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EAN : 9782743624057
284 pages
Payot et Rivages (03/10/2012)
3.64/5   11 notes
Résumé :
L'Angleterre des années 1950. Un manoir isolé, entouré de bois d'où s'échappent des plaintes et des pleurs. Une vieille chatelaine à l'agonie. Et deux bêtes blessées. Clement Hart, le fils, handicapé par de graves blessures de guerre, dévasté intérieurement et amer. Et Coral Glynn, l'infirmière, murée dans une timidité sauvage, placide et passive, comme absente au monde. L'un ne veut pas aimer; l'autre ne veut pas qu'on l'aime. Et puis un jour, Clement demande à Co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un manoir isolé dans la campagne anglaise. Nous sommes en 1950, mais on pourrait se croire au XIXe siècle tant les choses semblent immuables et ancestrales, entre la riche vieille dame qui se meurt d'un cancer, son fils major estropié et célibataire qui passe son temps enfermé dans la bibliothèque, la fidèle gouvernante bougon comme il se doit. Et arrive une jeune et jolie infirmière de milieu modeste, blessée par la vie. le major va la demander en mariage après le décès de sa mère, alors qu'il la connaît à peine.

Cela ne ressemble pas vraiment à Un jour cette douleur te servira, et ceux qui liront ce livre en pensant retrouver quelque chose de ce genre ne pourront qu'être déçus. Peter Cameron est un grand amateur de romancières anglaises, et ce livre "à la manière de " est un hommage. A mon sens il est difficile de mettre un, ou même plusieurs noms, on peut aussi bien évoquer le roman victorien, que de nombreuses romancières du XXe siècle, par moments Agatha Christie non plus n'est pas loin...C'est un mélange de genres et de registres.

Pour clore un autre débat, ce n'est sans doute pas un chef d'oeuvre. Mais pour ma part j'ai pris un plaisir fou à lire ce livre, grâce à la fois à la perfection de la construction, et au second degré, toujours présent. On sait que ce n'est pas pour de vrai, mais que Peter Cameron comme un certain nombre de ses lecteurs possèdent les codes d'une certaines littérature, qu'ils l'aiment et que ce livre d'un admirateurs malicieux qui sait restituer un charme tout en s'en moquant un peu, est une délicieuse friandise que l'on partage entre initiés. J'ai beaucoup rit (l'achat de la robe de mariée est irrésistible à mon sens), mais en même temps ressenti de l'émotion et une nostalgie.
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Fin des années 1940, Coral Green infirmière est engagée depuis deux mois pour s'occuper de Mme Hart une femme âgée et très malade. Coral n'est guère appréciée par Mme Mrs Prence la gouvernante qui régente la vie au manoir isolé dans la campagne anglaise. le major Clement le fils unique de Mme Hart est plus âgé qu'elle. Blessé à la guerre, il porte des stigmates profondes à la jambe qui l'handicape. Malgré la gentillesse du major Clement, Coral ne sent guère à l'aise au manoir, elle profite de son temps libre pour se promener dans la campagne avoisinante. Mais durant l'une de ses sorties, Mme Hart décède. A sa grande surprise, le major Clement propose de l'épouser. Ils se connaissent à peine et sont issus de deux milieux différents. Troublée, Coral se réfugie dans la campagne où elle est témoin d'un jeu entre deux enfants. Orpheline et sans famille, timide et d'un caractère effacé, elle accepte d'épouser Clement alors qu'elle n'éprouve que de l'amitié pour lui. Elle n'a pas réfléchi à ce que cette union représente ni aux engagements et aux conséquences qu'elle implique. Clement semble amoureux mais épouser Coral représente une échappatoire à la solitude auquel il est destiné. En fait, il est convaincu du fait de ses de ses blessures qu'aucune femme ne l'épouserait. Son ami de longue date Robin marié et amoureux de Clement montre une certaine jalousie. Une fillette est retrouvée pendue là où Coral se promenait et la police mène une enquête. Précipitamment, Coral décide d'avancer le mariage en taisant ce qu'elle a vu. Ni en disant à son futur époux en quels termes elle a quitté son ancien employeur. le jour même du mariage, la police veut interroger à nouveau Coral qui a menti une première fois en affirmant n'avoir rien aperçu dans la campagne. Elle est est suspectée d'être la meurtrière. Clement lui dit de s'enfuir à Londres.

