Partant de l'idée de “l'opéra lieu de vie et non de muséographie” et retrouver cet opéra-là, art et lieux populaires où l'on se rendait comme de nos jours au bar, au cinéma où au night-club, Borel vulgarise l'art lyrique devenue aujourd'hui « un art qu'on adule avec un respect souvent fastidieux ».
Sous forme d'abécédaire, une exploration insolite de l'opéra non comme un ensemble d'oeuvres formant un répertoire, mais comme une culture dont le centre serait son bâtiment, le théâtre lyrique.
De l'architecture typique du théâtre à l'italienne, baignoires, loges, parterre.....,
Aux garçons privés de leur patrimoine intime pour le seul plaisir des temples, chapelles et théâtres, les castrats,
De l'importance du visuel autant que du chanté, où on se soucie peu de vraisemblance,
Aux compositeurs qui jusqu'aux débuts du XIX éme siècle vécurent de gloire et d'eau fraîche sans un sous de gain, (les droits d'auteur étant inexistant et presque une honte),
De l'opéra poids lourd au poids plume, de Montserrat Caballé à Elina Garanca,
Au rôle du souffleur désormais disparu,
De l'habillement sophistiqué devenu de plus en plus décontracté,
Aux légendes des divas, les rossignols du paradis dont le culte immodéré est inversement proportionnel à la qualité des destins qu'elles incarnent ( coupeuse de tête, castatrice, vierge sacrifiée....)......,
Une ballade plaisante et intéressante dans le temps, dans les coulisses d'une institution au répertoire infini et à l'architecture, moeurs et codes sociaux bien particuliers. Une lecture pour curieuses, curieux et mélomanes.
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Faire du bruit, c’est rendre hommage; applaudir, c’est donc le démontrer....C’est sous Auguste qu’aurait été instaurée cette habitude afin de réguler les cris, d’abord confus, qui saluaient la performance de l’acteur. Le dernier à occuper la scène donnait alors le signal des acclamations en jetant ces mots « Viadete et applaudite ».
p.12
...à Marseille et Avignon vers 1760......on y trouve les quatre premières loges de côté
occupées par des femmes seules qu’”il est loisible d’aller prier à souper après la représentation” (Casanova). C’est le balcon de la prostitution mondaine, l’une des fonctions de l’opéra sous l’Ancien Régime.
p.23
Cette semaine, la librairie Point Virgule vous invite à explorer différents futurs avec une même idée en tête : la place de la solidarité. En effet, Nos futurs solidaires est un recueil de nouvelles de science-fiction qui explorent toutes à leur manière cette thématique. L'ouvrage a été réalisé sous la direction d'Ariel Kyrou dans le cadre du Laboratoire des solidarités, lui même placé sous l'égide de la Fondation Cognacq-Jay. Quatorze auteurs s'y succèdent pour présenter chacun une vision, mais aussi une histoire et une ambiance différentes : Vincent Borel, Sabrina Calvo, Chloé Chevalier, Philippe Curval, Catherine Dufour, Régis A. Jaulin, Sylvie Lainé, Li-Cam, Norbert Merjagnan, Ketty Steward, Anne Sophie Devriese, Audrey Pleynet, Leo Henry et Michael Roch.
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