13 à table ! 2018

une jolie et originale manière d'allier une bonne action avec la lecture !
petit livre de nouvelles très agréable à lire, permet de découvrir des auteurs, permet de s'adonner à sa passion même si on n'a pas beaucoup de temps devant soi, permet d'explorer un thème sous différents aspects ...
je le recommande !

Je connaissais le CD pour les Restos du coeur mais pas les livres, je me suis dit que c'était une bonne occasion de découvrir la plume d'auteurs que je n'avais jamais lu. Pour cette édition je ne connaissais que celle de Leïla Slimani.

Le thème de l'amitié est vaste et représenté différemment par chaque auteur.

Je dois dire que je suis plutôt mitigée moi qui, habituellement, adhère bien au format nouvelles, j'ai trouvé celles-ci moyennes dans l'ensemble.

J'en ai aimé 2-3 avec un coup de coeur pour celle de Karine Giebel qui m'a beaucoup émue mais sinon je suis souvent restée sur ma faim ....

Je pense que tout le monde m'arrive pas à faire passer des émotions en si peu de pages, c'est un exercice particulier.

Je souligne tout de même l'initiative. Un livre court donc une lecture tout de même rapide.

Fidèle à ce recueil dont le thème change chaque année!
Cette fois-ci, c'est l'amitié qui est à l'honneur avec ces treize nouvelles.
Treize, oui, comme 13 à table! bien entendu, et sans aucune superstition!

Je vous invite donc à découvrir mon petit avis sur chacune, avec mon petit coup de coeur pour celle d'Agnès Martin-Lugand.

Françoise Bourdin – Tant d'amitié: Une mise en bouche savoureuse avec un triangle, Monsieur, Madame, l'ami de Monsieur. Amoureux ou pas, le pire est qu'on n'aura pas tout à fait le fin mot de l'histoire! Un petit brin de vaudeville…

Michel Bussi – Je suis Li Wei: Une histoire touchante et triste avec cette amitié intemporelle par le biais de la magie du net. Une réflexion aussi sur l'information et la manière dont chacun la perçoit et la reçoit. Sur l'indifférence pour certains drames qui se déroulent trop loin de nos yeux…

Maxime Chattam – L'anomalie: Diantre, pour une fois, pas d'horreur à devenir verte mais une réflexion sur l'oubli, le besoin de se perdre, de prendre la fuite. Jusqu'à ce qu'un ami, qui ne vous oublie pas, ne vous a pas oublié, vous rattrape par la main pour vous ramener dans votre existence. Petite histoire un brin cynique mais très touchante également.

Adélaïde de Clermont-Tonnerre – Mon cher cauchemar: Une amitié étrange entre deux femmes qui ont aimé le même homme, une l'a écarté car elle savait ne pas pouvoir lui apporter le bonheur, l'autre a eu l'impression de jouer les pâles doublures. Et de silences en fausses croyances, l'amitié est devenue haine mais avec toujours cet homme entre elles pour conserver le lien. Il n'est plus mais elles, se retrouveront-elles? Une lecture amère, un peu triste mais tellement juste…

François d'Epenoux – Oeil pour oeil: Brrr, effrayant! Vraiment! Je ne connaissais pas les effets secondaires d'une opération au laser et vous savez quoi?!? Je garde ma myopie! Mais à côté de cela, cette petite vengeance entre amis est, à mon sens, bien méritée!

Éric Giacometti & Jacques Ravenne – Best-seller: Ahah, joussif! Un mini polar mettant en scène un binôme d'écrivains qui, bien entendu, nous évoque (très!) fortement nos présents auteurs! C'est, en tout cas, leurs visages que je voyais en lisant cette petite pépite!

Karine Giébel – L'escalier: Magnifique histoire d'amitié entre un gamin trop seul et une vieille dame isolée ou quand se croiser tous les jours dans les escaliers dépasse l'indifférence et la politesse. Une amitié improbable entre deux êtres assoiffés d'affection et d'attention. Très émue au cours de cette lecture!

Christian Jacq – Amitiés égyptiennes: Ce n'est pas vraiment une nouvelle mais davantage l'évocation des amitiés improbables (là aussi, mais d'un autre genre) dans l'Égypte pharaonique, entres les puissants de ce monde et les petites gens du peuple. En fidèle de la Loi de Maât, j'ai apprécié!

