Si la quatrième de couverture de cet ouvrage de
Piero Camporesi (1926-1997) annonce une étude "sur les nouvelles pratiques culinaires de l'Europe du XVIIIe siècle", il est en réalité principalement question de l'Italie, patrie de l'écrivain. En revanche, tout au long de ce livre, le chocolat, mode et passion du siècle des Lumières, est bien à l'honneur. Cette boisson (tout comme le thé et le café) fait le délice d'un grand nombre et se boit dans l'intimité nouvelle de petits cabinets. le lecteur rencontre souvent, au fil des pages, les seigneurs de Toscane et notamment le grand-duc Côme III (1642-1723) gardant jalousement et précieusement, véritable secret d'Etat, son exquise recette de chocolat au jasmin.
Le livre procure des informations très intéressantes pour l'historien mais il est parfois d'une lecture assez difficile, Camporesi se perdant en succession de guillemets (citations). Des phrases longues et parfois tarabiscotées attendent le lecteur ainsi que de trop nombreuses redites faussement masquées par l'utilisation pantagruélique - le mot est de circonstance - d'adjectifs.