Avec le tome 7 de « L'Épopée de la
Franc-maçonnerie », nous entamons la seconde moitié de la série voulue par
Didier Convard et par les éditions Glénat. Un nouvel opus se situant un an avant la Révolution française et les auteurs s'attaquent à la mythique loge des Neufs soeurs. Si la direction de la publication est toujours confiée à
Didier Convard, ce dernier fait appel à
Pierre Boisserie pour le scénario. Ce dernier a travaillé sur le tome 3 : le mot du maçon et le tome 4 : Royal society. On doit le coup de crayon à Eric Lambert qui vient de signer le tome précédent.
Le scénario nous montre un Louis XVI, inquiet des idées nouvelles, des idées des Lumières. La Couronne du royaume de France va engager le lieutenant de police, le chevalier Artus de Senissone afin qu'il puisse infiltrer la puissante loge du Grand Orient de France. Si on apprend que ladite loge a été fondée par l'astronome Jérôme de Lalande avec l'aide de Madame Helvétius. Cette nouvelle loge se voulait être un rendez-vous pour les savants, les philosophes, les écrivains, les artistes et autres. Mais en matière d'histoire de la franc-maçonnerie, les auteurs parlent assez rapidement du cercle d'Auteuil. Il s'agit du salon que tenait Madame Helvétius où les frères des Neuf soeurs s'y rendait mais pas qu'eux. du côté symbolique, on mettra en avant la St-Jean-d'été, le dieu Janus pour ses capacités à regarder à la fois vers le passé et vers l'avenir. Les plus attentifs feront le rapport avec les 4 éléments.
Au-delà des points de vue historique et maçonnique, il vaut en venir à l'intrigue. le policier qui infiltre sera notre intermédiaire et nous fera découvrir le célèbre atelier et les idées qu'il véhicule. Lorsqu'on rencontre le chevalier de Senissone, on peut le croire à la solde de Louis XVI, mais on découvre rapidement que l'homme est intègre et qu'il veut mener à bien le travail qui lui est confié. Par certains aspects physique et caractériel, il m'a fait pensé au personnage de Viravolta, déjà dessiné par Eric Lambert et publié chez Glénat … tiens le monde est petit ! L'affaire de meurtre arrive trop tard dans l'album. Certes, la séquence est impressionnante mais elle arrive quasiment à la moitié de l'album. La résolution de ce meurtre est presque trop facile et souligne en particulier le fait que notre héros a été manipulé par les plus puissants. de là à dire que cela sent la poudre en cet été 1788.
Un petit mot sur le coup de crayon d'Eric Lambert et si le personnage principal fait penser à celui d'une autre série, le travail du dessinateur est excellent et la restitution de cette atmosphère si particulière en cette veille de Révolution. La mise en couleurs d'
Angélique Césano est superbe. le tout colle très bien avec la couverture, toujours réalisée par
Julien Delval.
Comme tous les autres albums, on termine par le dossier complémentaire signé par Jean-Laurent Turbet. Une tentative de démêler le vrai du faux. Il détaille les Rois de France qui ont été maçons, un mot sur les Neuf soeurs et son fondateur ou encore sur l'initiation
De Voltaire. Voilà de quoi approfondir vos connaissances sur la
Franc-maçonnerie du XVIIIème siècle. le tome 8 se consacrera à
Napoléon Bonaparte et à son « Rêve d'Orient ». Rendez-vous au printemps 2023.
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