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EAN : 9782817702926
Sud Ouest ()
4.33/5   3 notes
Résumé :
Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc et pair d’Épernon, grand amiral de France, gouverneur de plusieurs grandes provinces et places militaires, servit, de l’âge de 16 ans à sa mort à 88 ans, six monarques : Charles IX, Catherine de Médicis, Henri III, Henri IV, Marie de Médicis et Louis XIII. C’est dire s’il a marqué l’histoire de France !
Né au château de Caumont dans le Gers, il a fait construire le
château de Cadillac en Gironde (Louis XIII et L... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je me suis demandé quelques instants si c'est pour Babelio ou pour le guide Michelin que j'ai mis cinq étoiles tellement j'ai "dévoré" ce livre avec plaisir... (et mon mari également). Voilà un livre d'histoire très bien documenté, qui se lit facilement et nous apprend en 263 pages qui couvrent le règne de six rois de France (profitez-en pour réviser votre histoire de France) qui était Jean-Louis de Nogaret de la Valette, duc et pair d'Epernon, colonel-général de l'infanterie, grand amiral de France, gouverneur de plusieurs grandes provinces et places militaires, comme le dit le résumé du livre (excusez du peu), mais qui fut d'abord le conseiller de Catherine de Médicis et de Charles IX, , le protégé d'Henri III, l'ami d' Henri IV, le complice de Marie de Médicis et ...l'ennemi de Richelieu. Il faut dire que son caractère entier, qu'on pourrait du reste qualifier de fort susceptible le desservit à moult reprises. Il a fallu toute l'aménité d'Henri IV pour parvenir à se faire obéir du grand homme "votre lettre, lui écrivit un jour le roi, est d'homme en colère, je n'y suis pas encore, je vous prie, ne m'y mettez pas." Homme capable s'il en fût, d'Epernon servit la France en lui assurant une continuité dont elle avait bien besoin en cette époque troublée par les guerres de religion et où l'assassinat était une pratique courante.
Tout en le situant bien dans le contexte historique du moment, Denis Blanchard-Dignac campe avec beaucoup d'humanité et de véracité un personnage qui fut l'un des derniers grands féodaux avant l'ère de centralisation du pouvoir royal voulue par Louis XIII et imposée par Richelieu et dont les défauts furent à la mesure de la force qu'il dut déployer pour pouvoir s'imposer parmi les très-puissantes grandes familles, telles celles des Guise et des Montmorency.
Un grand merci à Babelio et aux Editions du Sud Ouest pour cette lecture passionnante faite dans le cadre de la masse critique et que je recommande à tous les férus d'histoire qui ont envie de s'instruire sérieusement mais sans s'ennuyer.
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Le duc d'Epernon, Un destin de cape et d'épée, est la biographie d'un homme d'épée vivant au XVIè et XVIIè siècle. Cadet de la famille, donc destiné à rester en retrait, il sut s'élever et devenir l'un des plus grands hommes du royaume. Il mit son talent de stratège et sa ténacité de gascon à la portée de six monarques (Charles IX, Catherine de Médicis, Henri III, Henri IV, Marie de Médicis et Louis XIII) lors de la période houleuse des multiples guerres de religion et de succession.

Jean-Louis de Nogaret de la Valette, duc et pair d'Epernon, fut le favori de Henri III, l'ami de Henri IV, et l'homme à abattre pour Richelieu (cardinal et Premier Ministre de Louis XIII). Il avait une vision des événements qui lui ont souvent permis d'avoir un coup d'avance sur ces adversaires, qui se sont faits de plus en plus nombreux à mesure que sa fortune croissait. Il était perçu comme "invincible" parce qu'il a survécu à de multiples attentats conter sa personne.

Un héros en somme, que Denis Blanchard-Dignac s'évertue à nous dépeindre le plus justement possible. Cette biographie s'appuie sur de nombreuses sources, et le travail réalisé pour rédiger cet ouvrage a dû être phénoménal. En cela, M. Blanchard-Dignac est un biographe de talent.
Malgré tout, un point d'ombre à ce travail : on se perd parfois dans les dédales de titres de chacun des protagonistes, ou même dans les périodes. L'auteur décrit avec une précision hors pair les événements, mais nous perd parfois dans un style plus littéraire que scolaire (ce qui rend l'ouvrage si plaisant à lire par ailleurs). Il m'a manqué, également, l'accroche, presque romanesque, qui nous fait vivre l'histoire plutôt que de la lire, cette accroche que l'on peut voir chez Charles Samaran, dans sa magnifique biographie de d'Artagnan.

