Pearl Buck et le Japon
Il y a quelques mois j'ai trouvé, ce « Peuple du Japon » signé
Pearl Buck, que je connaissais de nom, et surtout pour être liée à la Chine. Uniquement à la Chine. Erreur ! Ce livre en est la preuve, mais aussi bien d'autres, puisqu'àprès avoir lu ce « Peuple du Japon », j'ai fait quelques recherches, que je vous livre à tout hasard.
Pearl Buck a donc souvent résidé au Japon : enfant, soit les dernières années du 19° siècle (elle est née en 1892) lorsque ses parents prennent de courtes vacances, quittant la Chine pour l'île de Kyushu « quand les étés torrides et les seigneurs de guerre belliqueux rendaient la Chine intolérable » ; puis, en 1927, suite à l'incident de Nankin, elle trouve refuge toujours sur Kyushu. le temps que la situation se calme, elle décide toutefois de quitter le Japon et de traverser le Pacifique. Elle fait des escales, depuis Nagasaki, à Kobe et Yokohama. Dans un récit pour enfants, Un beau jour, elle racontera sa rencontre dans un parc de Kobe avec un vieil homme qui se propose de passer la journée avec elle et ses enfants, les promenant dans la ville, puis les conduisant à la plage.
Enfin, elle a, après 1945, effectué de nombreux et longs séjours au Japon, dont un qu'elle raconte dans «
Je n'oublierai jamais », récit notamment d'un tournage au Japon, une adaptation, qu'elle signa elle-même, de son livre « La grande vague » (1948, pour le livre ; 1961 pour le film signé par un obscur Tad
Danielewski).
Ce Peuple du Japon est paru aux EU en 1966, et en traduction française l'année suivante aux éditions Stock (pour ce qui est de l'édition, aucune indication sur la provenance des photos, nombreuses, qui accompagnent le texte).
Pour ce qui est du livre, écrit au milieu des années 60, de fait il est daté : c'est une plongée dans le Japon de l'après-guerre, ce qui n'est pas inintéressant en soi, bien au contraire. Si tout n'a pas changé en 60 ans, certaines remarques sur la société japonaise ne doivent plus être justes.
Le livre est plutôt agréable à lire, des chapitres plus ou moins courts, où après un peu d'histoire, elle traite de la famille (couple, relation homme/femme, questions morales), de religion, des loisirs, des rapports entre américains et japonais etc. Beaucoup d'observations, de documentations sans doute, mais Buck (ou choix d'éditeur) ne cite aucune source (il n'y a quasi aucune référence bibliographique).
Au détour d'une page, il y a quand même des choses... surprenantes comme celle-ci sur le cinéma : « Si l'on désire voir des films de qualité détestable, c'est au Japon qu'il faut venir, car les réalisateurs recherchent la quantité plutôt que la qualité. A quelques exceptions près il s'agit éternellement d'amour et de violence, de violence et d'amour et chaque film comporte au moins une scène de viol ». Comme si le cinéma américain n'était pas lui-même une industrie...
Je ne sais si je lirais quelques romans de
Pearl Buck, mais si le coeur vous en dit… voici ce que j'ai pu trouvé dans sa bibliographie, comme livre ayant un lien avec le Japon (lien direct ou pas, car dans certains ouvrages ce sont les relation sino-japonaises qui servent de toile historique). Dates d'éditions américaines.
Un beau jour (1950) : récit jeunesse.
Le patriote (1939) ;
Fils de dragon (1942) ;
Promesse (1943) ; La grande vague ;
La fleur cachée (1952) ;
Es-tu le maître de l'aube ? (1959) : romans.
La coupe dorée (1975) ; D'ici et d'ailleurs (1949) : nouvelles.
Contes d'orient (comme le titre l'indique) (1965).
Je n'oublierai jamais (1962) : récit.
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