Ces humanistes de la Renaissance, ce sont des mecs comme on n'en fait plus!
Ils savent tout faire: plus multi-tâches tu meurs!
Léonard est le parangon des humanistes, mais Bramante n'est pas mal non plus. C'est tout de même l'architecte de la Basilique Saint-Pierre à Rome. C'est aussi un peintre magnifique et comme écrivain, il n'est pas mal non plus.
Parmi ses productions figure ce petit recueil de vingt-cinq
sonnets. L'amour bien sûr en est le thème principal, mais un amour désabusé, changeant , subi, quoique idéalisé. C'est de la poésie à la mode de
Pétrarque, mais on peut se demander si c'est de l'émulation ou de la parodie.
Le traducteur,
Christophe Mileschi, a opté pour des traductions en vers. Il pousse le raffinement jusqu'à traduire deux ou trois fois le même poème, dans des mètres différents, alexandrins et octosyllabes notamment. La traduction est suivie d'une petite analyse de
Claire Lesage.
C'est un joli petit livre.
Mais je n'ai pas vraiment été charmé par la poésie, je ne sais pourquoi. La multiplicité des traductions distrait peut-être d'une concentration sur l'unité du texte et marque d'intrigantes variations de sens.
Une curiosité en tout cas.