J'adorais SAS que je trouvais sur la vision des femmes un poil trop vintage. J'ai donc acheté Opération Mossoul en tremblant. La vision de Gérard de Villiers ne me manque pas sur la violence contre les femmes, mais sa vision des rapports géostratégiques, elle, oui.
La guerre fait rage à Mossoul, et on aimerait en savoir plus.Le début du livre est déroutant. On demande à Kali (une des héroïnes) d'enquêter sur une tentative de viol à Cologne. Après une enquête haletante, elle découvre que l'homme qui a sauvé la victime est un réfugié yézidi dont la soeur est l'otage de Daesh. Commencent alors tous les préparatifs d'un commando d'exfiltration entre peshmergas de Barzani mais aussi gerrilleras du YPJ/YPG. J'ai enfin saisi les tensions entre les groupes. le génocide des yézidi et la volonté d'extermination de leur culture est décrit dans le détail. Les racines de cette religion, une des plus vieilles du monde m'ont beaucoup touchée. Il y a de nombreuses scenes d'actions. Des scenes érotiques. Des scenes de violence aussi, mais justement elles sont montrées comme des scenes de violence. On dirait un SAS, mais avec les yeux d'un auteur plus jeune.
Commenter  J’apprécie         20
J'ai acheté ce livre à la gare. Je n'ai pas réussi à le quitter alors que j'étais arrivé. C'est l'histoire entrelacée d'une yézidie qui se fait kidnapper en Syrie et de son frère réfugié en Allemagne qui se fait agresser pour avoir voulu sauver des femmes lors du 31 décembre à Cologne. Les enquêteurs sont jumeaux et organisent un commando pour aller la sauver. A travers une intrigue haletante on comprend tous les enjeux de la guerre entre les occidentaux, les russes, les iraniens, les arabes, les kurdes. Vraiment passionnant.
Commenter  J’apprécie         10
Une pale copie de SAS je trouve
Page 10 : L'auteur fait un long passage sur la fin du quart de siècle... en 2015.
Cher Monsieur, le quart de siècle sera atteint en 2025, pas 3015.
Le roman est décrédibilisé des le debut
Commenter  J’apprécie         00
Rien n'était plus douloureux que de devoir attendre, impuissant, dans cette chambre misérable, à l'autre bout du monde pendant que sa sœur se trouvait en danger. Il la croyait morte. Sinon, il n'aurait jamais tenté cette traversée! Le passeur lui avait prix dix mille dollars exactement la somme dont il avait besoin pour Zelal.
Quel frère il faisait!
La nuit, il revoyait leurs corps serrés sur cette embarcation de fortune. Le passeur leur avait juré qu'ils ne seraient pas plus de dix à bord. Ils étaient trente et le canoé avait chaviré. Keyo n'arrivait plus à oublier le visage de cette femme, ses cris, quand elle avait compris que son petit garçon de deux ans avait glissé dans l'eau pendant la nuit. Il flottait quelques parts, surement déchiqueté par un poisson affamé. Il avait fallu l’empêcher de sauter à l'eau pour le rejoindre. Elle avait pleuré tout au long des cinq heures qu'avait durées la traversée.