Pour conclure, c'est un excellent livre pour apprendre l'histoire de France et d'un personnage très important, mais il ne faut pas hésiter à relire un passage pour être sûr de savoir de qui l'on parle, parmi les personnages secondaires!
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Moi qui ne suis pas calée en histoire, j'ai pris beaucoup de plaisir dans la lecture de ce livre : la plume de Denis Blanchard-Dignac rend la vie de ce personnage palpitante, mais aussi un peu emprunte de mystères... Je ne connaissais pas du tout le Duc d'Epernon avant cette lecture : j'ai fait une découverte enrichissante !
Au milieu des grands de ce monde (il a connu quelques générations de roi de France), entre querelles pour le pouvoir et guerres de religion, son rôle oscille entre l'intrigue et des rôles politiques officiels.
Bon, en revanche il vaut mieux avoir un peu de connaissance en histoire pour vraiment être à l'aise. Plusieurs fois j'ai été me renseigner sur les rôles de tels ou tels personnages, histoire de ne pas être perdue. Un bon moyen de réviser ses classiques… mais qui demande un peu d'implication.
Bref, une lecture qui ravira les passionnés d'histoire, et qui intéressera et enrichira je pense, les néophytes comme moi !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Au Moyen Age, l'occitan était la langue poétique des troubadours, expression même de civilisation et de joie de vivre, courant de bastides en châteaux, de villes en villages, en ce vaste sud de la France. Mais à partir du XVe siècle, la langue d'oïl, celle du Nord, fut favorisée par la monarchie des Valois et devint ainsi la seule usitée à la Cour. Même à Toulouse, on commença à parler d'oïl, le haut clergé se différenciant en cela des campagnes. Quant aux grands seigneurs, fiers d'appartenir à la Cour, ils y voyaient une marque de reconnaissance de cette noblesse seconde ou rurale, dont étaient issus les Nogaret de La Valette.
Pire, ceux-là qui continuaient à user de la langue d'oc aux accents chantants moquaient le gascon plus guttural, presque béarnais...Cette langue imagée, prenant corps avec l'esprit, restait ainsi une marque d'origine. Jamais le futur duc d'Epernon ne parvint à s'en départir.
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Le roi Charles IX régnait en titre, mais c'était bien elle, Catherine de Médicis, qui tentait au jour le jour de tempérer les horribles conflits entre factions hostiles : ceux des grands féodaux épris de pouvoir qu'ils attisaient de leurs ambitions, prolongeant une véritable guerre civile entre papistes et réformés. Soit cinq guerres de religion pendant douze années de terreur de 1563 à 1575. ceci pendant que le roi Charles IX, perturbé par la maladie congénitale qui frappait la descendance des Valois allié aux Médicis, entre divers troubles psychiques, se réfugiait dans de sombres méditations entrecoupées d'essais musicaux et poétiques.
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Il est dans l'existence trois facteurs déterminants qui façonnent un destin. La plupart du temps, ils sont d'importance égale : ce sont les gènes, l'éducation et les circonstances de la vie. On peut difficilement se soustraire au poids de ses gènes. Ceux, gascons, du futur duc ont lourdement compté : il serait toujours gascon jusqu'au bout des ongles et de la langue. En revanche, il sut tout jeune ce qu'il devrait conserver de son éducation et en quoi il aurait à se différencier des siens pour accéder à la place qu'il voulait atteindre....il pressentait que seules les opportunités de l'existence, s'il était capable de les maîtriser et mieux, de les soumettre à sa volonté, lui permettrait d'atteindre le sommet.
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Ce fut une constante dans l'attitude du duc d'Epernon que, face à ce qu'il considérait comme une désapprobation officielle, il voulût observer de loin les évènements. Homme de réflexion, il savait prendre du recul.
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Pour asseoir définitivement sa stature, il entreprit bientôt de racheter la seigneurerie d'Epernon à Henri de Navarre, peut-être complice de cette élévation... Fantastique élévation d'un cadet de Gascogne que le roi avait choisi, éduqué et promu à une hauteur sans égale afin de maintenir les grands féodaux dans une position subalterne qui ne pouvait ni lui nuire, ni leur permettre de poursuivre leurs intrigues.
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