Alexandra Lapierre – Pyrolyse: Une amie disparaît d'une bande de copines. Des années de silence avant de connaître le fin mot de l'histoire. Une vengeance douce amère sur des amies qui n'auraient pas dû s'associer en affaires! Très plaisant.

Marcus Malte – Bande décimée: Ultra court et intense, sur les amis que l'on perd au fil de son existence, parfois bien involontairement!

Agnès Martin-Lugand – le monde est petit: J'ai adoré le clin d'oeil à la nouvelle de l'an dernier (13 à table! 2017 – Merci la maîtresse) alors que l'eau a coulé sous les ponts et que Sophia et Éric se retrouvent « par hasard », ou plutôt par l'entremise d'un couple d'amis bien intentionné! Un régal tendre!

Romain Puértolas – L'incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom: Ah il a la belle vie ce Bic 4 couleurs quand Benjamin Bloom se lamente sur son absence! Mais que ne ferait-on pas pour son Bic, « son stylo fétiche, son vieil ami »!

Leïla Slimani – Zina: Nos amitiés d'enfance, que sont-elles devenues? Quand les chemins se sont séparés? Peut-on avoir honte de cette amitié du passé? Attention à ne pas éprouver des regrets… un jour… trop tard…
Petit texte efficace de réflexion sur la valeur que nous accordons à l'amitié que nous partageons.

Mention spéciale à la couv' de Sempé, tout en délicatesse, comme il en a le talent!

Comme d'habitude, pour les recueils, j'ai mes préférences pour certaines nouvelles et de l'indifférence pour d'autres. Mais ne vous arrêtez pas à ma note forcément subjective, c'est encore un très bon cru offert par nos auteurs, les habitués de la table!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..

J'aime bien l'idée du recueil de nouvelles, cela permet d'en lire une de temps en temps pour faire une pause entre deux lectures. Cela m'a également permis de découvrir la plume de certains auteurs que je n'avais jamais lu. Je n'ai pas été conquise par toutes les histoires mais j'ai particulièrement aimé celle d' Éric Giacometti et de Jacques Ravenne, celle de Romain Puértolas et celle de Michel Bussi (ma préféré parmi les 13, que j'ai trouvé très touchante). J'ai passé un très bon moment avec ces nouvelles.

Comme toujours, on passe un bon moment de lecture.
Le format de nouvelles est plaisant et le gros + peut être la découverte de nouveaux auteurs.
Tous ne réussissent pas cet exercice mais ça donne au moins une idée de leur style et, pourquoi pas, tenter leurs romans si vous avez été convaincu.es :)

La recette est simple. Pour quelques euros vous vous offrez un recueil de treize nouvelles et vous offrez quelques repas aux Restos du Coeur. Ce n'est presque rien pour soi mais c'est beaucoup pour eux. La première édition avait eu lieu fin 2014 et on en est donc au 4e service. Certains cuistots sont des habitués et d'autres apprentis font leur apparition.
Le thème de ce menu est l'amitié. Fausse, vraie, trahie, étrange, imaginaire, constructive, drôle, étouffante, émouvante, il y en pour tous les goûts. Et comme dans un guide gastronomique (et dans Babelio) il faut bien mettre des étoiles...

Voici mon classement :
- Dans la catégorie 3 étoiles :
Michel Bussi : émouvant
Giacometti & Ravenne : époustouflants
Karine Giebel : touchante
Agnès Martin-Lugand : drôle et rafraîchissante

- Dans la catégorie 2 étoiles :
Françoise Bourdin : très drôle
Maxime Chattam : comme d'habitude, étrange
Adélaïde de Clermont-Tonnerre : bien arrosée
Françoise d'Épenoux : cruelle
Christian Jacq : divers et constructif mais en deçà de son habitude
Romain Puertolás : drôle et meilleur que l'an dernier
Leïla Slimani : envahissante et touchante

- Dans la catégorie 1 étoile :
Alexandra Lapierre : bien cuisinée mais à l'étouffée...

Et pour terminer le repas : à éviter
- Dans la catégorie n'aura jamais son CAP de cuisine, ni de prix littéraire d'ailleurs tellement c'est mauvais :
Marcus Malte : déprimant et sans intérêt.

