Après un dialogue entre photo et poésie (
Quelques pas au Japon, 2006),
Georges Bogey nous propose un dialogue entre poésie et calligraphie en collaboration avec
Eiji Kikuchi.
L'auteur renoue avec la forme du haïku pour révéler l'instant présent sous l'empire des cinq sens, telle une façon d'être pleinement au monde. Les idéogrammes d'
Eiji Kikuchi ne sont alors pas simples idées mais deviennent illustrations, art pictural dans une évocation poétique réussie du réel.
Georges Bogey l'explique dans une postface intéressante : parler du soleil, des fleurs et de l'eau qui dort plutôt que de l'injustice et de la pauvreté n'est pas faire abstraction de la réalité mais faire corps avec elle : si nous pouvons percevoir les horreurs perpétrées par l'être humain, nous pouvons aussi voir la beauté qui recèle la perspective d'un monde meilleur. À méditer…
Merci à Scholarvox et à la bibliothèque universitaire de Saint-Denis pour la mise à disposition de ce titre. Une belle association !