"Sanctuary" s'offre une édition Perfect pour son retour. Elle date des années 1990 ce qui se sent dans son graphisme, les façons de faire, le langage, etc.
Elle sera en 6 tomes double d'un peu plus de 400 pages. le récit arrive à nous happer et nous intéresser. Elle traite de politique et de yakuza en montrant des mondes pas si éloignés que cela, et surtout de deux jeunes gens voulant percer, changer le monde et changer les règles. Ils sont jeunes, ils ont les crocs, et ne veulent pas attendre de devenir grabataire. La série est dure, atroce à regarder par moment par ce qui peut s'y passer mais également tous les abus sur des jeunes femmes.
Une jeune femme se distingue particulièrement aussi, il s'agit de la nouvelle commissaire adjointe.
C'est impossible pour eux de rester propres, mais c'est bien l'alliance des deux jeunes hommes, de l'ombre et la lumière qui va attiser notre envie de découvrir le titre et nous entraîner dans les horreurs de ce monde sans pitié, mais où la force brute est largement insuffisante et il faudra également faire preuve d'intelligence. C'est un peu un redoutable jeu d'échec où il vaut mieux avoir des coups en avance, trouver comment les parer mais c'est également un long jeu de patience qui s'étend sur des années et qui a commencé encore bien plus jeune.
Au milieu des horreurs, il y a également des moments forts et beaux.
Hojo et Asami font des choix intéressants qui entraînent de chouettes choses par moment.
Nous avons le droit à quelques pages couleurs pour commencer, l'effet est étrange mais nous faisons vite la connaissance d'
Hojo qui est bien un yakuza malgré ses beaux habits.
C'est aussi quelqu'un qui a commencé à travailler très jeune dans l'ombre, bel homme, très intelligent, redoutable et efficace. Il sait garde son calme, il sait se battre et sait prendre des risques.
Beaucoup de "vieux" sont dans la politique, des profiteurs, des rats, des nuisances qui abusent à tout va de leur position et ne compte pas s'en priver, ils en profitent également pour avoir des relations sexuelles avec de jeunes femmes, bref de gros porcs.
Hojo a certes su canaliser des gens, s'élever dans la hiérarchie, il dérange, alors il doit faire très attention au jeu qu'il joue.
Le graphisme est certes daté mais impactant, glaçant par moment, très beaux sur les paysages et sait transmettre les émotions.
C'est une lecture intéressante, avec un duo improbable qui en fait tout le charme, mais cela peut être très dur et éprouvant, il faut le savoir.
Les scènes de violence et de sexe peuvent être assez gênantes, le traitement à l'ancienne aussi, un côté assez bestial.
Cette série dessinée par
Ryoichi Ikegami et scénarisée par
Buronson/
Shô Fumimura semble assez connue, avoir ses fans mais aussi divisée la foule.