A ma grande honte, je dois avouer que je ne connaissais pas jusqu'alors
Henryk Sienkiewicz et par conséquent encore moins son ouvre "
Quo vadis ?" Si il est vrai que je loue encore une fois l'initiative du journal le Monde avec sa collection "Les grands classiques de la littérature en bande dessinée", je pense que cela ne m'empêchera pas, malgré une admirable adaptation par
Patrice Buendia et Cafu, d'aller fouiner pas la suite du côté des oeuvres originelles de ce grand nom de la littérature polonaise.
Ici, le lecteur se retrouve en plein coeur de Rome sous le règne de Néron, un homme cruel et dérangé. Voulant écrire un poème plus admirable encore que celui qu'il a composé décrivant l'incendie de Troie qui, pour lui, manque de réalisme, il décide d'en écrire un nouveau cette fois sur Rome en flammes. Aussi, quoi de plus réaliste que de mettre réellement Rome à feu afin que l'inspiration divine lui soit insufflée ? Cependant, voyant la panique des Romains, il lui est alors impossible que c'est lui qui a fait mettre le feu à sa propre ville ! Il lui faut donc un bouc-émissaire et les Chrétiens lui semblent la meilleure option à adopter étant donné qu'il les chasse déjà, étant donné que ces derniers ne respectent pas les dieux de l'antiquité romaine pais sont partisans d'un dieu Unique et tout puissant. En parallèle de cette tragique histoire, une autre s'y mêle et elle a toute sa place ici puisqu'il s'agit de celle d'un amour impossible : celui d'un patricien romain, Vinicius, tombé follement amoureux de Lygie. Cette est d'une haute lignée mais étant elle-même chrétienne, elle est en quelque sorte retenue en otage à Rome. Elle partage elle aussi les sentiments du jeune et beau Vinicius mais celui-ci l'ignore et complotera afin de la faire enlever. Aidé de son ami et proche de Néron,
Pétrone, tous deux plaideront sa cause auprès de Néron afin que celui-ci l'épargne. Ce dernier accédera-t-il à cette requête et cet amour entre Vinicius et Lygie verra-t-il enfin le jour, et ce, sans contrainte ?
Un ouvrage que je ne peux que vous recommander car, comme je le disais au début de cette critique, je regrette moi-même de ne pas l'avoir lu plus tôt l'oeuvre d'origine (ce que j'espère pouvoir faire très prochainement) mais cette bande dessinée, pourvue d'un dossier en fin d'ouvrage, nous donne déjà un bel aperçu. Un graphisme extrêmement soigné. Je conclurai comme souvent en disant ceci : à découvrir et à faire découvrit !