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sur 658 notes
bien - mon premier Borges... dans l'ensemble j'ai bien aimé, mais parfois difficile de le suivre. Pour l'instant, pas tentée d'en relire un autre. "Fictions" attendra encore un peu dans ma pal.

l'autre : Borges y raconte une rencontre qu'il aurait eue, jeune homme, avec... lui-même, vieil homme, aveugle.

Ulrica : L'histoire d'une rencontre amoureuse aux résonnances littéraires et mythologiques.

le congrès : L'entreprise d'une poignée d'hommes de constituer un Congrès représentatif de tout le genre humain.

There Are More Things : Une nouvelle d'horreur à la Lovecraft.

la secte des Trente : La description d'une hérésie fictive, telle que sa doctrine aurait pu être énoncée vers la fin de l'Empire romain.

la nuit des dons : le récit d'une nuit initiatique : un adolescent qui découvre les maisons closes profite d'une leçon d'histoire de l'Argentine et d'un amour inattendu.

le miroir et le masque : Un poète scandinave doit créer trois poèmes pour son roi : il réussira au-delà de leurs espoirs.

Undr : Un poète cherche dans un pays nordique la poésie ultime, celle qui ne compte qu'un seul mot.

utopie d'un homme qui es fatigué : Un voyageur égaré dans la pampa fait un bref séjour à une époque très lointaine, où l'humanité s'est assagie tout en adoptant certaines coutumes surprenantes.

le stratagème : Un professeur de langues germaniques anciennes utilise un subterfuge pour pousser son directeur à le nommer à un poste prestigieux, au détriment d'un collègue parfaitement qualifié.

Avelino Arredondo : Un jeune homme coupe les ponts avec tous ses proches et s'enferme chez lui afin de réaliser un plan mystérieux.

le disque : Un pauvre homme croise un roi déchu qui lui montre un trésor : un disque qui n'a qu'une seule face...

le livre de sable : Cette nouvelle ouvre sur des considérations au sujet de l'infini en géométrie. le narrateur fait l'acquisition d'un livre qui lui est présenté comme étant une Bible.
« le nombre de pages de ce livre est exactement infini. Aucune n'est la première, aucune n'est la dernière. »
Obsédé par ce livre, il finit par décider de le perdre. Cette nouvelle pousse plus loin encore l'idée évoquée dans la Bibliothèque de Babel, qui était quasi-infinie et contenait tous les livres. Ici, c'est un livre qui contient tous les livres.
Lien : http://mazel-pandore.blogspo..
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« le livre de sable » est un recueil de treize nouvelles écrites entre 1970 et 1975, où l'on retrouve les thèmes essentiels de l'oeuvre de Jorge Luis Borges, comme la thématique du double, le fantastique, le doute, la reconstruction du monde à partir des valeurs de Borges...

Le livre de sable' est un conte ironique et assez pessimiste sur l'espère humaine. Un colporteur vient frapper chez monsieur Borges et lui propose quelques livres anciens. Parmi ceux-ci, un étrange volume écrit en caractères illisibles, le livre sacré, explique-t-il, d'un lointain peuple d'Asie. On l'appelle le Livre de Sable parce que, comme le sable, il n'a pas de fin. Piqué par la curiosité, Borges accepte de céder une Bible ancienne en échange du livre, qu'il se met en devoir d'étudier. Comme il sent que cette étude l'entraîne peu à peu vers la folie, il décide de se débarrasser du volume en allant le poser sur un obscur rayon de la bibliothèque de Buenos Aires où, pense-t-il, il ne pourra jamais le retrouver.
L'écriture est fine, riche et agréable.
A lire pour se faire une idée personnelle.
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~ Sables mouvants ~

Un cocktail de nouvelles contemplatif, mystérieux, fantastique, philosophique & surtout labyrinthique
Borges y mêle les genres & les époques, références littéraires & traits autobiographiques, les sagas scandinaves à celle de Lovecraft ou encore celle de Poe. Il brouille les pistes, mêle fiction, rêve et réalité, le tout saupoudré d'une érudition certaine qui fait douter le lecteur.

