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Fatale tome 3 sur 5
EAN : 9782756060347
128 pages
Delcourt (21/05/2014)
3.92/5   19 notes
Résumé :
Les jours noirs de la Grande Dépression, les secrets anciens du Moyen-Âge, les plaines hantées du vieux Far-West, et les ruines bombardées de la Seconde Guerre mondiale... Ce troisième tome de la série Fatale regroupe quatre récits d'horreur et de polar, qui, liés telles les pièces d'un puzzle, reconstitue le mystère de la Femme Fatale. Une série audacieuse et expérimentale.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Décidément, cette série est vraiment bluffante. Après un excellent 1er volet qui mélangeait harmonieusement noir et fantastique puis un 2ème tome qui jouait plutôt sur un registre néo-noir et atténuait franchement le côté surnaturel, ce 3ème volume rebat les cartes et renouvelle encore son univers tout en restant cohérent.

Après avoir visité les années 50 sombres et glamour puis avoir arpenté les trottoirs tristes des années 70, le duo Brubaker et Philips emmène le lecteur dans plusieurs époques : les années 30, le Moyen-Age, le Far-West, la seconde Guerre Mondiale. le côté surnaturel qui avait été atténué dans le 2ème tome reprend ici le 1er plan. Dans ce nouveau volet, c'est plutôt l'aspect polar qui est atténué. En fait le côté noir est ici réduit à l'archétype de la femme fatale. Et quel archétype ! Joséphine, qu'elle apparaisse sous ce nom ou sous un autre, est une magnifique incarnation de cette figure classique du noir. L'archétype de la femme fatale n'est pas aussi simpliste que certains pourraient le penser, il existe différentes nuances de cet archétype : la Cora du « facteur sonne toujours deux fois » sur qui la fatalité s'abat est assez différente de la vénéneuse et machiavélique Phyllis de « assurance sur la mort » (et pourtant ces 2 femmes fatales légendaires sont des créations du même auteur James M. Cain). le point commun de ces différentes incarnations de la femme fatale c'est bien sûr leur pouvoir d'attraction sur les hommes. Un pouvoir d'attraction quasi surnaturel, c'est sans doute pour ça que cet archétype s'insère très bien dans le registre fantastique. A moins d'ailleurs que la figure de la femme fatale ne trouve son origine dans des récits relevant du surnaturel (dans la mythologie ou même la Bible par exemple). Mais je m'égare… Pour revenir à Joséphine, la femme fatale créée par Brubaker et Philips, elle est plus proche de Cora que de Phyllis. Son pouvoir de séduction est une arme mais aussi une malédiction, elle est tout autant victime que bourreau, ce qui lui donne une dimension assez tragique et la rend attachante et émouvante. A chaque époque correspond une histoire presque indépendante. Je dis presque car l'ensemble tisse une toile très cohérente. Des réponses sont esquissées juste ce qu'il faut pour laisser planer le mystère. L'ambiance Lovecraftienne est bien marquée dans ce tome et je trouve que cette atmosphère étrange se marie aussi bien à un contexte médiéval qu'au western. Et surtout, de façon surprenante, la figure de la femme fatale s'intègre très bien à cet univers Lovecraftien. A ma connaissance, mais je suis loin d'avoir lu toute son oeuvre, Lovecraft n'a jamais utilisé ce genre de personnage.

Ce 3ème tome est vraiment excellent. « Fatale » est en train de devenir une de mes séries favorites. Mais j'avoue avoir une petite crainte pour la suite. La série compte 5 tomes. Est-ce que les 2 volets qu'il me reste à lire vont parvenir à maintenir ce haut niveau ? Difficile sans doute mais j'ai envie d'y croire et de faire confiance à Brubaker et Philips.
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Ce tome fait suite à La Main du Diable (épisodes 6 à 10). Il contient les épisodes 11 à 14, parus en 2013, écrits par Ed Brubaker, dessinés et encrés par Sean Phillips, mis en couleurs par Elizabeth Breitweiser et Dave Stewart.

Épisode 11 - En 1936 au Texas, un officier de police attend Joséphine dans un bar. Elle est partie rendre visite à un écrivain appelé Alfred Ravenscroft. Dans une de ses nouvelles, elle a découvert des descriptions évoquant pour partie sa situation et ses sensations. Épisode 12 - En 1286, en France, Mathilda, une sorcière, est mise au bûcher, par un étrange ordre religieux. Elle survit et s'enfuit dans la forêt où elle est recueillie par Ganix un ermite. Épisode 13 - EN 1883, dans le Colorado, Joséphine est chef d'une bande de desperados. Elle est capturée par Milkfed (un indien) qui l'amène à Waldo Smythe, une sorte de bonimenteur itinérant. Épisode 14 - En 1943, en Roumanie, le sergent Walter Booker découvre une carte qui le mène sur la piste d'un groupe d'individus se servant de la guerre mondiale pour nourrir la terreur. Joséphine bénéficie des enseignements de Mirela, une bohémienne disposant d'un savoir occulte.