Il est dommage que dans ces ouvrages destinés à attirer le plus grand public et à donner de l'espoir à ceux à qui les bénéfices sont promis, qu'il y ait toujours au moins un auteur hors sujet, sans intérêt et au talent douteux. On doit sourire à ceux qui en ont besoin, et rire avec eux, c'est la première marque de respect à leur adresser, et la lecture étant la première des libertés, leur témoigner par les textes rassemblés un nouvel espoir de mieux vivre.

Comme tous les ans depuis 4 ans, 13 à table est mon petit achat livresque obligé en passant dans une librairie à l'approche des fêtes de fin d'année.
Le cru 2017 m'avait un peu laissée sur ma faim (oulala les jeux de mots !). Celui 2018 me réconcilie avec ces recueils.
Ayant pour thème l'amitié , ce recueil de nouvelles est comme d'habitude , facile à lire, un peu inégal selon les auteurs , mais on en ressort avec 13 nouvelles histoires dont ici la majorité sont plutôt réussies.
Mention spéciale cette année à Agnès Martin-Lugand pour avoir enfin donné la fin que je souhaitais à sa nouvelle de l'an passé , et à Karine Giebel pour sa nouvelle sur l'amitié inter-générationnelle.
J'ai également beaucoup ri à la lecture de la nouvelle de Romain Puertolàs qui nous parle ici d'un auteur dont le meilleur ami est un stylo bic 4 couleurs.
Mention spéciale du cynisme qui ne tombe pas dans le pessimisme pour Eric Giacometti et Jacques Ravenne et leur nouvelle à 4 mains "best seller".
Les autres nouvelles ne m'ont pas toutes déplu mais elle ont moins retenu mon attention.
Encore une fois je conseille donc ce recueil de nouvelles au plus grand nombre. C'est facile à lire, c'est distrayant, il y en a pour tous les goûts, et c'est pour une bonne action à un prix tout à fait abordable, surtout au vu de la qualité des nouvelles, et de la célébrité des auteurs présents dans cette édition 2018 !

Comment concilier lecture et bonne action ? En achetant 13 à table. Pour moi c'est la quatrième année que je l'achète cela me permet de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas. Pour le thème de cette année c'est l'amitié. Nouvelles intéressantes dans l'ensemble.

Ce livre était dans ma PAL depuis quelques mois, j'ai pris un certain plaisir à lire ces quelques nouvelles.
La plupart des auteurs sont rodés, et puis il y a les petits nouveaux.
Une recueil de nouvelles qui nous permet de découvrir (ou redécouvrir) certains auteurs.
Le thème: l'amitié
Chacun à sa façon, chacun dans son style, écrit une nouvelle sur ce thème qui peut être abordé de bien des manières.

En prime une bonne action pour les Restos du coeur

Je n'ai pas résisté en le voyant dans les rayons de la médiathèque, un recueil de nouvelles écrit par un collectif d'auteurs comme le précédent, opus 2020, sur lequel j'avais écrit. La thématique de 2018 était l'amitié et apparemment cela a inspiré nos auteurs. Beaucoup plus de bon crûs cette fois. Quel plaisir à les lire!

Pour suivre l'ordre des nouvelles du livre, commençons par celle de Françoise BOURDIN, auteur fidèle tout au long des opus dont les fonds sont toujours reversés aux Restos du Coeur.

« Tant d'amitié ». Cette nouvelle parle d'un couple. Un restaurateur qui travaille avec sa femme et en est toujours aussi amoureux après plusieurs années partagées. Depuis peu, il s'interroge sur ses absences répétées et les prétextes de plus en plus improbables. Mais il se dit qu'elle a bien le droit d'avoir un jardin secret. Elle revient de ses escapades, avec un sourire, qui le rend inquiet. le lecteur croit deviner la suite de l'histoire. Max, notre restaurateur, voudrait se confier à son meilleur ami mais il n'en fait rien. J'étais presque déçue par le déroulé mais Françoise BOURDIN réserve bien des surprises. Et quel retournement de situation! Bravo!

« Je suis Li Wei » de Michel BUSSI, autre auteur engagé, nous fait voyager en Chine. Abbie entame une correspondance virtuelle avec Li Wei ou une personne qui prétend être une petite fille chinoise de Suzhou, réfugiée dans une cave pour échapper à des massacres religieux dont Abbie n'entend pas parler aux informations. Abbie est une écolière française et se pose des questions. Comment aider Li Wei? Pourquoi n'entend-on pas parler de cette guerre à la télévision? Une histoire sensible et poétique.