J'ai beaucoup aimé "L'autre" in fine, nous ne sommes qu'une éternelle suite de variations de mouvements de va-et viens et notre rapport à nous-même n'est jamais une parfaite connaissance mais ressemble plutôt à une vague estimation. L'enjeu c'est être presque nous-même & trouver dans ce presque, toute la magie du vivant ! Un brin philosophique, mais j'ai prévenu !

Il y a aussi Ulrica, La Nuit des dons, Utopie d'un homme qui est fatigué, et principalement, le livre de sable où tout lecteur se reconnaîtra !

Cristina Campo dira à son sujet : «En vérité, dans chacune de ses nouvelles se répète cette collision magique, qui a pour fin de nous reconduire chaque fois à cette parole antique : Tout est Un. »

Remarquablement écrit, et si bien pensé !
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Plutôt incrédule devant le culte voué à cet écrivain, alors que la série de nouvelles qui composent ce livre ci , ne relèvent en définitive que d'un brouet insipide de considérations oiseuses, saturé d'une érudition poussiéreuse et bouffie ou la cuistrerie le dispute à la bouffonnerie autosatisfaite.
Et puis comment ne pas avoir envie de pisser débout sur quelqu'un (ou l'un de ses doubles) qui déclare au début de son livre: " Aujourd'hui les choses vont mal. La Russie est en train de s'emparer de la planète ; l' Amérique entravée par la superstition , ne se décide pas à être un empire. de jour en jour notre pays devient de plus en plus provincial . plus provincial et plus présomptueux, comme s'il se repliait sur lui-même. je ne serai pas surpris que l'enseignement du latin soit remplacé par celui du guarani."
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L'art de la nouvelle, c'est l'art de laisser du non-dit entre les lignes, du non-écrit entre les mots, le non-dit plutôt que le long-dit. Borges excelle dans le non-dit. Il semble, à lire ses nouvelles dans lesquelles il ne se passe pas grand-chose et où cela néanmoins extraordinaire, que c'est à nous, lecteur paresseux, de reconstituer le livre inachevé, nous le lecteur double de Borges qui se dédouble lui-même, nous le lecteur intrigué par ces sociétés secrètes aux vocations mystérieuses et universelles, nous le lecteur qui rêvons notre propre mot-qui-dit-tout, ce livre parfait dont toutes les pages serait blanches ou qui ne comprendrait ni début ni fin, comme la lecture qui sans cesse s'enrichit d'idées nouvelles et de questions insolubles. Lire Borges, c'est se lire lire.
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Borges a un talent fou pour nous emmener dans l'imaginaire, tout en veillant à donner un semblant de réalisme. Son style direct, presque parlé, est très facile à lire. Ses nouvelles très courtes troussent avec intensité une dramaturgie qui nous plonge dans les interstices spatio-temporelles, dans l'ère du doute, du fantastique et de l'onirisme, avec le plus souvent une perte des repères spatio-temporels et de l'identité même des personnages. Une confusion parfaitement maîtrisée, d'une intelligence rare, que j'ai trouvée proprement jubilatoire ! Il nous mène par le bout du nez, sans jamais nous perdre. Il joue avec les apparences, dans des jeux de masques à la Pirandello. Il se met en scène, de manière autobiographique, ou parfaitement irréelle tel ce double imaginaire de la première nouvelle »L'autre ».

« Personne ne s'intéresse maintenant aux faits. Ce ne sont que de simples points de départ pour l'invention et le travail de l'esprit. Dans nos écoles, on nous enseigne le doute et l'art d'oublier », écrit-il dans la nouvelle « Utopie d'un homme qui est fatigué ». Ce doute, il l'instille, avec un sens du décalage inouï et une réelle audace. Il est capable de conclure une nouvelle, en l'occurrence Avelino Arredondo par : « Ainsi ont dû se passer les choses, quoique de façon plus complexe ; ainsi puis-je rêver qu'elles se passèrent ».
Ce « livre de sable » est aussi le nom de la dernière nouvelle du recueil. C'est ce livre qui n'a ni fin, ni commencement...