Il est possible de commencer la lecture de la série par ce tome, sans rien perdre de l'histoire. Toutefois Ed Brubaker et Sean Phillips continuent bien de développer les thèmes abordés dans les 2 tomes précédents. Dès le premier tome La mort aux trousses, il était évident qu'ils souhaitaient rendre hommage au concept de Femme Fatale telle qu'il a pu être dépeinte dans les polars de type "hardboiled". Joséphine est donc l'incarnation de la femme fatale, cette séductrice irrésistible. Mais comme le tome précédent commençait à le montrer : Joséphine n'a pas toujours été une beauté fatale menant les hommes par le bout du nez. Ici Brubaker et Phillips montrent que dans les premiers temps ce pouvoir de séduction a plus été un fardeau, une malédiction qu'autre chose. Tout d'un coup, ils dépassent l'utilisation adroite et sophistiquée d'un cliché, d'une convention du polar, pour faire exister leur personnage de manière admirable, et pour évoquer la solitude qui peut être celle des femmes belles au point que les individus mâles sont incapables de les voir autrement que comme un objet de désir. La connivence existant entre les 2 créateurs leur permet de rendre évident cet état de fait en 1 seule case, avec peu de mots et juste 2 hommes se battant pour payer un verre à Jo. Avec cette simple case, Joséphine passe du statut de garce à celui de victime.

Contrairement à ce que l'éclatement du tome sur 4 périodes différentes pourrait laisser croire, la narration présente une forte cohérence. Brubaker entremêle avec élégance les phases d'apprentissage de Jo, avec des éléments venant aussi bien apporter un éclairage complémentaire sur des informations précédentes, ou ouvrir d'avantage l'horizon de la mythologie de cette série. Phillips joue avec l'image de la femme forte pour un magnifique portrait de Joséphine en poncho, encore plus séduisante que d'habitude. le scénario alterne les visions de Joséphine, entre féminité épanouie en tailleur ou robe blanche virginale, et tenue adaptée à l'effort physique (le jean & poncho, ou encore pantalon & bottes de cuir). Les créateurs se donnent comme objectif de montrer que Joséphine est l'incarnation de l'idéal de beauté féminine, dans tous les champs du possible.

Le thème de la femme fatale n'est pas le seul qu'ils continuent de développer. Il y a bien sûr le coeur de l'intrigue avec ces monstres, et ces mystérieuses organisations secrètes, ainsi que les individus qui ont pu percevoir ce niveau de réalité, soit en le recherchant activement comme source de pouvoir, soit en y assistant par hasard. Ils continuent également de rendre hommage à différents genres littéraires (ou sous-genres). À ce titre le premier épisode est un régal pour les connaisseurs. Joséphine est donc à la recherche d'un auteur de nouvelles et romans fantastiques, habitant avec sa mère dans un coin paumé du Texas. Il est possible de prendre la vie d'Alfred Ravenscroft au premier degré et de ne pas y prêter plus attention. Il est possible aussi d'y voir un hommage au créateur de Bran Mak Morn, et tant d'autres héros hors du commun. le deuxième épisode dispense des effluves de Robin des Bois (parmi d'autres), le troisième est un hommage au western, et le dernier aux missions périlleuses pendant la seconde guerre mondiale. Ces hommages s'intègrent naturellement à l'intrigue, et sont rendus aussi bien par le scénario que par les dessins (pour ces derniers en particulier pour cette image de Joséphine l'arc à la main dans la forêt).

Brubaker et Phillips continuent d'élargir l'horizon du récit en introduisant de nouveaux personnages disposant tous d'une apparence unique (le policier Nelson, Alfred Ravenscroft et sa mère, Ganix et Mathilda, Milkfed et Waldo Smythe, Mirela), tout en consolidant la structure déjà établie avec des personnages déjà croisés (Walter Booker ou Mister Bishop). Ils élargissent également l'horizon de manière littérale en situant l'action dans de nouveaux endroits. Phillips est impressionnant dans sa capacité à donner corps à chaque environnement, de la petite maison de Ravenscroft envahie de livres et de manuscrits (il y en a jusque sur les marches de l'escalier), aux escarpements rocheux du Colorado. La proportion de cases disposant d'un arrière plan dessiné en bonne et due forme est élevée, plus des 2 tiers des cases. La mise en couleurs permet d'installer une ambiance différente par séquence et de servir de rappel visuel de l'environnement lorsque l'arrière plan est vide. S'il n'est pas possible de déterminer qui s'est chargé de quelles couleurs (entre Beitweiser et Stewart), il est parfois possible de se dire que dans telle case, le traitement est un peu plus grossier que ce qu'aurait fait Dave Stewart tout seul (un coucher de soleil dans l'épisode 13 par exemple).

