Choisis quelque chose mais dépêche-toi

un titre original, et un livre jeunesse original

roman graphique ? album jeunesse ? plutôt album jeunesse, je dirais, même si "classer les livres" selon un genre, une catégorie, n'est pas ma priorité

ce petit livre nous fait revivre des souvenirs d'une petite fille allemande, dans l'ex-Allemagne de l'Est des années 1980, pays ignoré et méconnu des Français

beaucoup de détails et d'anecdotes qui prêtent à sourire, sur les parents et les grands-parents, la vision de la ville, du monde ...
un album plein de poésie, drôle et décalé

Un roman graphique qui porte bien son nom. Car pour ma part, ce que j'ai le plus apprécié c'est bien le graphisme. En effet les dessins colorées, grossiers, presque enfantins, illustrent à merveilles ces souvenirs d'enfance, et nous plonge ou nous replonge dans nos années de jeunesse.

C'est d'ailleurs une grande force, parler de mort, de politique, ou des conditions de vies en Allemagne lorsque le mur séparait le pays en deux, tout en apportant une touche de légèreté.

Le récit est écrit à la manière enfantine dont pourrait parler un enfant, regardant avec ses yeux innocent la vie autour de lui, sans pour autant comprendre les enjeux politiques, ou sociaux. C'est pourquoi ce roman peut aussi bien séduire les adultes que le plus jeune public.

En bref une lecture agréable.

Bonne lecture à tous.

Une bande dessinée découpée en plusieurs chapitres dans lesquels nous suivons les souvenirs de l'auteur en Allemagne de l'Est.
Pépite de la BD jeunesse à Montreuil, je ne m'attendais pas à ce type d'ouvrage. Les premiers chapitres sont vraiment très dur autant du point de vue de l'histoire, avec la mort omniprésente, que du point de vue de l'illustration, personnage récurent ressemblant énormément au Cri de Munch. Une oeuvre très révélatrice de la vie quotidienne en RDA dans les années 80. A mettre en parallèle avec Maus de Spiegelman : deux périodes historiques différentes abordées par la bande dessinée, mais qui n'adoucie pas pour autant L Histoire.
Vraiment poignant, mais pas pour un public jeunesse.
A partir de 13-14 ans pour un public bien averti.

Derrière ce joli titre "Choisis quelque chose, mais dépêche-toi !" (tout un programme!), se cache, vous l'aurez deviné, des souvenirs d'enfance. Ceux-ci ont la particularité de se dérouler en Allemagne de l'Est dans les années 80 et, le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils ressemblent pas mal aux miens mais dans les années 60...
Nadia Budde, l'auteur, y évoque toutes ces petites choses apparemment anodines qui, rétrospectivement, donnent du relief et un parfum particulier à toutes les enfances. C'est plein de fraîcheur, de poésie et d'humour.
Cependant, cet album est difficile à définir. Pas vraiment un roman graphique malgré son format et sa longueur, il ressemble plus par sa mise en page à un album pour enfant. D'ailleurs, sa collection de prix en Allemagne, c'est dans la catégorie jeunesse qu'il les a obtenus. En prenant le point de vue d'un jeune lecteur, on peut le trouver charmant mais pas forcément original. Car du côté du thème des souvenirs d'enfance, il existe depuis plusieurs années une parution pléthorique d'albums venus du monde entier. Et celui-ci fait irrémédiablement penser à la série "Marzi" de Sylvain Savoia et Marzena Sowa qui traite du même sujet dans un pays voisin, la Pologne, mais en plus fouillée.
Un peu plus sur le blog
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La phrase de la quatrième de couverture résume à elle-seule toute l'atmosphère de cette BD, qui nous transporte, sans cérémonie, de l'autre côté du mur. L'auteur nous y décrit des tranches de vie ouvrières ou agricoles, avec des détails sordides, presque repoussants. Mais elle le fait avec une telle candeur qu'on en a la larme à l'oeil.

C'est bien sûr un voyage en Allemagne de l'Est, mais surtout un voyage dans la vie d'une fillette que nous propose Nadia Rudde. On replonge avec elle dans une époque troublée, mais aussi dans notre propre enfance où "tous les étés sont comme un même été".

J'ai trouvé cette BD drôle, émouvante et terriblement tendre. Elle n'est d'ailleurs pas sans me rappeler Susceptible de Geneviève Castrée, que j'avais aussi beaucoup aimé.