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EAN : 9782016167441
96 pages
Hachette Livre BNF (01/03/2016)
5/5   1 notes
Résumé :
Les Nuits lugubres, par le colonel Don Joseph Cadalso, traduites de l'espagnol par Achille Du Laurens, et suivies de poésies fugitives imitées en vers français de plusieurs poètes espagnols et anglais, par le même traducteurDate de l'édition originale : 1821Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les nuits lugubres, ou Noches lúgubres en version originale, est une piece de théatre écrite par José Cadalso y Vázquez. Tombée dans le domaine public, elle est disponible sur le site gallica.

On y fait la rencontre de Tediato qui se rend au cimetière pour ouvrir la tombe de sa bien aimée avec la complicité du fossoyeur. Pour quelle raison, et bien je vous laisse le découvrir vous-meme mais autant vous le dire de suite, c'est comme son titre l'indique tres lugubre. Il fait sombre, il regne une ambiance inquietante et pourtant la piece se dévore car l'on veut connaitre le fin mot de l'histoire.

"LORENZO
J'ai inhumé de mes propres mains de petits enfants délicats, délices de leurs mères; de vigoureux adolescents, soutiens de leurs vieux pères, des filles dont la rare beauté avait excité la jalousie de leurs compagnes; des hommes morts dans la force de l'age, et revêtus de hautes charges; des vieillards vénérables, puissantes colonnes de l'État.... Jamais je n'ai tremblé : je plaçais leur cadavres parmi d'autres déjà corrompus ; je déchirais leurs vêtements pour y trouver quelque bijou précieux ; j'aplanissais avec force et sans répugnance leur membres glaces, je fracassais leurs têtes et leurs os ; je le recouvrais de poussière, de cendre et de vers ; mon coeur palpitait point ; et maintenant à peine ai-je franchi le seuil de cette porte que je suis prêt à tomber de frayeur. le reflet de cette lampe me trouble ; je frémis d'horreur quand je touche ces marbres ; je rougis moi-même de ma faiblesse : gardez-vous d'en parler à mes camarades ; ils me bafoueraient pour ma poltronnerie.
TEDIATO
Les miens en voyant mon audace me railleraient bien davantage... insensés ! que leur esprit est bornés ! ah ! par leur dureté de coeur ils me deviendraient autant odieux, que je leur paraitrais stupide à cause de ma passion."

Je n'ai pas lu le texte dans sa version originale mais la traduction française et je dois dire que le texte n'a pas pris une seule ride. C'est une pièce très courte et surtout une très belle découverte.

Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
LORENZO
J'ai inhumé de mes propres mains de petits enfants délicats, délices de leurs mères; de vigoureux adolescents, soutiens de leurs vieux pères, des filles dont la rare beauté avait excité la jalousie de leurs compagnes; des hommes morts dans la force de l'age, et revêtus de hautes charges; des vieillards vénérables, puissantes colonnes de l’État.... Jamais je n'ai tremblé : je plaçais leur cadavres parmi d'autres déjà corrompus ; je déchirais leurs vêtements pour y trouver quelque bijou précieux ; j'aplanissais avec force et sans répugnance leur membres glaces, je fracassais leurs têtes et leurs os ; je le recouvrais de poussière, de cendre et de vers ; mon cœur palpitait point ; et maintenant à peine ai-je franchi le seuil de cette porte que je suis prêt à tomber de frayeur. Le reflet de cette lampe me trouble ; je frémis d'horreur quand je touche ces marbres ; je rougis moi-même de ma faiblesse : gardez-vous d'en parler à mes camarades ; ils me bafoueraient pour ma poltronnerie.
TEDIATO
Les miens en voyant mon audace me railleraient bien davantage... insensés ! que leur esprit est bornés ! ah ! par leur dureté de cœur ils me deviendraient autant odieux, que je leur paraitrais stupide à cause de ma passion.
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TEDIATO
Un peu d'or est utile, oui ; il nous nourrit, nous procure des vêtements, et satisfait d'autres besoins, que réclame notre courte et misérable vie ; mais le trop est toujours préjudiciable.
LORENZO
Comment donc ? eh ! pourquoi ?
TEDIATO
Parce que l'or alimente les passions, fait germer dans le cœur de nouveaux vices, et multiplie les crimes à tel point que l'ordre de la nature est renversé.
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TEDIATO
[...] Tous les hommes parlent de leur amitié ; nul d'eux n'est ami. Les témoignages d'amitié chez les hommes sont comme la parure et le fard chez les femmes. C'est une beauté perfide et trompeuse.... C'est de la neige qui couvre le fumier... Se serrer la main l'un l'autre, et se déchirer le cœur, voila l’espèce d'amitié qui règne dans le monde.
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Tediato se meurt (diraient-ils) et d'autres répéteraient : Tediato se meurt. Ils parleraient de ma vie ou de ma mort comme les grands s'entretiennent du beau ou du mauvais temps, et non comme les pauvres, pour qui le changement de température est d'une si grande importance..
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