la prise en charge de ces TED, les médicaments permettant de régulariser les hallucinations et d'amener à une plus grande liberté de mouvement pour ces malades.

#NetGalleyFrance#
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Cette bande dessinée se distingue par son parti-pris. Elle donne la sensation d'être dans un documentaire, où le lecteur a l'impression de parcourir les couloirs d'un établissement psychiatrique.

Bien que les transitions entre les points de vue peuvent sembler un peu abruptes, ils permettent néanmoins de mettre en lumière le manque de ressources, les enjeux pour les soignants, la prise en charge et l'ampleur de la stigmatisation.

Cette BD n'idéalise pas la situation, mais fait une photographe à un instant T en la remplaçant dans son contexte historique. Très intéressant.

Le médium de la BD offre une certaine distance et ne tombe pas dans la caricature. Un ouvrage qui permet de briser quelques idées préconçues.
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critiques presse (4)
Bedeo
25 avril 2024
Le trait simple et les couleurs sobres permettent une approche réaliste, tout en maintenant le lecteur à distance de sujets parfois très difficiles à appréhender. En résulte un traitement franc, sans imagination superflue ni voyeurisme, qui permet d’éviter carricature. Le choix de représenter les patients en « grisaille » brun-marron les met à part, et met peut-être aussi parfois trop mal à l’aise, symbolisant peut-être trop bien la fraction entre eux et la société du dehors.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LeMonde
22 février 2024
Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer livrent une bande dessinée documentaire aussi délicate que rigoureuse sur la psychiatrie, de la détection aux traitements. Un hommage vibrant aux équipes soignantes comme aux patients
Lire la critique sur le site : LeMonde
BDGest
22 février 2024
Un album intéressant, cru, vrai et touchant, mais long. Il est essentiel de porter un vif intérêt à cette question pour maintenir son attention tout au long des cent quinze pages.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
07 février 2024
Se dégage de ce livre une mosaïque de personnages qui, tous, ont la volonté de ne pas exclure celles et ceux qui, pour diverses raisons, se retrouvent là. Leur volonté est de sortir les malades de l’hôpital, dont on s’aperçoit aussi qu’il n’est pas aussi fermé qu’on ne pourrait le croire sur le "monde extérieur". Le livre comprend aussi une dimension plus engagée lorsqu’il relate à quelques reprises le manque de moyens consacrés aux professionnels de santé.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Cette BD montre une réalité hospitalière humaine complexe. Ce regard porté est un acte salutaire propice à une réflexion favorable à la lutte contre la stigmatisation et au progrès. Ce que nous savons c’est que les maladies mentales sont mieux soignées aujourd'hui qu’hier et qu’avec les progrès de la médecine, elles seront encore mieux soignées demain. Préface de (Yann Odé)
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Fred a un serpent dans le ventre. Il faut avouer que c'est très gênant. Ça lui fait des tremblements partout dans les jambes. Avant, il prenait de l'alcool pour calmer l'animal et ça marchait plutôt bien. Le serpent était complètement bourré.
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Aujourd’hui encore, la société définit ce qui est acceptable pour elle. Et ce qui ne l’est pas. La liberté des femmes n’a jamais plu aux hommes. L’hôpital psychiatrique a longtemps servi d’asile pour ceux que l’on ne veut pas voir dans la cité. Pour ceux que la société trouve « anormaux ». Pour ceux qui l’inquiètent, la dérangent.
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- Vous savez, à l’époque on avait des ciseaux dans les poches de nos blouses.
- Pour des soins médicaux ?
- Non. C’était pour détacher rapidement ceux qui essayaient de se pendre.
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