Bibliothécaire, professeur de littérature, l'écrivain argentin distille de nombreuses références dans ses nouvelles, relevant du conte, du merveilleux, du fantastique ou même de la saga nordique. Ainsi parmi ses ouvrages clefs, on trouve : « Les Contes des mille et une nuits », Lovecraft, qu'il apprécie beaucoup, ou encore Kafka, source d'inspiration - précise-t-il lui-même dans l'épilogue - de la nouvelle le Congrès
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Je n'ai jamais vraiment aimé retourner à un livre que j'aurais déjà lu. Lorsque je me prends à relire un texte, j'ai l'arrière goût désagréable d'une trahison mêlée à une perte de temps.

Trahison parce que rien ne vaut une première lecture avant laquelle tous les possibles sont présents. Passée cette première lecture, tout le plaisir de la découverte, du ressenti franc et sans contrôle disparaît. Relire, c'est prendre le risque de tuer ce qui avait été.

Perte de temps car il existe tant de livres encore à lire qu'une relecture vole de précieuses heures qu'un autre ouvrage inconnu mériterait bien plus. Une vie entière ne me suffirait pas à découvrir tous les écrits que je voudrais, cette constatation m'est déjà assez pénible sans m'affliger une frustration supplémentaire.

Je sais que de nombreuses personnes pour qui le plaisir de la littérature repose aussi dans la redécouverte ne seront, par conséquent, pas d'accord avec moi. C'est vrai qu'un bon texte se caractérise par sa capacité à toujours surprendre à nouveau. Mais c'est un choix que j'ai fait et je compte bien m'y tenir.

Pourtant, il existe quelques livres qui font exception dans ma bibliothèque. Entre ceux-là, le livre de sable.

Recueil de 13 nouvelles, le livre de sable de Borges, réussit l'exploit de m'emmener physiquement dans l'autre monde qu'il me laisse entrevoir, entre secrets intimement partagés au coin du feu et mythologie s'adressant au monde entier. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis laissée tenter par ces véritables perles littéraires mais toujours, avec une force à chaque fois renouvelée, je voyage. Je me refuse à vous détailler chacune des nouvelles de ce qui est pour moi, le livre de ma vie. C'est une découverte que vous devez mener vous même, comme une sorte d'épreuve initiatique.

Bien que résolument fantastiques, les histoires qui nous sont contées font écho dans notre esprit et semblent plus tenir du témoignage que de la fiction. On a envie d'y croire. Non, on y croit. Tout simplement.

« La ligne est composée d'un nombre infini de points; le plan, d'un nombre infini de lignes; le volume, d'un nombre infini de plans; l'hypervolume d'un nombre infini de volumes… Non, décidément, ce n'est pas là, more geometrico, la meilleure façon de commencer mon récit. C'est devenu une convention aujourd'hui d'affirmer de tout conte fantastique qu'il est véridique; le mien, pourtant, est véridique. »

Incipit de la 13e et dernière nouvelle qui donna son titre au recueil « le livre de sable ».


Je ne suis pas une fan. Ce concept m'irrite et ne me donne pas envie de me qualifier comme telle. Mais je crois que je me damnerais pour rencontrer le père génial de cette oeuvre, né trop tôt et mort bien avant ma propre arrivée au monde.

Oui, définitivement, j'aurais dû naître en 1899.
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Ces treize nouvelles de Jorge Luis Borges nous laissent sur notre faim. Souvent vraiment très courtes (moins de 10 pages, pour certaines), elles ont souvent pour point commun de commencer par une description classique d'une décor et d'une situation, mais de finir brutalement par une chute qui arrive trop vite et nous laisse en attente d'une vraie fin. L'écriture est plaisante, il y a une philosophie constante de l'absurde et aussi du conte fantastique. Cela, c'est le meilleur. Mais nous ne sommes tout de même pas captivés par ces récits, qui ne sont peut-être pas véritablement au niveau de la réputation de l'auteur.
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Une série de nouvelles toutes aussi surréalistes, hors du temps et surprenantes comme Borges les aime déstabiliser le lecteur. Derrière le fantastique, l'irrationnel, il y a la poésie de l'argentin qui donne des ailes à l'imaginaire et ouvre ainsi des portes sur des univers inédits qu'on a l'impression d'avoir vraiment parcouru longtemps après. Tout ça grâce aux mots de petites histoires simples dans lesquelles on se trouve emporté malgré nous vers une autre réalité. Unique.
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Livre moyen. Toujours un style original, mais bien moins bon que dans le génial "Fictions" du même auteur . Agréable, sans plus.
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