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Philippe Bonnet (Traducteur)Sabine Boulongne (Traducteur)
EAN : 9782246769613
448 pages
Grasset (04/05/2011)
3.75/5   398 notes
Résumé :

Ancien alcoolique reconverti en gourou pour milliardaires dépressifs dans une clinique très privée, Mark Mellery reçoit un jour une lettre anonyme, lui demandant de se prêter à un petit jeu d'esprit à première vue inoffensif... Mais l'énigme ne tarde pas à prendre une tournure sanglante et terrifiante.

Appelé à résoudre une enquête en apparence insoluble, semée d'embûches et d'indices trop flagrants pour être honnêtes, le légendaire inspec... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (98) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 398 notes
le titre a déjà de quoi intriguer : 658, trois chiffres à l'encre rouge, comme déchiquetés, alignés verticalement sur la couverture...

Les premières pages toutes aussi déconcertantes nous font découvrir le personnage de Dave Gurney, 47 ans, ancien inspecteur émérite de la NYPD (police de New York), récemment à la retraite et reconverti de façon insolite en... artiste ! Dans la ferme qu'il a récemment acquise avec sa femme Madeleine, dans le comté du Delaware, il occupe en effet sa nouvelle vie à retoucher des photographies de tueurs qu'il a arrêtés. La démarche est curieuse mais son travail a suscité un intérêt certain puisqu'il se trouve exposé dans une galerie en vue. Cela n'enchante pas sa femme, qui aimerait bien qu'il oublie enfin son ancien métier de flic ainsi que son obsession pour les meurtriers en série… Mais Dave va reprendre du service - malgré lui - lorsqu'un camarade de fac, Mark Mellery, perdu de vu depuis 25 ans, vient lui demander son aide. L'histoire qu'il lui raconte est étrange : il y a trois semaines, il a reçu un message écrit à l'encre rouge d'un individu prétendant le connaître, au point de deviner ses pensées . " Si quelqu'un vous demandait de penser à un nombre, je sais lequel ce serait. Vous ne me croyez pas ? Je vais vous le prouver. Pensez à un nombre entre un et mille – le premier qui vous passe par la tête. Retenez-le bien. A présent, voyez comme je connais vos secrets. Ouvrez la petite enveloppe."
Spontanément, Mark a pensé à 658. Pourquoi ? sans raison, explique-t-il, tout simplement, c'est le premier nombre qui lui est venu à l'esprit. Mais c'est bien ce nombre-là qu'il a trouvé à l'intérieur de la petite enveloppe ! " Cela vous surprend que j'aie su que vous choisiriez 658 ? Qui vous connaît aussi bien ? Si vous voulez la réponse, remboursez-moi les 289,87 $ que cela m'a coûté pour vous retrouver. Envoyez la somme exacte à l'adresse indiquée."
Mark est troublé, qui ne le serait pas ? Il envoie un chèque au mystérieux expéditeur mais il ne sait pas encore qu'il a déjà mis le doigt dans un engrenage terrifiant… Et ce n'est que le début ! Car l'auteur, John Verdon, a construit un thriller qui vous réserve bien des surprises : des impasses étonnantes (qui vous feront vous demander : mais comment est-ce possible ?), des trouvailles insolites, où toute solution paraît inimaginable, des jeux de piste où en coulisses le tueur s'amuse à défier la police…

Avec ce premier roman, John Verdon renouvelle le genre policier. Il mêle à la fois exigence et précision grâce aux talents d'investiture de son flic, Dave Gurney, tout en utilisant les ingrédients propres du thriller. Et, c'est réussi, d'une remarquable efficacité, intelligent. Ici, aucune poursuite, aucune scène de meurtre bien sanglante, aucune description bien racoleuse. Tout est dans la logique et le travail de déduction. Les petites cellules grises de Dave vont tourner à plein régime. Gurney ne résiste pas au défi lancé à sa sagacité et son intelligence. Cependant, un risque guette notre flic introverti : se focaliser sur l'enquête en oubliant son entourage et faire remonter à la surface un passé douloureux.