Je n'en dirai pas plus sur l'histoire ! Une histoire d'amour sans amour pourrait-on dire. Clement cherche un réconfort pour son avenir et Coral a voulu d'une certaine façon aider le major. On pourrait croire que Coral est sotte, il n'en est rien. Il s'agit d'une jeune femme un peu perdue sans amie, sans personne pour l'épauler .

La suite sur : http://fibromaman.blogspot.fr/2013/05/peter-cameron-coral-glynn.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Au début du roman, Coral Glynn débute en tant qu'infirmière auprès de Mrs Hart, afin de l'accompagner dans sa fin de vie. La vieille dame ne tarde pas à mourir, et par une succession d'évènements improbables, Coral se marie durant une unique journée avec le fils de celle-ci, Clement, avant de devoir fuir précipitamment le domicile conjugal le soir même de son mariage, soupçonnée de complicité de meurtre par l'inspecteur local.
On retrouve dans ce roman de Peter Cameron les mêmes qualités que dans le récent Ce qui arrive la nuit : un talent pour les atmosphères, un sens de la formule, une prose intelligente, enlevée, et un style élégant. On passe du roman gothique campagnard, au roman citadin d'apprentissage, à un climat romanesque anglais des années 60.
Le personnage de Coral Glynn pourrait passer pour une version inconstante de Jane Eyre (pour le côté femme seule, sans famille ni attache, et du fait qu'elle passe de maison en maison en y vivant diverses aventures), si Coral n'avait, tout au long du roman, une personnalité bien à elle. D'apparence floue, sans l'être tout à fait, indécise, mouvante, elle est toujours prête à partir d'un lieu. En réalité, c'est ce que nous suggère l'incipit d'Anthony Trollope, il semble qu'aucun des lieux ni personnages où et avec qui elle pourrait engager sa vie ne paraisse assez satisfaisant pour qu'elle y engage sa pleine existence - et y installe plus que ses valises. Je ne dévoilerai pas comment cette indécise insatisfaction se noue ou se dénoue pour ne pas déflorer le secret du roman.
On retrouve ici également chez Peter Cameron un regard bien personnel sur l'humanité. Des êtres en mettent d'autres en difficulté du fait de leur désir, désir qui est bien souvent encombrant, et source d'infinis malentendus, mais sans que cela ne vienne jamais d'une véritable méchanceté ou malveillance. Au fond, Peter Cameron a une vision singulièrement optimiste des relations entre les êtres : aucune malignité ne parait véritable, aucune nuisance n'a de graves conséquences, et le mal que les uns peuvent faire aux autres semble toujours arriver par accident plutôt que par réelle volonté. D'une certaine façon, même si cette vision ne reflète probablement pas l'état réel du monde, il n'est pas désagréable de s'y laisser bercer, surtout portée par un style aussi agile et délicat que celui de l'auteur.
Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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Peter Cameron a vraiment un don pour créer des atmosphères particulières. Ce roman est un petit bijou parfait. Sa simplicité déconcerte tant elle est en harmonie avec sa perfection. Toutes les pièces du puzzle tombent juste, c'est extraordinaire.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Chaque individu était comme une pièce de monnaie, à deux faces, ou un dé, à six.
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"Vas-y, dort", c'est vraiment une expression curieuse. Voilà bien le seul endroit où l'on ne puisse pas aller quand on nous demande de le faire. p.281
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... elle l'avait arrimé à la vie, car qu'est l'amour, sinon vouloir que l'autre vive ? p.283
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