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EAN : 9782021328615
368 pages
Seuil (06/10/2016)
4.19/5   8 notes
Résumé :
Peuples et sociétés sont dépossédés de leurs moyens d'existence à travers le monde par la destruction de leur environnement. Face à cet écocide, comment repenser les droits de l'homme ?

L'écocide (fait de détruire la " maison Terre ") est désormais le crime premier, celui qui ruine les conditions mêmes d'habitabilité de la Terre. D'ores et déjà, les dérèglements en cours attisent injustices et tensions géopolitiques tandis que les saccageurs de la pla... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un livre complet, très intéressant, bien documenté, qui donne une bonne vision de l'étendue du problème.
La première partie est un état des lieux et la présentation de l'atteinte des limites de la planète au travers des technologies dévastatrices et de leurs effets (exploitation des combustibles fossiles, plasturgie et ses déchets toxiques, les hydrocarbures non conventionnels, le piège nucléaire, l'extraction minière, l'industrie agro-alimentaire...)
Pour préserver la sûreté de la planète, « il est donc temps de considérer la protection de la nature ou plus exactement de la vie, selon une approche écosystémique, en protégeant par le droit ou mieux en donnant des droits intrinsèques aux grands écosystèmes vitaux et leurs sous- systèmes comme les océans... »
Dans une deuxième partie, Valérie Cabanes nous présente la nécessité de définir le droit de l'environnement et le droit à un environnement sain pour en finir avec l'écocide. La protection de l'écosystème Terre, et donc de l'humanité, générations présentes et futures, passe par une reconnaissance du crime d'écocide.
J'ai ressenti un mélange d'espoir et de frustration devant toutes les démarches engagées, malheureusement bloquées au stade de recommandations au lieu d'être reconnues comme des obligations.
« Chaque écosystème fonctionne par association d'êtres vivants qui échangent de l'énergie et de la matière, ce réseau d'échanges permettant le développement et le maintien de la vie. Nous sommes une espèce vivante impliquée dans ce réseau d'échanges, à nous de nous comporter de façon efficace, c'est-à-dire qui n'en compromette pas le fonctionnement, car nous serions bien en peine si ce système s'arrêtait par notre faute. »
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Livre très intéressant et très bien documenté. Il traite des grandes problématiques du monde d'aujourd'hui en mettant en exergue certains exemples très marquants, notamment l'impact des mega barrages au Brésil sur les populations autochtones. L'autrice vient ensuite nous expliquer l'importance de faire évoluer le droit pour la Terre et les bienfaits que cela pourrait entraîner.
J'ai été, quelques fois, un peu perdu face à la masse d'informations. C'est un livre quand même assez complexe et qui demande du temps de réflexion à chaque fin de chapitre voir même parfois une relecture de ce chapitre pour une meilleure compréhension.
Je trouve, cependant, que c'est un très bon livre informatif.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Il serait judicieux de s’inspirer des avancées juridiques audacieuses de l’Equateur et de la Bolivie [le Buen Vivir inscrit dans leur constitution]. En effet, ne poser qu’un ensemble de droits et de devoirs à l’humanité pour édicter un code de conduite garant d’une cohabitation harmonieuse entre les humains, et les autres espèces ou écosystèmes peut s’avérer insuffisant, car la protection de la nature y est conditionnée aux respects des droits de l’humanité. Nous ne pouvons protéger le bébé si nous oublions de protéger la mère. Par une vision trop anthropocentrée du droit, en coupant notre lien ombilical avec la Terre, nous menaçons notre propre existence.
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Il devrait donc être envisagé d’élargir la palette des crimes internationaux les plus graves en reconnaissant un cinquième crime contre la paix et la sécurité de l’humanité : le crime d’écocide. En détruisant les écosystèmes dont nous dépendons, nous détruisons les fondements de notre civilisation et hypothéquons les conditions de vie de toutes les générations à venir. Ce n’est pas moins grave que les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, le crime de génocide ou celui d’agression.
Outre un enjeu majeur de justice socio-environnementale mondiale, n’est-ce pas aussi en dernier ressort la survie de l’espèce humaine qui est en jeu ?
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Ainsi l’impact des nouvelles techniques d’exploitation pétrolière ou gazière va bien au-delà de risques sanitaires et environnementaux déjà connus. Nous sommes, semble-t-il, aujourd’hui, capables de modifier la géologie terrestre. N’y a-t-il aucune limite à notre arrogance ? Comment peut-on faire fi du principe de précaution en la matière quand nous arrivons à jouer avec les forces tectoniques elles-mêmes ?
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Le plancton, en plus d’être le garde-manger de l’océan, est aussi une formidable pompe à carbone, fondamentale pour le climat terrestre. Il est communément admis qu’il absorbe environ un tiers du carbone émis dans l’atmosphère. Ainsi, fuites et déversements de pétrole ont un impact majeur sur la biodiversité marine et les fonctions écologiques de l’océan.
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C’est désormais à partir de nous que s’ouvrent les trouées et les brèches à travers lesquelles notre poison se répand sur le globe terrestre, transformant la nature toute entière en un cloaque pour l’homme. Ainsi les fronts se sont-ils inversés. Nous devons davantage protéger l’océan contre nos actions que nous protéger de l’océan. Nous sommes devenus un plus grand danger pour la nature que celle-ci ne l’était autrefois pour nous. Nous sommes devenus extrêmement dangereux pour nous-mêmes, et ce grâce aux réalisations les plus dignes d’admiration que nous avons accomplies pour assurer la domination de l’homme sur les choses. C’est nous qui constituons le danger dont nous sommes actuellement cernés et contre lequel nous devons désormais lutter.

Hans Jonas.
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Débat animé par Caroline Lachowsky, journaliste scientifique à RFI En partenariat avec France Média Monde Pour aller plus loin https://www.bnf.fr/fr/agenda/demain-la-vie-tensions-et-menaces-lere-de-lanthropocene
francemediasmonde.com rfi.fr savoirs.rfi.fr
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