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EAN : 9782226325778
280 pages
Albin Michel (30/03/2016)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Au moulin de Lavault affermé par Louis de la Celle à Mathieu Bathias dont la famille moud du grain depuis plus de 400 ans, on connaît bien les affres de l'hiver. Il suffit que la roue soit prise dans la glace pour que le travail manque et que les boisseaux de farine se fassent rares.
Seul le braconnage et la contrebande du sel peuvent permettre de joindre les deux bouts ....
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avis de Grybouille (Chroniqueur sur le blog Léa Touch Book) :

Souvent, je l'avoue volontiers, mes lectures sont des livres que je choisis donc mes curseurs voyagent souvent dans les cases hautes.
Et puis grâce aux maisons d'Édition nous recevons des livres qui sont des surprises, un peu comme le matin de noël, un colis, on l'ouvre et… Je ne l'avais pas demandé. Alors, sous le regard des personnes présentes, on sourit poliment, on lit la quatrième de couverture et puis on part dans sa chambre…
Quelques jours plus tard, on reprend en mains le cadeau, on le soupèse, on l'évalue une nouvelle fois, un livre pensez donc on l'ouvre, les premières pages passent et direct on est envouté. Les pages défilent, plongé dans le monde de l'auteur, en mode découverte, prêt à tout et c'est merveilleux…

Une écriture solide, le vocabulaire de l'époque qui est habilement saupoudré le long du texte, une histoire prenante, what else ?

Michel Blondonnet, nous invite à le suivre dans cette France du XVIIème siècle chez une famille de meunier, les BATHIAS.
Le père, 45 ans, Matthieu est illettré, mais il possède la culture du coeur, c'est un homme de la terre et de l'eau.
Son épouse, Clothilde, est dans son rôle de ciment de cette famille, en retrait et pourtant sans elle rien n'est possible.
Trois fils, François, Pierre et Léonard.
Une fille, Zoé.

Leurs vies tournent autour du moulin qui est posé sur la Celle. Des meuniers de père en fils depuis 100 ans au même endroit, ils sont connus de tous.
Ils vivent au rythme des saisons, des fêtes des Saints, des cultures… Des vies sérieuses exposées au bon vouloir de leurs Maîtres : le Roi, les Seigneurs, l'Église, leurs croyances, la maladie, la Nature… Des vies pleines de dévotion, de courage !

Pour s'en sortir écrasé par les taxes, le trafic du sel est pratiqué par bon nombre d'habitants et Matthieu n'échappe pas à cette règle. Ce sont des faux-sauniers et en face d'eux pour faire respecter la gabelle des gabeleurs qui sont sans pitié.

Nous découvrons la vie des contemporains de l'époque à travers la survenue d'événements joyeux et tristes.

Mais « L'Amour est plus fort que Tout. »

Et « Hodie mihi, cras tibi. », « Aujourd'hui, c'est mon tour, demain ce sera le tien. »

Alors « A vous revoir… »

Encore un roman historique ? Bah, oui ! Ce que nous sommes aujourd'hui, c'est notre histoire qui l'a construit, celle de la France.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Roman historique mais aussi roman de terroir, "Le meunier de Lavault" nous narre la vie rude des campagnes au 17 ème siècle en général et plus particulièrement celle de la famille Batthias, meuniers depuis des générations et "faux-sauniers". En effet face à la misère, bon nombre des hommes de la région se livrent au traffic de sel, cela au péril de leur vie, dans le plus grand secret pour ne pas être arrêtés par les soldats du roi. Une histoire de famille unie face à l'adversité, une histoire d'amour avec la belle Zoé, seule fille de la famille et adorée par son père. Ce roman, très complet et très bien documenté est très intéressant car outre la belle épopée familiale, on y découvre un sujet dont je n'avais jamais entendu parler, celui du traffic de sel à cette époque bien difficile pour le petit peuple.
Un très bon moment de lecture et la découverte pour moi d'un auteur que je ne connaissais pas et que j'ai hâte de lire à nouveau.
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1667, La Celle dans la Creuse, les Bathias sont meuniers de père en fils, et ce, depuis des générations. Matthieu, le père, travaille pour le seigneur de la Celle, aidé par son fils cadet Léonard, sa femme et sa fille Zoé, son enfant préférée. Ses autres fils Pierre et François travaillent ailleurs car il n'y a pas assez de main d'oeuvre pour toute la famille.

Alors, les Bathias, comme bon nombre de leurs concitoyens creusois, font commerce du sel mais les contrôleurs de la gabelle qui taxent durement le peuple, veillent au grain et il est de plus en plus difficile pour les Bathias de passer à travers les mailles du filet.

Les villageois sont de plus en plus excédés et un jour s'en prennent aux gabelous et massacrent le honnis Jean Ridel, père de Julien le sabotier et amoureux de Zoé…

Dans cette fresque consacrée à la famille Bathias, Michel Blondonnet nous fait connaître un épisode méconnu du règne de Louis XIV. L'auteur redonne vie au monde des faux-sauniers, ces « Robin-des-bois » qui se battaient aux côtés des paysans spoliés par les hommes du Roi.

Si la période nous est familière, le sujet n'est pas courant dans la littérature historique, surtout lorsque l'on situe son roman au coeur du règne de Louis XIV mais bien loin de son astre et son joyau, le château de Versailles, pour ma part c'est le premier que je lis qui traite de ce problème du sel et plus généralement des impôts.

L'auteur s'est indéniablement documenté et grâce à lui, on plonge au coeur de cette France rurale du 17è siècle, au coeur du peuple écrasé par l'impôt et qui avait bien du mal à vivre et à se nourrir, loin des fastes de la cour du roi soleil.

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Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Sans doute un des meilleurs livres de Michel Blondonnet sur la Creuse qu'il aime tant.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Matthieu avait beau être illettré, il percevait les choses. Il les palpait, les devinait, les prévoyait. Ses pressentiments étaient rarement pris en défaut. Tous ses sens communiaient avec cette nature qui l’avait vu naître quarante-cinq ans plus tôt. Pas une odeur, pas un reflet, pas un souffle ne lui échappaient.
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Le faux-saunage était une affaire d’hommes. Cela allait des simples portefaix – des « piétons », comme on disait –, qui traînaient leur charge sur le dos, à ceux, mieux équipés, possédant ânes ou chevaux.
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Zoé avait une grande admiration pour son père. Il y avait certes l’alcool, certains soirs, mais elle pouvait témoigner de sa bonté. Elle savait néanmoins la fureur qui couvait en lui, dont il n’usait que pour sa survie.
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