Un polar original, palpitant et captivant maîtrisé du moindre indice jusqu'au final. On est bluffé par la rigueur très sherlockomienne (ne cherchez pas dans le dictionnaire, ça n'y est pas) de cette intrigue énigmatique que l'on a du mal à lâcher. Je n'ai qu'une hâte, retrouver l 'inspecteur Gurney et je vais donc très vite me plonger dans N'ouvre pas les yeux, sa deuxième enquête. A suivre !

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De ce livre et vu les critiques, je m'attendais à un grand cru, style un Château Latour ou un Château Margaux, pour ne citer que ces 2 là parmi la liste des 5... Lors de mes premières gorgées, ce ne fut pas tout à fait ce que j'escomptais.

Attention, je ne sous-entend pas que j'ai bu une piquette ! Loin de là, mais dès le départ - un peu long - j'ai fait la grimace, pensant que je me trouvais face à un 4ème cru...

Si certains auteurs ont ce don de faire "dans le long" sans m'ennuyer (Indridason est champion), ici, m'attendant à partir sur les chapeaux de roues, je fus un peu déçue de cette lenteur. L'impression que ce qui était indiqué sur le 4ème de couverture n'était qu'un appât, un truc du marketing pour nous pousser à l'achat, petits curieux que nous sommes.

Pourtant, les membres de Babelio étaient élogieux. Et eux, ils sont libres, contrairement aux critiqueurs professionnels. Donc, j'ai continué...

Le postulat de départ était donc enchanteur, comme je vous le disais : imaginez, vous recevez une lettre, manuscrite, et un type inconnu vous déclare qu'il peut lire dans vos pensées.

Ça vous fait marrer ? Mark Mellery a ri aussi. Et pourtant...

On lui demande de penser à un chiffre entre 1 et 1000, notre homme pense à 658, comme ça, bêtement et lorsqu'il ouvre l'enveloppe jointe à la première, c'est ce nombre-là qu'il a trouvé à l'intérieur de la petite enveloppe ! de quoi vous glacer, même en pleine canicule... et dans le roman, nous sommes en hiver

Mellery est prêt à faire dans son froc de terreur et il décide de se tourner vers le seul flic qu'il connaisse, David Guerney, jeune retraité du NYPD, qui vit dans un cottage avec son épouse et qui, pour passer son temps, travaille sur des portraits de sérial killer.

Dubitatif - on le serait aussi - et en proie avec quelques problèmes conjugaux, David lui conseille d'appeler les flics, les vrais, ce que son ancien pote ne veut pas. Monsieur à des trucs à cacher.

Les messages deviennent un peu plus menaçant, mais durant les 160 premières pages, j'avais l'impression de faire du sur-place en lisant l'enquête.

Même après une mort, ça stagne encore un peu, bien que le meurtre ait mis mes neurones K.O à force d'essayer de le résoudre. Mes principaux suspects étant Batman, Spiderman, Superman, Iron Man ou le comte Dracula. Pas de bol, tous avaient des alibis en béton !

Mais comment avait-il fait, ce bougre d'assassin ??? Des traces de pas dans la neige, qui, tout à coup se terminent brusquement comme si le mec s'était envolé.

Après, ça s'accélère et je dois dire que le 4ème cru s'est révélé un excellent 2ème !! Non, pas que se soit un Château Lafite-Rothschild (1er), mais tout de même, il avait une belle robe rouge, signe de maturité scénaristique, son intensité était soutenue bien avant la moitié du verre, mais pas de lie au fond de la bouteille. le fantastique se révèle être du concret, pas d'entourloupe à craindre de ce côté là.

Sa longueur en bouche du départ s'estompe sur la fin, vous laissant une bonne bouche et si certains romans sont creux, car sans consistance, celui-ci possédait une bonne concentration en tanins, sans assécher pour autant ma langue de lectrice.

