Reçu dans le cadre de la dernière masse critique, j'ai été attirée par le titre de cet essai : "femme écrivant". Je ne connaissais absolument pas la bibliographie d'
Assia Djebar ni celle de
Maïssa Bey.
L'autrice rend hommage dans ce livre court à celle qui a ouvert la voie à l'écriture des femmes algériennes en langue française,
Assia Djebar. Une écriture osée, risquée, "minée" dira celle-ci.
Si l'on sait la difficulté pour les femmes à faire entendre leur voix, à s'affirmer et se voir reconnues comme écrivaines dans l'histoire de la littérature, cet essai montre qu'écrire à la première personne en tant que femme algérienne et "dans la langue différente" a demandé bien plus que du courage à
Assia Djebar, à oser le rejet et le bannissement, s'affranchir des traditions et faire ce qui ne se faisait pas.
Cette lecture m'a non seulement fait découvrir deux écrivaines que je ne connaissais pas et dont je vais avoir plaisir à découvrir les romans, mais aussi une réalité de l'écriture des femmes dont je n'avais pas conscience jusqu'alors.
Je trouve la couverture du livre magnifique et les citations qui jalonnent le livre inspirantes. Une belle découverte que je recommande.