À la fin de ces 4 épisodes, le lecteur en ressort avec le sentiment inattendu d'avoir lu une histoire complète et consistante, variée et intelligente, avec un point de vue sur le fardeau de la beauté, et plusieurs hommages respectueux et élégants sur la fiction de genre. Il a découvert 4 récits avec des personnages complexes et fascinants, et une intrigue à base de complot occulte de plus en plus palpitante. Il a voyagé aux côtés d'individus singuliers, dans des endroits uniques et dangereux.
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À l'inverse des deux tomes précédents, celui-ci invite à suivre la destinée de quatre incarnations de la femme fatale à quatre époques différentes. Reprenant les épisodes #11 à #14 de cette saga réalisée par le duo de Criminal et d'Incognito, ce troisième volet emmène donc le lecteur de la France moyenâgeuse à la Roumanie durant la Seconde Guerre Mondiale, en passant par le Texas et le Colorado.

L'épisode #11 se déroule en 1936 au Texas et invite à suivre les pas d'une Joséphine partie à la recherche d'Alfred Ravenscroft, un écrivain qui évoque l'histoire d'une femme ayant des pouvoirs similaires au siens dans l'un de ses romans. le second chapitre se passe en France en 1286, en compagnie de Mathilda, une sorcière mise au bûcher pour avoir exercé d'étranges pouvoirs sur les hommes du village. L'épisode #13 présente une femme fatale qui est à la tête d'une bande de desperados en 1883 dans le Colorado et emmène donc le lecteur à l'époque du far west sauvage. le dernier récit suit la piste d'un étrange groupe d'individus en Roumanie, qui se servent de la Seconde Guerre Mondiale pour couvrir leurs méfaits.

À travers ces quatre époques, le lecteur en apprend plus sur les mystères qui planent autour de cette femme qui attire le regard de tous les hommes qu'elle croise. de la découverte de ses pouvoirs à cette mystérieuse organisation qui tente de la tuer par tous les moyens, en passant par des hommes visiblement insensibles à ses charmes, Ed Brubaker lève progressivement le voile sur la quête de Joséphine. Mais, si ses quatre portraits offrent quelques clés de compréhension, le mystère demeure tout de même encore très épais et les questions sont encore nombreuses.

En voyageant à travers les époques, Ed Brubaker parvient également à montrer un visage différent de son héroïne. Joséphine n'est en effet plus uniquement une manipulatrice d'hommes, mais également une victime qui cherche à comprendre ce qu'il lui arrive et qui vit son pouvoir de séduction comme un fardeau la réduisant à un vulgaire objet de désir.

Malgré le découpage en quatre histoires indépendantes, la lecture s'avère très cohérente, offrant une vue plus globale et un éclairage supplémentaire sur les personnages et les mystères qui l'entourent. Visuellement, Sean Phillips n'a plus à prouver sa complémentarité avec Brubaker et distille à nouveau une ambiance qui s'installe au diapason du scénario. Sans oublier la colorisation, qui est l'oeuvre d'Elizabeth Breitweiser et de l'incontournable Dave Stewart.

Une très bonne saga !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Ce troisième tome de Fatale est découpé en 4 histoires qui semblent indépendantes mais qui apportent la mythologie autour de Joséphine.
On comprends donc que Joséphine n'est pas la seule à avoir des "pouvoirs" et que cela remonte à bien des siècles plus tôt.
Même si cela est intéressant, ce troisième tome souffre d'être découpé en multiples histoires. Plutôt que d'avoir une continuité qui ferait la mythologie de ces femmes qui ont précédées Joséphine, on a 4 histoires qui manquent de liens pour développer les personnages et s'attacher un peu plus à la protagoniste.
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critiques presse (3)
BulledEncre
29 décembre 2014
La question des origines de Joséphine s’épaissit tout en offrant deux épisodes intrigants sur les différentes vies qu’elle a vécues autrefois. Cela ouvre de nombreuses perspectives pour la suite et attise l’intérêt du lecteur. Brubaker diversifie son récit tout en le poursuivant. Pari gagné.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDGest
04 juillet 2014
Après des débuts un peu chaotiques, Fatale a trouvé sa vitesse de croisière et constitue une lecture fort plaisante, qui trouvera a priori son dénouement au cinquième volume.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
19 juin 2014
Quatre femmes, quatre résurrections, autant d’histoires et de lieux qui dynamisent une narration captivante portée par une voix-off bien dosée et un ton juste, l’intrigue mêlant tatouages protecteurs, savoir occulte et légendes ancestrales sans jamais verser dans le grand-guignolesque.
Lire la critique sur le site : BoDoi

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Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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