Bien équilibré aussi, l'auteur n'ayant pas fait addition de saccharose (guimauve romantique) durant la fermentation alcoolique et de ce fait, l'alcool fut bien intégré...

L'enquête, les meurtres, la violence, le sang, les énigmes, tout cela étaient bien mélangés, le tout bien expliqué et là, je fus sur le cul, malgré qu'à un moment donné, ayant éliminé l'impossible, ce qui me restait, aussi improbable que ce soit, était la vérité : j'avais le nom du coupable !

Et je ne me suis pas trompée. Je vous avoue que ça n'a pas entamé ma jubilation sur la fin puisque je savais et pas eux et que je me délectais de la situation. Jouissif !

Scénario au top et bien ficelé ! Pas bouchonné.

Niveau personnages, la femme de David m'a exaspéré - pour ne pas dire "saoulé" - de par ses remarques envers son mari, qu'elle voudrait voir décrocher définitivement de son ancien travail. Elle a ses blessures, lui aussi, mais ils les ont enfoui profondément.

Pourtant, le caractère de son épouse ne peut être blâmé trop fort, cela a ajouté de la profondeur à cette femme et elle n'était pas transparente. Malgré tout, je ne l'ai pas aimé, bien que je reconnaisse qu'elle ait de la prestance dans le récit.

Quant à l'ancien flic, il est est torturé, mais l'auteur reste sobre dans ses tourments, s'en prenant plus au criminel qui, lui, n'a pas eu la vie facile. Il est profond aussi. Tout bon pour les personnages, monsieur Verdon.

Seul le départ m'a donc un peu ennuyé, le temps que tout se mette en place, donnant à cette mise en bouche un faux air râpeux.

Pour le reste, c'était le petit Jésus en culottes de velours !

