J'aime beaucoup lire
Pierre Bordage. Il comble mon goût pour les livres de survie et les dystopies. Dans «
le Feu de Dieu », il met en scène ses protagonistes en France ce qui, de ce fait, semble plus vraisemblable. Ecrit en 2009, il reste très actuel
Tout d'abord, il y a le cataclysme, un bouleversement géologique mondial qui entraîne une nuit éternelle et des températures glaciales, des descriptions qui semblent proches de ce que l'on pourrait imaginer dans ce type de catastrophe.
Le découpage de l'histoire alterne d'un chapitre à l'autre, deux séries de personnages, dans un road-trip d'un coté et un huis clos de l'autre...
Tout d'abord, Franx, ou François-Xavier, le père.
Visionnaire, il s'attendait à la catastrophe et a construit en prévision «
le Feu de Dieu », un bunker fortifié autonome, capable de recueillir plusieurs familles. Ce qui a été le cas, au départ mais la promiscuité, les différences de caractère ont fait fuir toutes les familles au fil du temps.
Prit au dépourvu, il est occupé à Paris quand arrive la catastrophe, il entame un road-trip pour rejoindre sa famille, accompagné d'une petite fille qu'il a recueillie en route.
Ensuite, sa famille, installée au « Feu de Dieu » dans une région isolée du Périgord et qui doit s'organiser pour résister aux conséquences du cataclysme. Des familles qui s'étaient installées, il ne reste donc qu'Alice, la femme de Franx, ses enfants Zoé et Théo et Jim, dit le « grax » qui, en l'absence de Franx, va régner en tyran sur la maison...
Pierre Bordage peaufine la psychologie de ses personnages, les rends humains et attachants.
Il croit en l'homme, sa capacité à affronter un environnement devenu hostile mais surtout en l'espoir qu'une partie restera bienveillante et trouvera des solutions aux problèmes rencontrés.
Bordage mêle action, réflexion à un peu de fantastique, utilise son écriture rythmée pour renforcer le suspense de cette course contre la montre. On voit également le chemin parcouru par les deux enfants qui mûrissent, confrontés à des situations hors normes.
J'ai aimé même si l'histoire n'a rien d'original, que certaines séquences sont prévisibles et que la fin heureuse est un peu trop conventionnelle.