« Parfois je me dis que c'est ça qui explique les guerres. Que quand on ressentira la même peine pour tous les morts du monde, alors, on aura fait un grand pas vers la paix. »


« L'anomalie » de Maxim CHATTAM, un inconditionnel de l'annuel opus, est encore une très bonne nouvelle où l'auteur nous parle d'un homme de la vieille école, attaché aux rapports humains, qui a du mal avec la société moderne où tout devient de plus en plus virtuel et où chacun est hypnotisé par son téléphone portable ou tout autre écran.

« Depuis combien de temps refusait-il le système ?
Toujours.
Il n'avait jamais véritablement pris le train du jeu social, de la parade bien-pensante du pion intégré. Il refusait la norme lorsque celle-ci ne faisait pas sens à ses yeux. Il s'était souvent démarqué par son refus de tomber dans les modes quelles qu'elles fussent.
Il avait glissé hors de la caste des gens normaux. »

« Il fallait bien reconnaître que l'apparence n'était pas une priorité . Olivier était davantage porté sur ce qu'il était à l'intérieur, Il y avait déjà bien assez à faire pour se sentir beau, il partait du principe que la suite relevait d'une certaine logique, celui qui s' équilibrait au dedans s'épanouissait au dehors. »

Un jour, il rentre du travail et va à la gare, pensant prendre son train pour rentrer chez lui mais son train ne s'affiche pas. Il attend. Rien. Il finit par aller se renseigner mais c'est comme si sa ville n'avait jamais existé. Il pense à un canular, cherche le regard amusé de spectateur mais personne ne fait attention à lui. Il cherche une solution. Il appelle chez lui. le numéro n'est plus attribué. Olivier pense vivre un cauchemar. Son périple va continuer ainsi. Il va remonter ainsi jusqu'à ses souvenirs pour retrouver des lieux connus et des personnes qui pourront le reconnaître et l'aider. Et quelle surprise! C'est bien pensé, bien écrit et la chute est encore mieux.


« […]Tel un cosmonaute largué dans l'espace sans plus aucune navette pour s'arrimer, plus aucune accroche pour basculer, s'orienter ou ne serait-ce qu'avancer. Condamné à stagner, à jamais. »

« Mon cher cauchemar » d'Adelaïde de CLERMONT-TONNERRE (sa seule participation à la série) n'est pas ma nouvelle préférée du recueil mais elle n'est pas mauvaise non plus. Comme le niveau du recueil est plutôt bon, c'était pas évident. Ici, il s'agit d'une femme qui se rend à un enterrement. On comprend qu'il s'agit du seul homme qu'elle ai vraiment aimé et la femme près du cercueil est l'épouse. On va assister à leur retrouvailles , amies autrefois, et aux explications. Une jolie histoire mais pas très crédible dans la réalité.

« La colère réinvente trop souvent les histoires pour mieux s'alimenter, rayant du scénario les gestes et les paroles d'apaisement. »

« Oeil pour oeil » de François d'EPENOUX, encore un auteur fidèle de « 13 à table! », est une nouvelle qui se lit d'une traite. Elle vous tient en haleine. Dès la première ligne (citation ci-dessous), d'Epenoux éveille notre curiosité. On sait déjà qu'il va se passer quelque chose mais quoi?

« Nous avons tous un fauve en nous et nous nous obstinons à le nourrir de croquettes quand chaque jour il lui faudrait sa ration de sang ».

Paul se rend chez l'ophtalmologiste. Il s'est arrangé pour avoir le dernier rendez-vous de la journée et sous un faux nom. L'ophtalmologiste s'appelle Frédéric. Ils étaient amis mais ça, c'était avant. Et on va découvrir pourquoi. Jusqu'à la dernière minute nous ignorons comment cela va se terminer et on se régale de cette incertitude. On lit aussi une satire de certains spécialistes qui regardent plus les profits que le bien-être de leurs patients. Les dialogues sont vivants, rythmés. C'est très bien écrit. On imagine le cauchemar de Paul et on comprend aisément son ressentiment. . Il y a de l'humour aussi. J'ai adoré!
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