Cette belle bouteille aux couleurs de robe sombres dont le nom sur l'étiquette était sobre mais intrigant fut dégustée dans le cadre du Challenge "Thrillers et polars" de Liliba. Un bon cru et je compte déboucher le suivant de ce petit producteur.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Si vous aimez les intrigues bien construites, mais surtout super alambiquées, ce bouquin est pour vous !
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre qui m'a autant questionné pour comprendre le pourquoi du comment. j'avoue avoir eu par moments les neurones qui travaillaient en surrégime et malgré cela, l'auteur a réussi à me bluffer quant à la complexité de l'intrigue.
Imaginez un inspecteur de police à la retraite. Lui et sa femme se sont mis au vert, au sens propre comme au figuré, vu qu'ils vivent dans une petite bicoque fort charmante au milieu de nulle part Un jour, Gurney ( c'est le nom de notre retraité ), est contacté par un ancien camarade d'université Ce dernier a reçu un bien mystérieux courrier qui lui demande de penser à un chiffre au hasard ( bon, vous devinez qu'il a pensé à 658 ) et surprise, dans ce drôle de courrier apparait ce chiffre. Trouver la clef du mystère est un véritable défi pour Gurney et en plus faut bien aider un vieux copain de classe, non ?
Pendant presque toute ma lecture, j'ai essayé de comprendre comment cette histoire de chiffre était possible. Bon, évidemment, c'est Gurney qui a fini par comprendre et à m'expliquer....
Apres un début un peu poussif qui tourne beaucoup autour de ce mystérieux courrier le rythme va soudain s'accélérer et ce qui semblait être une banale histoire de manipulation devient un jeu de piste plutôt sanglant.
L'auteur a clairement beaucoup d'imagination, (presque trop d'ailleurs ), une belle plume et les personnages principaux sont attachants. Meme Gurney avec son coté froid et réfléchi est sympathique et il me tarde de le retrouver dans le tome suivant, " N'ouvre pas les yeux "
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658, un titre intriguant, pour une intrigue savamment ficelée.
Pour un premier roman, le moins que l'on puisse dire, c'est que Verdon maîtrise de bout en bout son affaire, tant sur le plan de la construction de son récit que de ses protagonistes, jusqu'à son long final qui évite bien des poncifs du genre.
A la manière d'un immense puzzle, d'un casse tête sanglant et mortifère, il ballade le lecteur tout au long d'une histoire qui le tiendra en éveil jusqu'au bout.
Verdon prend son temps (près de 600 pages), sans que jamais l'ennui ne pointe. Il propose une combinaison étonnante de thriller moderne et de polar "à l'ancienne" où l'énigme est reine.
Coté psychologie des personnages, l'auteur a également procédé avec soin, à l'image de son flic, loin des stéréotypes du policier désabusé.
L'écriture est fluide, mais de bonne qualité ; les dialogues sont écrits avec soin et dynamisme, même si certains passages sont un peu bavards (le petit défaut du bouquin).
Crénom de nom, ce Verdon est un bon !
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David Gurney est un inspecteur du NYPD fraîchement retraité et vivant retiré à la campagne avec son épouse Madeleine.Il consacre l' essentiel de son temps libre non pas au jardinage ou aux mots croisés, mais, déformation professionnelle oblige, au bidouillage artistique de photos de tueurs en série célèbres en vue d' une exposition. Lorsqu' une ancienne connaissance de fac, reconverti en gourou du développement personnel pour riches angoissés,vient lui soumettre une étrange et délicate affaire de chantage , de menaces versifiées assorties d' une énigme diabolique, il n' hésite pas longtemps à s'y plonger corps et âme , en dépit des réticences de sa femme. J' ai apprécié cette intrigue originale, ardue , subtile, parfois un peu tirée par les cheveux mais toujours addictive , à la façon des meilleurs titres de Conan Doyle.
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critiques presse (3)
LeMonde
12 août 2011
L'idée formidable de JohnVerdon consiste à combiner le genre du polar moderne avec serial killer et analyses scientifiques et les plaisirs du roman policier à l'ancienne avec ses énigmes apparemment impossibles à résoudre et son astucieux enquêteur.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LesEchos
20 juillet 2011
John Verdon, en bon (ex-) publicitaire, réalise ici le début d'un exploit. Hélas, il ne tient pas toutes ses promesses. Les vérités sont assenées et le lecteur pourra se lasser d'une balade subie et d' histoires inabouties.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LePoint
20 juillet 2011
Pour un coup d'essai, John Verdon (né en 1942, ancien publicitaire) a réussi un coup de maître : Pense à un nombre (le titre américain du livre) a été un succès aux États-Unis et 19 traductions sont en cours dans le monde. Normal pour un ouvrage qui mêle agréablement mystère, suspense et notations psychologiques, le tout, chose rare, bien écrit.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
- Et qu'est-ce que tu attends de moi au juste ?
- Je ne sais pas. J'espérais probablement une déduction à la Sherlock Holmes, mystère résolu, auteur des lettres identifié et rendu inoffensif.
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La pire souffrance dans notre vie provient des erreurs que nous ne voulons pas reconnaître - les actes que nous avons commis qui semblent si éloignés de ce que nous sommes que nous ne pouvons pas supporter de les regarder en face.
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Quoi qu 'on fasse pour l'ignorer, la mort trouve toujours le moyen de se rappeler à votre souvenir. De s'infiltrer dans votre esprit comme de l'eau dans un mur en sous-sol .
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Ceux qui ne respectent pas les règles causent plus d'ennuis à long terme que ceux qui bafouent la loi. Ceux qui ne respectent pas les règles prétendent toujours qu'ils le font pour obtenir des résultats. En réalité, ils le font pour leur propre commodité. Ils le font parce qu'ils manquent de discipline, et le manque de discipline est la mort des organisations.
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Il avait à peine fait un pas dans la cuisine que le profond silence lui révéla l'absence de Madeleine. On aurait dit qu'elle avait en elle le léger bourdonnement d'un courant électrique, une énergie qui emplissait l'espace quand elle était là et qui laissait un vide palpable quand elle n'y était plus.
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